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lundi 1 mai 2017

Siberian Meat Grinder xInquisitionx TAF Saint-Jean de Védas 25 avril 2017

Presque un mois et demi sans concert ça fait long, d'autant qu'il y a eu des renoncements comme Suicidal Tendencies. Ce soir, j'avais vu les deux groupes récemment et je savais que ça devait être bon. La pluie battante à l'arrivée divisait le public entre la salle et le préau de la cour, devant un merchandising fourni pour la tête d'affiche incluant aussi celui de leur autre groupe. Le programme était suffisamment alléchant pour rameuter tous les mordus du riff rapide, et assez underground pour laisser en dehors les simples amateurs attirés par les grands noms.

Habitués des lieux, les Marseillais d'xINQUISITIONx sont comme les trois mousquetaires puisqu'ils ont eu l'excellente idée d'intégrer un bassiste. Leur FastCore a gagné en rigueur et en densité. Ainsi, la demi-heure de set réglementaire a franchi un net degré d'intensité sans rien diminuer par ailleurs. La guitare, au son Punky comme à l'époque et sur les versions studio, emmenait la Mosher Team au triple galop. Le chanteur incarne la posture agressive mais sans prise de tête ni poses qui caractérise le style, à l'image de son timbre sans non plus glisser vers un style trop déjanté à la Vitamin X. Son bel accent donne aux annonces une appréciable authenticité. Sans les samples de certaines versions studios l'enchaînement du set passait vite en perdant peut-être, pour le coup, la petite touche d'humour évidente lors des écoutes à la maison. La fosse n'en avait cure, la férocité bon enfant accrue par la nouvelle basse suffisait à son bonheur. Un premier rappel commençait avec une reprise de Minor Threat parfaitement dans le ton puis trois autres titres, et encore un ultime très court nécessitant de recouper l'éclairage, parce que c'était un anniversaire. Cela m'étonnerait qu'on ne les revoie pas assez rapidement.

L'an dernier les Moscovites de SIBERIAN MEAT GRINDER nous avaient hachés en ouverture de Sick of It All et l'attente était donc élevée. Le chanteur courtaud est toujours masqué, et très vite l'on se redisait que New York est tout près du Kremlin : leur HC Crossover fortement métallisé et largement ouvert au Hip-Hop est dans la droite ligne de ce qui se faisait sur les rives de l'Hudson dans les années 90. Inimaginable ? Le son très propre, équilibré et puissant (deux guitares, ça sert bien), permettait de ne rien perdre de ce large mélange explosif. Le chanteur rappe très souvent dans sa veste de baseball et les chœurs mâles revenaient régulièrement (du reste de mémoire il y en avait un second également masqué l'an dernier, enfin bref). Les guitares incisives envoyaient des riffs fréquemment inspirés du Thrash le plus mélodique à la Testament sans les délayer et plaçaient quelques solos en ponts ou en fins de titre assez excellents. La basse restait tout à fait audible au milieu de tout cela et s'offrit quelques arpèges sournois typiques tandis que le batteur gérait tout ça à l'aise. Impossible de ne pas penser au Biohazard et Agnostic Front de la grande époque pour ceux qui regardaient, les moshers se déchaînant sur le sol glissant de la Secret Place autour de ce pilier qui aurait tant à nous raconter s'il pouvait parler…
Le chanteur, dans un anglais tout à fait correct et sans accent, n'était évidemment pas avare en harangues, prêchant l'unité et la tolérance envers les différents de toute sorte, ce qui prend un sens certain quand on vient de Russie où si ce n'est plus interdit, ce doit être bien moins facile que par chez nous. Ils y puisent certainement cette foi, si souvent invoquée dans la scène et pas toujours si répandue, qu'on ne peut leur dénier. Privilégiant l'impact ils n'ont offert qu'un set relativement court mais bien tassé pied au plancher.
Quel plaisir de retrouver une voiture propre en rentrant sous la pluie qui n'avait guère faibli, elle non plus. Nous reviendrons vite pour une grosse session encore plus dévastatrice, mais avec un intermède Blues au milieu.

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