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mardi 27 septembre 2016

Paradise Lost Havana Café Ramonville 15 septembre 2007

Je n'avais pas tellement prévu d'être là ce soir bien que je fus sur Toulouse ces jours-ci. L'affiche originale avec Pain et Swallow the Sun était beaucoup plus alléchante, et j'avais déjà vu Paradise Lost trois fois alors que je ne suis pas un grand fan. Mais cette année je suis en manque de concerts même un peu chers comme ce soir, et plus spécialement en ce moment j'avais besoin de bon son tristounet pour épancher une mélancolie passagère. Beaucoup de raisons de venir, en somme.
Le Havana Café est une boîte de nuit aménagée dans un hangar, à la déco' imitant un patio andalou ou latino-colonial. L'affluence de tous âges s'est montrée nombreuse, grossissant rapidement à mesure que le premier groupe donnait son set.

Ce premier combo était NEUROSONIC. Ce quartet se présentait dans un look Glam, vestes déchirées à patches et motifs, t-shirts, jeans usés, cheveux noirs à la mèche tombante gominée. Ils jouaient un Rock simple, avec un son très propre et plutôt Metal pour les guitares. Des riffs efficaces et basiques répétés à longueur de titre s'accordaient à un jeu de scène pas statique du tout. Je rapprocherai leur répertoire de Stone Temple Pilots ou Velvet Revolver en moins élaboré. Pourtant, ils utilisent souvent des intros samplées qui les rapprochent plus du XXIe siècle que de la nostalgie du Glam' des années 80. Le chanteur essaya quelques blagues et même s'il en fit un peu beaucoup, gagna une certaine sympathie. Ils ont dû changer de guitares entre chaque titre, sans exagérer. Assez expérimenté et d'une humeur joviale totalement à l'encontre des attentes, le groupe eût la chance que sa position lui épargna le titre de trop, se retirant en laissant juste sur l'impression légèrement positive qui précède l'ennui.

Le second groupe était UN AUTRE QUARTET, ALLEMAND d'origine et dont je n'ai pas saisi le nom. Il y avait deux filles plantureuses, l'une brune (?) à la basse et l'autre blonde (???) au chant. Ils proposaient un Heavy assez mou, n'arrivant jamais à accélérer. Le timbre de la chanteuse était juste à défaut d'avoir quelque charme. Un clavier était mal planqué sur la gauche de la scène et envoyait régulièrement des notes prétendant scintiller comme le ciel du Nord étoilé… Je me suis vite ennuyé et j'ai préféré rejoindre Emmanuel (Metropolis) et Fabrice à une table au fond. À aucun moment je n'ai perçu un plan quelconque m'invitant à y reporter mon attention, un solo de guitare par-ci par-là…

PARADISE LOST arriva enfin et porta le niveau bien plus haut dès l'intro. Par un effet de la grâce, les conditions techniques ont été parfaites et Nick Holmes a chanté plus juste que jamais. Je regrette que la guitare rythmique n'ait pas été un peu plus lourde mais il faut reconnaître que le son choisi, en parfait accord avec celui du nouvel album, était aussi parfaitement équilibré. Et accrochez-vous, "Gothic" a été interprété en seconde position ! Dire qu'il y a quelques années encore on réclamait pour rire les titres de cette période ! Le chant clair s'y adaptait très bien, sa longueur tranchait net avec le format plus classique adopté depuis longtemps. Mais ce choix qui comblait les vieux fans confirmait avec force l'orientation choisie avec "In Requiem" et à laquelle personne n'aurait franchement cru. Les nouveaux titres renouent avec une fibre Metal traditionnelle de par leurs arrangements toujours nombreux mais plus évocateurs, cinématiques et conformes au Doom des origines. Quelques vieux classiques comme "Enchantment" vont dans le même sens, et surtout l'inévitable "As I Die" que Nick semble toujours détester jouer… La facette Electro et Poppy présentée depuis de nombreuses années est passée en retrait. Elle n'est quand même pas oubliée et des titres imparables comme "One Second", "Erased", "Grey" ou "Say Just Words" en final ont été interprétés avec un beau succès. Vers le début du set cela avait été le tour de "So Much is Lost", au terme duquel Nick nous dit que c'était la première fois qu'il voyait un mosh pit se former sur ce titre ! Le public a été en effet bien chaud pour un groupe aussi retenu, battant des mains sur invite ou faisant quelques chœurs, slammant et pogotant parfois, tant la performance était enthousiasmante. Il nous ont fait sacrément plaisir, il y avait un excellent état d'esprit qui se communiquait au parterre.


Paradise Lost en live, c'est toujours les blagues de Nick Holmes couvertes par les intros, une guitare au timbre puissant et plaintif. Mais après des lustres de carrière et une discographie longue comme une nuit d'hiver, ils arrivent encore à repousser les limites en revenant à un style qu'ils prétendirent longtemps avoir banni, tout en lui apportant le savoir-faire des épures acquis pendant presque dix années à s'encanailler avec l'Electro Pop et la Dark-Wave. Peut-être que le groupe s'est retrouvé, réconcilié finalement avec lui-même quand il avait finalement réussi à prouver sa crédibilité dans l'évolution choisie. Une très belle soirée, lors de laquelle on a pu enfin recroiser quelques anciennes figures de VS comme Lustus ou Dark Tranquilou.

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