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samedi 3 septembre 2016

Clan of Xymox Poste à Galène Marseille 1er novembre 2008

Un soir de Toussaint, tempête de pluie et de vent sur les trajets, le décor est idéal pour aller voir l'un des derniers survivants de la grande période de la scène DarkWave (l'un de mes tous préférés pour dire vrai), du début des années 80 et du Rock Gothique encore en activité soutenue, celui qui a gentiment battu les Sisters of Mercy dans le créneau qui leur était pourtant promis. 
Le Poste à Galène est une petite salle associative, située près du quartier de La Plaine dans le centre d'une ville de Marseille au rythme ralenti à cause du match de l'OM en cours et du mauvais temps. Elle est attachante avec son aquarium à fumeurs en haut et une cave à bières très sérieuse. L'espace réduit s'est très correctement rempli d'un public largement trentenaire en moyenne, avec une poignée d'extravagants et quelques métalleux visibles. Sans première partie, le concert a néanmoins démarré en retard à cause de l'ampli de guitare de Ronny, ce qui nous a fait entamer une bonne partie de la set-list de classiques de la Future Pop prévue pour la soirée qui devait suivre. 

Enfin la fumée était envoyée, tandis que le groupe entrait, réservant une entrée triomphale à Ronny Moorings en dernier. Pour cette mini-tournée, le groupe est venu en formule quartet, sans batteur et avec une seule claviériste, les deux pigistes étant déjà connus des fans. Heureusement, la mise en scène n'abusa pas de la fumée par la suite et offrit un jeu d'éclairages assez réduit mais pertinent.
La play-list ménageait une place à tous les albums. La différence entre les trois périodes se sent nettement même si le fond Pop, les lignes mélodiques typiques et le doux chant sépulcral de Ronny en font l'unité. Les deux derniers albums sont privilégiés ; leur Electro pompeuse mais cheap, efficace et facile domina les débats. Quelques exceptions tempérèrent cependant cette orientation : "Louise", "Jasmine & Rose", "Innocent", "Out of the Rain", "Heroes" (reprise de Bowie) proposée dans sa version lente, ainsi qu'un titre encore inédit à paraître pour le prochain album qui n'annonce pas de nouvelle évolution stylistique.

Sur scène, Ronny surprend en faisant beaucoup d'humour, à commencer lorsqu'il lui faut meubler un temps mort après le premier titre pour accorder sa guitare ; plus tard pour quelques annonces, pour se plaindre de l'odeur d'ail s'échappant de la ventilation qui allait droit sur la figure de la pauvre Mojca (!), s'employant à calmer une altercation naissante ("We're not a Metal band"), blaguant sur le batteur caché en coulisses pour expliquer l'ouverture du titre inédit, entretenant une joyeuse complicité dans son groupe. Lorsqu'il n'a pas de guitare en mains, il s'anime plus que ce que l'on voit dans le récent DVD, pour illustrer ses textes par le geste.
Il était bien difficile de suivre le jeu des musiciens en étant placé vers le milieu de salle, il est pourtant clair que les femmes font l'essentiel du boulot en réalité. C'est Mojca qui entretient le fond dansant des morceaux avec sa basse vrombissante : ce en quoi l'influence durable de New Order reste indubitable. Cette importance structurelle correspond d'ailleurs au rôle moteur qu'elle a tenu dans la résurrection du Clan et depuis par l'accomplissement de nombreuses tâches secondaires indispensables à la vie du projet aux côtés de Ronny. Le synthé joué par son autre comparse fait pour sa part l'essentiel des charmes des morceaux. Certes, la guitare rythmique muscle les morceaux mais dans les proportions et les sonorités du Rock classique ; Ronny s'emparant régulièrement d'une autre guitare pour apporter des notes mélodiques en arpège ou le plus souvent en contrepoint. Le son était bien et permettait de se passer de protections auditives (ce dont je n'ai pas tellement l'habitude pour les concerts en salle !).
Comme le public l'espérait à force de réclamer avec insistance de vieux titres, les deux rappels furent tournés exclusivement sur la période 4AD : "Cry in the Wind" et "A Day" (enchaînés plus vite que prévu), d'abord ; "Stranger" et "Muscoviet Mosquito" pour un final éreintant !
Un grand concert dans une petite salle, c'était quand même le pied ! Sortant vanné après avoir tant dansé, ayant de la route à faire, je n'ai pas traîné après la fin.

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