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samedi 1 octobre 2016

Deicide Visceral Bleeding Psycroptic Jas'Rod Pennes-Mirabeau 19 janvier 2007

Le Jas'Rod est une grande salle toute pimpante, juchée sur la chaîne de l'Estaque aux portes de Marseille (doit y'avoir une sacrée vue sur la ville du haut du toit). Le public, très majoritairement Phocéen pur jus, était nombreux et comprenait une part assez appréciable de minots. L'absence de qui vous savez n'a pas eu d'impact sensible sur l'affluence et n'a pas entraîné de protestations.

J'étais arrivé très à l'avance pour être sûr de ne pas rater PSYCROPTIC qui avait motivé ma venue. Le quatuor Tasmanien a lancé la partie sur une excellente voie et a remporté un très beau succès pour une première partie. Avec une guitare sonnant moins proprement et un chant plus poussé que sur les albums, leur Death assez technique avait les moyens d'emballer et a rapidement provoqué un violent pogo plusieurs fois reformé par la suite. Curieusement, les morceaux étaient enchaînés le plus possible et les quelques pauses se passaient dans un complet blanc sonore, à part une intro pour l'un des titres de "Symbols of Failure". Ce qui rappelle justement une caractéristique de ce dernier album. Concentrés sur leurs parties respectives, les trois instrumentistes envoyèrent une musique suffisamment efficace pour que le chanteur Jason n'ait eu qu'à assurer le minimum sur la communication. C'était certainement le répertoire le plus complexe de la soirée, sélectionné sur les trois albums, interprété consciencieusement sans aucun pain et avec un mixage plus Live bienvenu. Pour un groupe situé à cette place sur l'affiche, on est autant frappé de leur réserve sur le plan humain (culture australienne ?) que de leur qualité pour un premier groupe sur trois. Je suis bien content de cette reconnaissance et enchanté de les avoir enfin vus.

VISCERAL BLEEDING a été assez impressionnant. Ils affichent des références limpides (Cannibal Corpse, Monstrosity, Vile, voire Origin pour le côté monolithique). Leur Death est brutal, interprété au poil et sonne nettement plus propre. Le grand avantage aussi est qu'ils sont nettement plus amènes – un comble pour des Suédois, ils branchaient bien plus ouvertement la salle lorsqu'ils interrompaient entre deux titres un feu extrêmement nourri. Les thèmes étaient plus typiquement Death Metal. Je n'ai pas du tout aimé le son de la caisse claire. Puissant et froidement compressant, on n'était finalement pas loin de l'autre groupe de certains membres (Spawn of Possession). Toutefois, l'orientation beaucoup plus basique de V. B. fait qu'il n'y a pas tout ce qui fait l'intérêt de cet autre projet. Et avec le temps, une certaine lassitude peut se sentir pour ceux qui ne se jettent pas dans le pogo ou le headbang à corps perdu. Ceci n'est pas tellement à reprocher au groupe lui-même, mais au créneau qu'il a choisi et sur lequel il est fort. Une fois encore, preuve était donnée qu'un groupe de Brutal Death qui se donne aussi juste et bien gagne toujours à écumer toutes les scènes possibles. L'ambiance était encore montée.

Comment parler de DEICIDE ? Vous vous doutez que je n'ai jamais aimé la bande à Benton. Pas seulement à cause de cette pantalonnade satanique – quelle que soit la part de sincérité. Mais aussi parce que j'ai toujours trouvé leurs compositions passablement surestimées, y compris par rapport à d'autres groupes proches et aussi peu amis de Dieu (des noms ? Krisiun, Immolation, Incantation, Vader… ceci dit je n'avais rien écouté du dernier que vous avez primé). Après de longues et minutieuses balances, Steve Asheim apparaissait enfin sous de larges acclamations et prenait brièvement la parole au sujet du remplacement et pour chauffer un peu. Mon avis sur le fond n'a pas changé, mais il faut être honnête. En Death Metal, avec un son autant parfait et des musiciens excellents, n'importe quels titres un peu directs feraient merveille. Et lorsqu'ils sont aussi agressifs, les défauts se gomment encore mieux que pour le groupe précédent. Les solis de Jack Owen étaient remarquables, il maîtrise supérieurement l'art du vibrato et du tapping lorsqu'il ne fait pas les chœurs. À ses côtés le chanteur bassiste polonais emprunté pour la tournée s'est montré tout à fait à la hauteur, donnant un timbre moins hystérique et sec que dans les versions originales. Car j'ai reconnu quelques classiques parmi les titres, tandis que le reste du public se donnait généreusement. Ce fut un réel succès. Pour le rappel, le chanteur de Psycroptic revint interpréter le premier et celui de Visceral Bleeding le dernier. Somme toute, j'ai trouvé mon compte dans l'affaire alors que je me serais très bien vu partir sans les attendre. Je suis donc rentré plus tard mais bien content de l'ensemble de cette première sortie après des semaines bien studieuses.

Je cède volontiers la parole si quelqu'un qui aimait mieux la tête d'affiche à la base veut donner sa version…

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