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mardi 6 septembre 2016

Black Cobra Saviours Mojomatic 27 mai 2008

L'affluence était moyenne dans la cave du Mojomatic, peut-être parce que la tête d'affiche était déjà passée à Marseille l'an dernier. De plus, les choses sérieuses ont démarré assez tard (à 22h, la première partie n'avait pas encore commencé).

Le premier groupe de la soirée était SAVIOURS, venu d'Oakland (comme Machine Head) aux dégaines typiques du Stoner. Le quartet fut long à se mettre en place à cause de difficultés techniques. Son style se confirme très vite. C'est du Stoner complètement pompé sur Black Sabbath. Le son était très bien à ceci près que le chant était comme sous-mixé, en bonne partie à cause d'un positionnement trop haut du micro sur son pied, gênant pour le bassiste-chanteur obligé de trop se tendre pour l'atteindre et qui n'a pourtant jamais cherché à l'arranger. Les titres s'enchaînent, sans aucune originalité mais avec de bons riffs, les plus simples étant les plus efficaces comme ceux de la seconde moitié de set. Ça joue fort bien, quelques plans de batterie ou une paire de riffs font un peu plus modernes. Néanmoins, les quelques accélérations ne doivent rien à l'esprit Punk (au sens le plus large) ni à Motorhead. Quand les solis se plaquent sur l'ensemble, ils sont tout à fait dans le genre psyché propre à ce style. Les types ont l'air sympa, c'était carré, agréable à voir mais pas inoubliable.

En fait de matos, BLACK COBRA se présente avec un outillage drastiquement réduit. Ce duo de San Francisco arrive avec une bonne vieille Les Paul et une batterie peu fournie. Ils offrent un Stoner très Noisy, laissant une grande place à la guitare rythmique, tout en riffs… mais proposant aussi quelques intros en clair, répétant une paire de notes en arpèges. Place au riff, donc ! Au riff lourd, éléphantesque comme au temps des 70's… auquel succède souvent un autre riff tordu, dissonant, rappelant parfois un instant Today is the Day. Si les premiers riffs, plus lents, sont marquants et très typés, les autres sont très Noisy et créent un contraste étrange. Un contraste assez fort pour venir me chercher dans ma fatigue et me ramener dans un concert dont j'étais mentalement près de sortir. Humainement, la forte complicité entre les deux membres est fascinante : ils se poussent l'un l'autre, se comprennent d'un geste ou d'un regard. C'est plus discret que certaines démonstrations artificielles de cohésion sur de grandes scènes, plus technique et proprement musical, mais c'est fort parce que chacun vibre sur la musique qu'ils jouent grâce à l'autre. C'est le moyen de passer au batteur qui joue beaucoup à l'énergie, poussant quelques accélérations arrivant jusqu'au blast authentique. Agressif et assez obscur, ce simple duo transmet plus que le quartet précédent. Black Cobra se dote à peu de frais d'une large palette, bien utilisée pour une manière de composer assez originale, évitant brillamment la voie du Sludge.
Sur ce, j'enfile ma capuche et je me lance vers mon chez moi à travers les ruelles et la brume marine qui a envahi la nuit montpelliéraine.

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