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dimanche 25 novembre 2018

Cortez Stuntman Black Sheep Montpellier 8 novembre 2018

Voilà des mois que je n'étais pas retourné au Black Sheep. Ce soir j'avais déjà vu les deux groupes au programme, mais c'était bien la raison pour laquelle je repris ce cher chemin dans la nuit automnale animée mais menaçante. Comme on pouvait prévoir les anciens habitués se massaient au seuil du bar, le prélude se prolongeant car l'ouverture de la cave et le coup de semonce arrivèrent inhabituellement tard.

Les Sétois de STUNTMAN sont devenus au fil du temps l'une des institutions de la scène locale, toujours productifs (deux minis encore cette année) en dépit des inévitables changements de personnel, engagements dans d'autres projets et responsabilités croissantes de la vie privée. Le quartet, ce soir encore, a su construire son identité en brassant des inspirations assez larges principalement héritées des années 90, essentiellement le HC New School et le Noise. Le groupe assume néanmoins aussi l'apport du Metal plus ou moins extrême de cette époque et même du Stoner de tradition plus ancienne.
La synergie d'un groupe très rodé, l'accordage assez grave de la guitare et l'alliance de la lourdeur et de l'agressivité accentuaient la facette Metal, même si le grand nombre de riffs exigeants et la spontanéité du chanteur (dernier membre originel du groupe) confirment les affiliations dominantes pour un résultat franchement bourru. Comme d'habitude, ce dernier plongea au bout d'un moment dans la fosse ! La basse, particulièrement audible ce soir, donnait une couche appréciable de groove en dépit des chœurs parfois coupés au micro vocal par ailleurs. Ce mixage se calait bien avec la frappe de batterie puissante, à l'ancienne, préservée par les groupes de cette génération. Le titre Grindy en fin de set était aussi bien maîtrisé que chez des spécialistes du style, le groove en plus. Avoir écarté quelques anciens morceaux incontournables de la setlist suggère qu'après quinze ans de présence, ils ne souhaitent toujours pas se reposer sur les acquis.

CORTEZ, qui publie ces jours-ci son troisième album après cinq ans de silence (pour répondre au fan de Noir Désir qui avait demandé "Combien à attendre ?"), se présentait avec un nouveau chanteur et une certaine évolution une fois encore.
Toujours sans basse à ses côtés, au moins sur scène, la bonne vieille Gibson apporte son grain Rock classique à un HC chaotique et rageur aux structures mieux apparentes qu'un bête admirateur de Converge. Le chant demeure crié mais fait passer un peu d'émotion à présent, ce qui facilite la pénétration d'un style tout de même bien violent. Les Fribourgeois n'y perdent pas en intensité, ni en complexité. Le nouveau titulaire arpentait toutefois la scène comme un lion encagé, muscles et moustache compris.
Nous qui avions discuté de la synchronicité pieds-mains chez les batteurs pendant la mi-temps, la réponse assénée par le titulaire m'a assez impressionnée vue la complication des parties qui ne le laissent jamais respirer jusqu'à la fin du titre, sur des rythmes puissants. Je trouve qu'il y a eu là un progrès plus frappant encore que la petite évolution du chant. La communion progressa sans peine au long du set de trois quarts d'heure, comme la première partie, malgré le départ d'une frange du public venue une fois encore voir les copains du coin en première partie. Après avoir chanté quelques instants face au mur du fond de scène ou titillé le larsen des retours, le brailleur acheva quasiment un titre en criant directement sur nous le bref refrain tandis que le micro filaire gisait sur le sol de la petite estrade. Un fameux hymne de "Phoebus", l'album précédent, forma l'apothéose évidente d'une performance suffisamment étalée pour s'appuyer sans complexes sur un passé pourtant un peu différent, et dont il n'y aurait guère à élaguer. 
Malgré un merchandising fourni et assez amusant même, je n'ai pas beaucoup traîné afin d'éviter les averses en embuscade sur le trajet.

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