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mercredi 29 juin 2016

Kataklysm Septic Flesh Aborted Rockstore 2 février 2016

Les concerts, c'est tout le temps l'alternance de déserts à traverser suivis de brèves périodes folles, comme cette semaine rompant un mois et demi de famine. Et maintenant ce cher vieux Rockstore accueille si rarement du Metal extrême, alors qu'il y a douze ans tout se passait là quelles que soient les affiches ! Mais quand ça se fait c'est que ça doit être rentable et en effet, ce croisement de groupes connus dans trois directions divergentes du Death Metal a rempli la salle au deux tiers, le volume attendu et c'est déjà une satisfaction. Peut-être l'effet francophone, mais je n'y crois guère.

Cependant il faut toujours arriver tôt à cause de la seconde vie du Rockstore qui se transforme en boîte de nuit après chaque concert, et en me pointant à 19 h 25 j'ai eu juste le temps de me caler une pinte dans la main avant que n'attaque ABORTED. C'est agréable d'attaquer directement par un groupe de première division. Avec l'intro traditionnelle tirée d'"Hellraiser" puis une flopée de titres classiques mêlés à des créations plus récentes, je retrouvais Aborted là où je les avais laissés il y a cinq ans. Avec leur style entre GoreGrind, Death plus mélodique (double merci à Carcass) et Death américain bas du front, du reste, difficile d'être surpris. Dans une salle moyenne, les Belges ne bougent pas trop à part le bassiste et Svencho compense en faisant plus de blagues. Dans le même esprit, ils ont lancé assez vite un gros ballon dans la fosse que le public a volleyé un moment. Le son médiocre du début s'est heureusement amélioré en cours de set, laissant le loisir de jouir des duels de guitare. Dans cette configuration, Aborted dégage quelque chose de différent, plus posé. À défaut d'avoir repoussé les limites du genre, ils font du Death de tradition et le font bien, et le public a apprécié pendant trois quarts d'heure.

Pour la première pause, on pouvait voir que le merch' était fourni en t-shirts des trois groupes, revoir les uns ou les autres, et se délester au vestiaire.

SEPTIC FLESH, à l'inverse, a cherché dès le début de son histoire à ouvrir une voie nouvelle avec son Death symphonique qui lui valait ce soir l'accueil chaleureux d'un large public – il y avait même un drapeau hellène. Les vestes en simili peau de serpent et le plastron de Spiros n'ajoutent pas grand-chose, mais il sait haranguer ses fans d'autant mieux que ses parties de basse n'exigent pas beaucoup d'attention… Autant ils avaient retourné la TAF il y a trois ans, cette fois l'interprétation pas très carrée était dommageable, ça se calait trop approximativement sur les samples et sur une batterie performante mais paraissant presque isolée. Cependant pour beaucoup de fans, dans n'importe quel concert, le bonheur se résume à entendre les morceaux favoris à grand volume avec le groupe en vrai qui joue et prend des poses ; la perfection de l'interprétation étant secondaire. Cela ne bougeait pas autant que d'autres styles, mais tout de même. Les Athéniens ont forgé un style propre, le timbre de Spiros est reconnaissable entre mille, toutefois le passage pompé sur le thème de "Requiem for a Dream" m'a agacé. S'il est tout le temps question des anciens dieux de la Grèce et d'ailleurs (l'Égypte notamment) les cornes sont régulièrement demandées à l'assistance. C'était pas mal, mais ça pouvait être mieux et c'est dommage de donner ainsi un argument aux esprits fermés aux mélanges et ouvertures.

Bien que fan de la scène québécoise en général et admirateur de plusieurs albums produits par Jean-François Dagenais, je n'avais encore jamais vu KATAKLYSM. Et je me demandais si j'y arriverais en début de set, avec ce mitraillage de flashes répétés sur les premiers titres qui aveuglaient une bonne partie des gens, la pure fausse bonne idée qui gâche un concert… Deux estrades latérales qui permettaient aux instrumentistes de se montrer par moments. Le chanteur Iacono, bien sûr, jouait à fond la complicité francophone, le cousinage et un réel humour bon esprit (la poutine, tabarnak, dites-vous tune ou chanson, vous aut' ?, mon guitariste est bourré…) avec un moment de gravité en mémoire des victimes du terrorisme sans plus de précision (élargissement appréciable).

Revenant à un jeu de lumières plus classique, on pouvait profiter d'un parcours assez large des albums récents aux plus anciens, sans pour autant aller peut-être jusqu'aux tous premiers qui, à ce dont je me souviens, sont clairement plus primaires et bourrins. Le répertoire de Kataklysm étant bien fourni en vingt-cinq ans d'activité. Plusieurs titres avaient des intros parlées, en anglais ; les riffs étaient assez mélodiques mais puissants, parfois un poil désuets… et les plus accrocheurs étant dans les titres finaux. Ce que je regrette pourtant, tant sur les versions studio que live, c'est que Dagenais soit unique guitariste : cela ferait bien plus mal. Et même si le son était correct du début à la fin, il y avait là aussi comme en studio cette batterie sonnant ramollie, comme si les peaux n'étaient pas tendues. Cela ne rendait pas hommage à l'excellente performance d'Olivier Beaudouin prêté par Neuraxis.
Le succès remporté dans la fosse, malgré l'interdiction de slammer, et l'aisance du quartet ont justifié leur placement en tête d'affiche. Les Canadiens ont pu jouer ainsi plus de quatre-vingt minutes, les bons riffs ne manquant pas.

Je suis reparti très satisfait avec ma dose de Death sous des formules variées, une bonne pêche. Mais très vite arrive une autre échéance encore plus importante…

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