En première partie les Nîmois d'EPILEPSY proposaient leur Djent dont on commence à parler dans le secteur avec un premier album. Quelques samples Prog', surtout celui du début de set annonçait bien le programme. Les moulinets à la guitare étaient évidemment au programme, mais cela sonnait quand même assez bourrin pour le genre car elles sont accordées bien bas et le chant bien guttural rend son tribut au Death à la manière de Gojira. Pour ce que je m'y connais dans le plus récent des grands courants du Metal, j'ai pensé plus à des groupes comme Veil of Maya ou Animal as Leaders pour vous donner des ressemblances. Les rythmes lourds invitaient au headbang mais n'interdisait pas le pogo par intermittences. Le groupe n'en était pas tout à fait à son premier concert, se montrait à l'aise (et en marcel) quand l'un des guitaristes fait ses blagues. Les titres sont homogènes autour d'une polyrythmie variant peu comme c'est la loi du genre.
Les cinq Dauphinois de THE WALKING DEAD ORCHESTRA ont commencé sans attendre que le public revienne en masse, sous des bures courtes qui pouvaient tromper son monde. Mais en fait c'était bien de DeathCore qu'il s'agissait, dans une forme pure et plutôt crue. Tout y était : moulinets de guitare, galopades et gros breakdowns coreux, compos assez mélodiques… Mais être encore jeune a quelques avantages : débarrassé d'effets superflus, le chant n'étant pas surgonflé comme trop souvent dans le genre. Leur DeathCore s'avérait assez violent au fil des titres plutôt bien composés, avec des relents Thrash propices à déchaîner une petite fosse, toujours autant gênée par l'imperturbable pilier central en pierre de taille.
Malheureusement, le matériel du Black Sheep n'est pas fait pour le Death et le rendu sonore en souffrait à peu près à tous les postes, alors que nous sommes habitués à une production parfaite pour les styles Noisy ou Stoner familiers en ce lieu. Et c'était notamment dommage par rapport au batteur, qui me paraît l'élément le plus fort du groupe, livrant une prestation impeccable en s'autorisant des parties que tout le monde ne se paie pas dans ce vaste courant. Le public était revenu peu à peu mais sans retrouver tout à fait l'affluence d'Epilepsy, la famille et les proches du premier groupe qui avaient fait le court déplacement n'allaient évidemment pas redescendre. Au bout de trois quarts d'heure maîtrisés et assez emballants, le groupe se retira sans rappel. Je n'ai pas traîné non plus.
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