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mardi 27 septembre 2016

These Arms are Snakes I Pilot Daemon Baloard Montpellier 1er mai 2007

Au terme d'un premier mai maussade, la petite cave du restaurant "le Baloard" a accueilli une nouvelle fois un assez bon nom nombre de personnes pour le concert de ce soir. Le trio local de BREATHE YOUR DIRT, qu'on voit souvent, ouvrait à nouveau la partie : batterie, basse, chant et surtout pas de guitare. C'est de la pure sauvagerie, une espèce de Grind barré axé sur les rythmiques en essayant tous les plans possibles avec une batterie et une basse. C'est aussi agressif que basique, un retour aux racines de l'esprit Punk, en quelque sorte. Cette violence se retrouvait aussi dans la performance scénique, le bassiste et surtout le chanteur sautaient partout, allaient régulièrement dans le public et se faisaient quelques blagues pendant les pauses. Mais ces gesticulations achevèrent le micro, qui était déjà trop peu poussé et grésillant. Le batteur relayait parfois a capella le chanteur à la fin de certains titres. Dans cette tempête, il y a une certaine efficacité pour ouvrir un concert mais c'est limité sur le concept. Je ne vois pas tellement d'intérêt hors de l'exercice Live. Un ami venu avec moi comparait cela au vieux No Means No.

Avec le quartet toulousain I PILOT DAEMON, c'est enfin l'entrée en scène de la gratte. Ils ont l'air bien jeunes et ils proposent un Noise qui n'a pas oublié d'être efficace. Ils en voulaient tellement que le batteur a explosé la caisse claire dès le premier titre ! Mais la tête d'affiche a prêté la sienne. J'ai eu un peu de mal avec le son de guitare, tellement rêche sur les premiers titres, mais cela s'est montré pertinent à mesure. Ce souci d'efficacité se montrait notamment quand la guitare va chercher des plans dans les aigus dans presque chaque morceau, simples et catchys, parfois galopants, tantôt vrillants. Cela donnait aussi un morceau avec une longue intro en arpèges, lente à monter mais qui captive patiemment l'auditeur pour la suite du titre. Comme tout jeune groupe, ils ont les défauts de leurs qualités ; par exemple avec le plan final du dernier titre, accrocheur certes mais un peu trop délayé. Bref, leurs compositions n'offrent qu'une apparence de désordre puisqu'une idée pouvait se dégager de chaque titre. Mes références sont lointaines mais cela m'a plutôt rappelé Fugazi ou Quicksand qu'Unsane, par conséquent. Le set a été un peu gâché à nouveau par le micro qui grésillait toujours.

THESE ARMS ARE SNAKE au final a donné un show très conforme à celui de Paris – si j'en crois le report de cet auguste site. Le bassiste s'occupait aussi d'un petit synthé Korg et le chanteur gérait de son côté un petit set à effets avec un touchpad. Il avait deux micros dans lesquels il alternait ; il y avait probablement un effet recherché mais comme l'un et l'autre ont grésillé tout autant qu'avant, on a à peine distingué ses braillements. La basse était bien poussée au mixage. Les quatre compères se sont donnés à fond tout en jouant parfaitement. Le chanteur a fini à moitié nu et trempé de sueur, suivi de près par ses camarades sautant eux aussi de partout de manière beaucoup plus énergique qu'agressif. Sauf le batteur qui a donné une grosse performance (selon des critères différents des batteurs Metal). Ce dégagement d'énergie est à l'image de leur musique intense et furieusement déjantée… mais pas si déstructurée qu'en apparence. C'est sur ce point que j'ai trouvé la ressemblance avec Botch (le groupe dont vient la moitié des membres), malgré la différence de style au profit d'une musique plus aérée – si j'ose dire – et plus immédiate. Autant de preuves d'un grand talent de composition. Le set a été assez court et aucun rappel n'a été consenti. L'affaire était entendue mais on en aurait bien pris un de plus. Cela s'expliquait certainement par le fait qu'ils ont logiquement dû jouer le même répertoire que sur les dates très récentes où ils n'étaient pas en tête d'affiche.

Une fois encore, la faiblesse des grosses affiches de Metal extrême à Montpellier peut être rattrapée sur le HC.

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