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mardi 6 septembre 2016

Knut Spinningheads TAF Saint Jean de Védas 22 avril 2008

Encore des Genevois chez nous ! Décidément, les liens tissés entre nos deux villes en matière de Rock qui détruit sont aussi forts qu'il y a quatre siècles au temps de la Réforme protestante ! Knut est l'un des plus assidus, depuis un vieux split CD avec nos Tantrum. L'affluence était un peu juste, à cause d'une promo' tardive et discrète en ville.

La soirée est entamée par PORD (orthographe ?), un trio apparemment lozérien, qui joue du New School. J'étais réticent sur le premier titre tellement l'inspiration Fugazi, Unsane et compagnie était évidente. Mais finalement l'a priori s'inversa grâce à un jeu bien carré pour ce niveau, avec une section rythmique très présente. Les titres n'offrent pourtant pas beaucoup de surprises. Le chant était assuré par le guitariste, qui est trop juste et part trop souvent dans des cris qui s'éteignent. Les parties plus instrumentales, importantes, étaient donc plus entraînantes. Les quatre titres joués en une vingtaine de minutes laissaient finalement sur une impression plus favorable.

SPINNINGHEADS saisit actuellement toutes les occasions de défendre son nouveau répertoire. J'ai mieux compris que la dernière fois où est-ce qu'ils veulent en venir maintenant, grâce à une interprétation mieux en place de ceux-ci. Ces nouveaux morceaux joués surtout au début sont clairement plus aérés, plus atmosphériques dans un style qui se rapproche un peu de Cult of Luna. Cependant, ils conservent un format de durée classique, ce qui les rend plus faciles à apprécier d'emblée que ceux d'un Overmars, par exemple. Et cela va aussi à l'encontre du schéma habituel de cette école. C'est le signe le plus évident qu'il s'agit bien d'une ouverture à autre chose et non pas d'un virage complet. Le nouveau style demande à Abel d'exécuter des passages plus clairs finissant par de vraies vocalises. La plainte et non plus la rage. Hélas, le rendu était très mauvais à cause d'un son globalement médiocre, qui donnait l'impression trop connue d'avoir quelqu'un qui chante dans un pot de yaourt. Le contraste offert par ces nouveaux travaux est assez net avec les "Japan" et autres vieux titres archi-connus de l'assistance, plus directs, qui ne sont pas reniés pour autant. Il y a une réelle prise de risque, comme en réponse à la critique qui avait frappé "Change the Game" au sujet d'un style trop proche de ses classiques, qui donne une plaisante impression de redécouverte pour une groupe tant et plus vu sur scène.

KNUT est donc bien vivant après quelques hésitations, preuve étant donnée par un set magistral. À mon goût, Knut c'est d'abord un son unique, ces guitares en quelque sorte enveloppantes grâce à un jeu rythmique qui laisse les notes vibrer, de manière à ce qu'elles soient quasiment toujours liées les unes aux autres. Le chanteur s'est surtout fait entendre sur une grosse seconde moitié du concert, commençant par se consacrer essentiellement à quelques effets sur sa petite console. Ce grand nombre de titres instrumentaux oppressants est aussi un trait caractéristique des Genevois. Parfois, le chant est quand même submergé dans la masse lors des parties les plus violentes. Il est fascinant lorsqu'il se borne à des cris rauques revenant lors de passages en boucle. Leur HC Noise est composé de façon classique mais toujours avec originalité. Knut prend un plaisir certain à déjouer les prévisions de plans qui s'ébauchent à mesure qu'ils se dessinent aux oreilles. Les grands principes d'architecture sont respectés, mais l'agencement des parties est savoureusement bâti à l'encontre de tous les codes. Cela donne un grand plaisir d'écoute même pour de faibles connaisseurs, car toutes ces petites surprises captent l'attention sur la musique pure, au-delà des questions de chapelles et de genres. Le riff se termine toujours un dièse dessus, deux notes plus tard, est joué plus vite qu'attendu, etc… En rappel fut joué un dernier titre idéal, long, obsédant et très lourd, avec ces cris rauques dont je parlais. Le quintet se retirait, l'un après l'autre, sur un interminable larsen.

Pour être complet sur cette belle soirée… je confesserai qu'une fois encore j'avais laissé les clefs de ma R5 dedans (vous savez qu'il y a une ruse pour fermer une R5 sans en avoir besoin) et que je m'en suis tiré grâce aux copains. Merci encore s'ils me lisent, ils ont le droit de se moquer, d'autant que ce n'est pas la première fois !!!

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