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mardi 27 septembre 2016

Moonspell Mephisto Rockstore Montpellier 24 avril 2007

Affluence correcte sans plus pour la première venue du plus connu des groupes portugais à Montpellier (Fernando ne savait plus trop). Mais ce qui était étonnant surtout c'était la très forte part de public féminin. Et pas des lycéennes fans de Manson, des filles adultes. On sait bien qu'elles ont progressé ces dernières années mais là, c'était du jamais vu, je crois qu'on était aux alentours de la parité parfaite ! À méditer en rapport avec profil la tête d'affiche.

Le groupe d'ouverture local était MEPHISTO. Je ne connaissais pas ce groupe biterrois, cependant il semble qu'il y ait des membres de Darkshine – autre groupe local, mais de Black. Ce quintet avait drainé pas mal de monde et proposait un Doom-Rock avec beaucoup d'influences Prog'. Le timbre du chant rappelait Chris Cornell ce qui était assez cohérent. Le son était potable mais sans finesse. Les titres assez lents et longs n'étaient pas très complexes, les motifs Prog' étaient typés mais pas démonstratifs (c'est notamment valable pour les claviers). Les guitares rythmiques étaient toujours présentes et le batteur solide, ce qui fait qu'on ne peut pas les accuser de mollesse. Mais le ton indolent de leur répertoire, en dépit de quelques passages plus rapides, n'est pas trop ma came. Le public, en bonne partie acquis à l'avance, n'en a eu cure et leur a fait un beau succès.

MOONSPELL n'intéresse pas tellement la jeune génération alors que c'est un groupe important, qui a beaucoup contribué à la reconnaissance de l'Europe latine dans le petit monde du Metal et qui est emblématique de ce qui fut la tendance dans les dernières années du XXe siècle. Après une intro dans la brume, entrent un gros kobold à la batterie et quatre elfes noirs des terres du Sud. Vêtu d'un fin manteau rouge pour le premier titre, Fernando a un vrai charisme, énergique et captivant. Prenant fréquemment le pied de micro en main, il s'est essayé à parler un français plus qu'approximatif mais compréhensible et somme toute courageux, pour revenir à l'anglais sur le dernier titre et le rappel. Comme il se doit pour le Live, la batterie et la basse étaient un peu plus poussées que sur les albums. Mais la lead guitar est restée longtemps sous-mixée sauf vers la fin. Conformément à l'option du dernier album, le groupe a proposé un répertoire tirant pas mal vers les temps anciens, avec beaucoup de titres tirés de "Wolfheart", "Irreligious" mais aussi "The Antidote". Ainsi "Opium" a été jouée assez vite, vers le tiers du set, et "Alma Mater" joliment enchaîné avec "Vampirian". "Mephisto" aussi a été joué, sans lien avec la première partie qui avait été dûment saluée quelques titres auparavant. Moonspell ayant une discographie assez fournie aujourd'hui, j'ai l'impression que certains albums sont entièrement passés à la trappe. Ce retour en arrière laisse mieux sentir les racines Black. Pourtant, c'est l'un des rares qui puissent revendiquer une part d'inspiration authentiquement Gothique, plutôt qu'Atmo' ou Sympho. L'aspect plus moderne des albums précédant "Memorial" est donc moins présent. Mais cette facette Golgoth' (assez inattendue de la part d'un groupe aussi méridional) reste très classique, romantique, sensuelle et fantastique. Et Fernando de nous raconter des histoires de vampire et de jeune fille sommeillant innocemment la gorge dénudée, suggérant de ses mains la chauve-souris qui volette… Voire, les barbarismes dans sa douce et mâle voix contribuaient au climat inquiétant.
Le gros fan de Death trop habitué aux éclairages basiques a beaucoup apprécié le travail sur les lumières, les couleurs alternées (bleu profond, rouge ardent, vert vif), les focalisations sur Fernando formant contrepoint. Cela contribue beaucoup à poser une ambiance, avec cette toile de fond de cimetière sous la lune. On regrettera juste un usage trop appuyé des éclairs au néon. Il y a eu aussi beaucoup de fumée tout le long, un brouillard généreux qui figeait ces éclairages.
Le public, enfin, s'est montré très enthousiaste et réactif aux sollicitations, comme de dignes fans. Se voyant aimés, les Lusitaniens ont facilement concédé un rappel annoncé par un bon focus sur la lune du fond surnageant des brumes…

À la croisée des frontières entre Black, (vrai) Gothique et Doom, les ex-Morbid God se sont taillés une place. N'étant plus un groupe à la mode, ils peuvent avancer sans peur et sans reproche dans un style dont ils sont les seigneurs.


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