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mardi 6 septembre 2016

Devildriver Eyeless TAF Saint Jean de Védas 2 juillet 2008

Pour le dernier gros concert de l'année, le record d'affluence à la Secret Place a dû exploser. Je n'avais jamais vu une file aussi longue à l'entrée de ces locaux, et l'on voyait beaucoup d'immatriculations de départements voisins autour de la salle. À la limite, on aurait pu délocaliser dans une salle plus grande comme la TAF le fait parfois, mais il y avait peut-être des considérations d'équilibre financier pour la soirée qu'il faut prendre en compte avant de faire cela. Et pour avertir tout le monde, aussi…

C'était sympa de revoir EYELESS dans une petite salle de leur ville d'origine, comme un retour aux sources après un certain succès. Le groupe n'a pas joué très longtemps, avec un son proche de celui de "Path to the Unknown", pas très puissant et un peu surprenant par rapport à celui que leur a donné Tue Madsen. Mais le groupe joue bien carré malgré ces conditions à l'ancienne. Ils n'ont pas joué que des titres du dernier album. Dans le contexte actuel, il est assez agréable d'entendre un Metal-HC qui a un pied posé sur l'héritage des années 90 en y intégrant le style des riffs limpides et mélodiques d'aujourd'hui.
Je n'ai pas vu grand-chose des musiciens puisque la scène est au ras du sol et qu'avec le paquet de fans agglutinés devant, c'était impossible. Il faisait déjà très chaud et il fallait tenir. J'ai apprécié le fait que le chanteur ait visiblement perdu quelques tics qui m'énervaient. Il y a eu un beau circle pit autour du poteau et un "braveheart" dans la diagonale de la salle (avec le poteau au milieu…).

Coal Chamber était l'une des formations les plus emblématiques de la scène Néo-Metal californienne qui a déferlé il y a une douzaine d'années, l'une des plus authentiques et emblématiques (mentionnée dans les remerciements du premier album de Korn). Dez Fafara était la caution extrême du groupe, il n'avait jamais caché sa passion pour des styles plus brutaux dans le Metal. Cela lui avait assuré l'estime des fans de Death et de Black à l'époque et quand il a fondé DEVILDRIVER, il a su progressivement rallier une partie de ce public, comme en témoignait la ferveur des fans ce soir. Le style de son groupe est assez atypique. Les riffs syncopés sont typiquement Néo, pas seulement dans leur écriture et leur interprétation au poil mais tout simplement dans le son, qui restituait l'authentique saveur de la lourdeur déjantée découverte dans le temps avec Ross Robinson. Le mixage a évité le piège – si fréquent dans le Néo – de trop pousser ces guitares rythmiques, au contraire il était idéalement équilibré une fois que le chant de Dez a été renforcé pour le deuxième titre. Du travail de pro, qui permet à l'autre guitare d'exprimer des solos qui apportent énormément à la musique de Devildriver. D'abord parce qu'ils sont excellents, et aussi parce qu'ils donnent un côté plus extrême et plus classique inédits dans cette base de Néo brutal. La batterie joue en totale symbiose avec la guitare rythmique, ce qui est la base caractéristique des plus anciens de cette scène. Le charismatique Dez parle un peu comme il chante, en roulant les consonnes et en donnant une forte intonation aux voyelles.
Le quintet a remporté un franc succès. J'étais juste devant la petite console des lights, où le type était complètement au taquet ! Il sautait, hurlait tout en bidouillant les commandes, il m'a même poussé dans le pit entre deux manipulations de spot avant qu'on le remplace et qu'il puisse enfin se fondre dans le pogo. Celui-ci fut paraît-il assez violent mais je n'ai pas trop vu ce qui se passait dans le magma…
Le set a dû durer une bonne heure, sans rappel consenti. C'est décidément une grande mode chez les Américains de tout donner pendant soixante minutes avec une technique au top et de tout arrêter d'un coup. Au reste, on ne va pas se plaindre parce que ce n'était pas un concert très cher et que la salle était devenue un véritable sauna : il était impossible de tenir les slammeurs tellement la transpiration les faisait glisser et tout le monde a dû perdre deux kilos en moyenne. Mais c'était bon !

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