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mardi 2 avril 2019

No Return Mind Whispers Gate of Mind Black Sheep Montpellier 16 février 2019

En fait je me suis décidé au dernier moment pour aller à ce concert, les frustrations accumulées dans la journée n'étant pas pour rien dans l'envie de se changer les idées. Sans doute ce qui m'avait manqué pour les précédents passages de No Return en ville.

Le groupe local GATE OF MIND ouvrait le set dans une cave bien bourrée. Ils fêtaient la sortie de leur nouvel EP – et l'anniversaire de leur batteur. Suivant un mouvement de revival palpable ici et là, ils ont proposé du Power Thrash à la PanterA et Sepultura, avec des gros riffs bien graves, des rythmiques lourdes et des compositions encore assez basiques. Quelques titres de la seconde partie d'un long set, tirés de la nouvelle publication, laissaient entrevoir un peu plus d'ambition sur ce point. Devant un public d'amis, le chanteur n'eut pas de mal à établir une complicité. Nous verrons dans l'avenir si les progrès nécessaires pour s'imposer viendront.

Il fallut un long intermède d'une bonne demi-heure pour que MIND WHISPERS s'installe à son aise, tellement bien que les gens crurent que le set commençait enfin lorsqu'ils ne faisaient que les balances. Le pied en vrac de l'un des guitaristes, contraint de jouer sur un siège haut et de se déplacer en béquilles, n'aidait certes pas à faire vite.
Le sextet, qui était un peu serré sur la petite scène en coin du Black Sheep, servit sur des rythmes invariablement lents un Doom-Death à nette orientation progressive et atmosphérique. À ceci près que je n'ai plus beaucoup distingué le clavier après le premier titre. Le mixage très équilibré mêlait tous les instruments. Le chanteur était vêtu tout en blanc avec une veste croisée de modèle militaire assez surprenante. Son growl était correct et son humour un peu à côté… mais il était content de revenir à Montpellier où il avait vécu dans sa jeunesse et où Brett Caldas-Lima a mixé leur dernier album. Le répertoire est assez homogène et on se disait que ce groupe aurait pu finir chez Holy Records à l'époque, les deux guitaristes se distinguant par leur compétence en solo, malgré le fait que l'estropié soit gêné par les larsens provoqués par le chanteur dès qu'il allait de son côté, ce dont il ne semblait pas même se rendre compte aux retours. La compétence de tous les musiciens était nettement plus avancée bien évidemment, vu le style. Le décalage entre ce voyage spatio-mental assombri et le ton plus physique des deux autres groupes compliqua toutefois l'adhésion du public. De toute façon une fois de plus, une partie notable s'était taillée après le premier groupe… Moi je suis resté, et je pense qu'il faudrait les revoir dans une programmation plus cohérente.

Après tout ça, il était bien bon de se prendre l'efficacité du Thrash-Death à l'ancienne de NO RETURN ! Le groupe Francilien célèbre ses trente ans live par cette tournée. Je les avais déjà vus à l'époque de Steeve Petit. Vieux classique de la scène française d'avant Gojira, le groupe garde reste mal aimé en son pays comme tous ceux de cette époque qui se sont accrochés. Certes les riffs restent basiques dans un style déjà assez primaire et physique à la base, mais la fosse en profitait bien. Revenir aux bases physiques et exutoires du Metal n'est jamais un mauvais choix, d'autant que la section rythmique assurée par les frères Barbosa est d'un irréprochable niveau technique. Le matériel de cette chère salle est connu pour être très bon, mais pas celui idéal habituellement pour le Metal lourd et propre ; et pourtant le mix était impeccable. Mieux encore, je trouve que le chanteur actuel issu de Destinity a une attitude plus ferme qui sied bien mieux à cette musique que la gentille candeur de Petit naguère. Mick rendit cependant hommage à l'âme incarnée du groupe, Alain Clément, le seul toujours resté là au milieu de continuelles valses de personnel.
La setlist était logiquement un best of, puisqu'on ne venait pas promouvoir d'album. Mais l'originalité dans cet exercice d'anniversaire fut qu'elle commença par les titres les plus anciens pour remonter jusqu'au dernier opus. Ceci dit comme le répertoire du groupe est resté toujours homogène, lui, au fil des ans, ça n'a pas eu d'effet énorme sur l'ambiance du set. Quelques samples introductifs rappelaient cette génération où c'était couramment utilisé et que cela faisait moderne. Si les compos ne sont pas aussi marquantes que celles des rois internationaux du genre, la maîtrise technique du quintet est appréciable pour mener un défoulement en règle, les vieux en remontrant aux jeunes encore une fois.
Restant sur place un peu plus longtemps que prévu après la fin, c'était bien la preuve que je n'avais finalement pas de regret d'avoir participé à ce petit concert, avant une période un peu plus calme.

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