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dimanche 3 juillet 2016

Monarch ! Enablers Black Sheep Montpellier 6 mars 2015

Ce petit weekend de concerts au Black Sheep s'entamait avec une affiche pour le moins disparate de groupes déjà venus par nos contrées. Au sein de l'assistance, moyenne, on sentait d'ailleurs le clivage. Aucun groupe local n'était programmé en ouverture, cette fois.

Je n'étais pas au précédent passage des quatre Californiens d'ENABLERS avec leur Post-Punk poétique qui vient plutôt accompagner les textes que former de vrais morceaux. Seul le batteur n'est pas encore chauve (!), peut-être parce qu'il ne risque pas l'épuisement physique avec ces compositions raffinées et bien peu agressives, et le jeu collectif tout en mesure autour des déclamations et chuchotements du chanteur dégingandé dans sa veste. Il vit ses textes en enchaînant les poses théâtrales et en cherchant le regard des spectateurs. Mais il est difficile de vraiment relier cela avec And Also the Trees par exemple, car Enablers est plus moderne voire plus urbain bien qu'intimiste. Les deux guitaristes jouaient leurs partitions en finesse et l'un d'entre eux assurait l'essentiel de la communication en marmonnant quelques saillies.
Le chanteur essaya un peu de français, avec humour également. Les minutieux réglages entre titres ralentissaient un set qui ne cherchait pas, de toute façon, à emballer la fosse. Je n'avais encore jamais vu un batteur étouffer la peau avec le talon tout en frappant des baguettes. Selon un ami fan de leurs premiers albums, c'était mieux l'autre fois… Je pense que c'est typiquement le genre de groupe à découvrir impérativement chez soi d'abord avec le livret des textes en main.

C'est au moins la troisième fois que je voyais MONARCH !, le quintet Bayonnais glissant vers le Doom sans renier le Drone de ses origines. Autant dire que ce ne fut pas la grande surprise. Dans la pénombre illuminée par les bougies, Émilie a dû lutter longtemps contre des problèmes de micro chant, cherchant la solution sur sa console avec l'aide d'Arbre (ce n'est pas la première fois ici, malgré l'excellente qualité du matériel). Les premiers plans restaient alors dans le style primitif du groupe, Drone à vocalises, avant d'envoyer de vrais riffs Doom héroïque plus tard. Les passages à chuchotements ou vocaux frisaient le shoegaze obscur, la posture dos tournés des guitaristes renforçant cette impression. Ils se sont frottés le manche une paire de fois (celui de leurs instruments, hein…).
L'évolution progressive du set vers des morceaux un peu plus rythmés (cela restant très relatif…) permettait de raccrocher certains spectateurs et de se délasser un peu mieux d'une semaine de travail. Si Monarch ! se plaît à avancer à la vitesse d'un pachyderme arthritique, la force de frappe du batteur fait plaisir. Introduit par le "ouh !" certifié Gel Celtique de l'un des guitaristes, il me semble que le dernier titre était la reprise de Cherry Bomb, mais à ce degré de réappropriation-digestion on ne peut plus être sûr de rien. Au bout d'une heure, le rappel qu'ils étaient prêts à faire fut refusé par l'orga'.

On revient le soir d'après pour un programme plus chaleureux.

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