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vendredi 12 août 2022

Chiens Unsu BMB TAF Saint-Jean de Védas 5 novembre 2021

 Cela fait deux ans que le Mosh Fest de Montpellier n'a pas pu se tenir à cause de la pandémie. Mais son public local est toujours là, et il a faim. Reconstituer l'esprit de ce festival extrême et sans prétentions le temps d'une brève soirée était une excellente initiative. En plus, ça nous réchauffera au moment où les températures descendent en flèche. 


L'assistance pouvait se résumer à une réunion des habitués du secteur, relativement limitée au vu de la grande cohérence de l'affiche qui ne ratissait pas dans les publics voisins du Grindcore pur et dur. Mais il s'agit de vivre une passion, pas de gonfler les marges. À l'intérieur, la salle était toujours ornée d'une décoration d'Halloween.


Les Black Mountain Bastards (BMB) descendaient de Mazamet, ainsi que leur nom y fait allusion. On les voit assez souvent maintenant entre Toulouse et Montpellier. Comme souvent ici, il a fallu attendre qu'ils aient atteint la moitié du premier morceau et son intro de série télé ringarde et incongrue pour que les gens restés dans la cour se réveillent et viennent dans la salle. Les Tarnais envoient un Punk Hardcore old-school teinté de Thrash, bref du Crossover taillé pour le Mosh. Oh, le son était assez mauvais et le chant faiblard, mais ce n'était pas très grave. Le tempo triple galop était coupé de plans plus ralentis comme il se doit, voire d'une intro à la basse slappée donnant une saveur déjantée assez inattendue dans ce style. Les annonces étaient généralement faites par le guitariste, qui parlait aussi vite que sa musique, tellement vite que j'ai loupé les trois quarts de ce qu'il disait lui aussi. La sauce a pris à mesure, les moshers frustrés ayant beaucoup d'énergie à donner sur un set basique mais fait pour eux. Une reprise de Toxic Holocaust pied au plancher en avant-dernière position ne pouvait que les satisfaire. On ne le savait pas encore, mais ce fut le set le plus long de la soirée.


Les Lillois d'UNSU étaient déjà venus ici en festival. Avec eux on basculait dans le Grind pur et moderne, de haut niveau : des titres brefs, hargneux et résolus, faits pour être enchaînés. C'est la batterie qui permet d'atteindre cette rigueur, cette précision sans laquelle les trois autres ne pourraient pas sembler si tranchants. Le son, cette fois, était bon, et même savoureusement plus compact que l'option HM2-adorateurs de Nasum des quelques morceaux en version studio que je connais. Pour ne pas perdre le temps des confinements, ils ont justement écrit de nouveaux titres, nous en avons eu six qui n'ont pas montré la moindre déviance artistique ou commerciale… On dirait que le nouveau chanteur est là depuis toujours et sa prestation était impeccable. Dans ce pilonnage, il y avait quelques passages plus ralentis, surtout destinés à égayer les Moshers qui n'ont pas fini d'évacuer des mois de frustration en pogotant ou tournant en circle-pit autour du pilier au milieu de la salle, qui leur avait manqué. La prestation fut brève, j'en aurais bien pris un quart d'heure de plus, mais c'est la loi du genre.


CHIENS était attendu de pied ferme par les fans locaux, la meute n'ayant jamais été au programme du Mosh Fest. Et nous avons compris pourquoi ils sont considérés comme le meilleur combo de la jeune génération du Grindcore Français. Ils en envoient du violent, sans concessions à aucun style voisin ni pas de côté vers quelque croisement accepté dans le milieu pour se rendre plus digeste à l'oreille. Même les échantillons servant d'intro dans les versions studio ont été amputés. La très grande vitesse du répertoire va avec de fréquents changements de riffs, y compris au sein des morceaux alors qu'ils ne dépassent guère souvent la minute. Si le magma des moshers n'en avait peut-être cure, tout occupés qu'ils étaient à faire des paquitos rapidement disloqués dans des pogos enragés, on constatait avec un minimum d'attention la très grande qualité d'une musique réellement extrême et intense. Le batteur en remontre aux professionnels du Death brutal, encore mieux que celui d'Unsu. Le chanteur chauve et tatoué jusque sur son crâne, délesté de ses extensions auriculaires le temps du set, exprime une colère bourrue en accord avec son attitude aimable mais réservée lorsqu'il veut communiquer entre les morceaux. Son retour a été renversé je ne sais combien de fois par la fosse sans que cela ne semble le gêner. Vingt-cinq minutes à ce régime suffirent presque à tout vaporiser. Ils consentirent en rappel à rejouer quelques-uns des premiers titres, mais Même avec cela je ne crois pas qu'on ait atteint la demi-heure. Le meilleur Grindcore n'a pas besoin d'étaler pour convaincre.


On aurait décidément aimé prolonger par un groupe de plus, c'est sans doute pour ça que j'ai rêvé quelques heures plus tard que j'y étais encore. Play fast or die !


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