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samedi 22 octobre 2016

Napalm Death Diecast End of Days Rockstore Montpellier 3 juillet 2005

Au terme d'un dimanche atrocement marqué par la chaleur solaire, la soirée Metal d'un collectif montpelliérain bien connu (la TAF) a ramené une assistance un peu clairsemée pour le quatrième passage de la tête d'affiche dans le coinsto. La date n'était pas très pratique, il faut dire. Et la dernière tournée ne remontait "seulement" qu'à l'année dernière, les souvenirs trop récents ont pu dissuader certains. Mais enfin les absents ont tort. Une ou deux crêtes dressées dans le paysage étaient de bon aloi, au regard des racines des "Brummies". Pas de ZUUL FX alors que leurs trombines s'étalaient partout en ville !

Le premier groupe à se produire était END OF DAYS. La question qui précédait les Allemands était de savoir s'il s'agissait de MetalCore ou de Death, pour ceux qui aiment les rangements clairs et nets. Nantis d'un son bien puissant et correct, le quintet doit avoir déjà une certaine expérience au vu des physionomies mûres, et il est à l'aise sur scène. La musique se situe finalement côté Death à la Obituary : le chant y est pour beaucoup, et les plans mid-tempo à consonance HC rendent la parenté limpide. Mais les riffs sont en eux-mêmes encore plus HC que chez les Floridiens, notamment de par leur simplicité et leur interprétation, et on penche en fait vers une autre très grosse influ' genre Hatebreed. Coupons la poire en deux en parlant de DeathCore. La performance est puissante, sincère, les titres linéaires mais entraînants, et au total la sauce prend titre après titre, d'autant que le chanteur ne laisse pas sa part au chien question communication. Il a fallu toutefois un peu calmer le jeu dès la fin du premier titre, quelques amateurs de Violent Dancing étant entrés en collision et la baston idiote chauffant… Le batteur était malade, la gastro qui le ravageait lui faisait souffrir mille morts, et il était clair que c'était pas du chiqué car de son côté chaque titre était plus douloureux que le précédent. Mais il s'accrocha, sans pouvoir finir décemment l'avant-dernier. Au final, End of Days n'apporte vraiment rien de neuf par rapport à ses prédécesseurs, les compos sont trop élémentaires que la confrontation avec Drowning (pour chercher par exemple un groupe approchant) ne tournerait pas à leur avantage, je crains. Mais leur générosité scénique impose au moins le respect. Ils n'ont pas volé l'ovation finale.

DIECAST, autant dire franchement, ne m'a pas du tout séduit. Les titres sont encore beaucoup plus élémentaires que la précédente formation, bien qu'ils soient plus au point techniquement. Le groupe propose ce qu'il est courant d'appeler de la NWOAHM, et que perso je considère moins pompeusement comme une nouvelle génération de Power Thrash Metal sensibilisée à la touche suédoise, tout simplement. A mesure que les titres passaient, leur pauvreté était de plus en plus pénible, et il me prenait à penser que Chimaira avait vraiment du talent… Quelques passages de chant mélodiques à la Killswitch Engage. Mais le pire, c'est qu'en avant-dernier titre ils ont balancé la reprise la plus convenue possible. Vous avez gagné : il s'agissait bien de "Raining Blood", interprété avec une fidélité désespérante. J'admire Slayer, mais quand un groupe est obligé d'en passer par là pour emballer et convaincre c'est plutôt un aveu d'impuissance, lorsqu'on prétend par ailleurs à un certain niveau. Il faut au moins essayer de rendre la reprise intéressante, se l'approprier, ou bien choisir un titre moins connu, ou un groupe inattendu. Bon, sans rancune, au revoir, je retourne à mes réflexions sur la saturation de la scène.

NAPALM DEATH, enfin… déboule pied au plancher avec "Instinct of Survival" enchaîné avec "Unchallenged Hate". Houf ! Une demi-douzaine d'autres titres alternant des périodes anciennes à la plus récente suivirent quasiment sans pause. Danny était parti pour une performance monstrueuse, tirant par le haut ses trois partenaires. Ce fut vers le début un festival de slams, qui se raréfièrent peu à peu sans jamais cesser. Le son Live de Napalm aujourd'hui est marqué par la présence d'une seule guitare, laissant la part belle à la rythmique et au chant, tout en ayant aussi une texture assez basique, dans la lignée du tout dernier album que le combo est venu promouvoir. Le set lui laissa une belle part, avec "Silence is Deafening", "The Great and the Good" (Mitch et Barney s'employant à imiter Jello Biafra), "Vegetative State", "The Code is Red…" bien sûr qui s'impose déjà comme un hymne. "Taste the Poison" et "Next on the List" enchaînés évoquèrent "Enemy of the Music Business". Comme titres un peu épars j'ai reconnu "Continuing War on Stupidity" et "Breed to Breathe" qui représentait seul la période de la fin des années 90's ; une impasse totale étant faite sur "Utopia Banished", "Fear, Emptiness, Despair" et les deux suivants. Dommage pour les deux premiers notamment mais il faut bien faire des choix. Et la carrière de la mort par le napalm est tellement, tellement riche… Par contre, quelques classiques de toujours avec "Mass Appeal Madness", "Suffer the Children", la reprise de Cryptic Slaughter présentée sur le "Leaders not Followers II"… De jolis concours de hurlements entre les titres – quand il y avait la place – ajoutaient une saveur dérangeante à l'ambiance déchaînée. On a bien eu quelques harangues, à propos de la guerre et des Néo-Nazis ; on n'est pas obligé de partager tous les engagements du groupe mais cette attitude-là est bien plus constructive que ce qu'on voit d'habitude. Barney se tient toujours pareil sur scène, presque comme un tout jeune enfant pas encore sûr de bien savoir marcher. J'adore. Shane la jouait plus solide dans sa partie, avec une basse au son bien rond assez surprenant pour lui. Les derniers moments étaient consacrés à l'exploration du plus lointain passé GrindCore, car Napalm Death tient plus que quiconque à rester fidèle à l'identité donnée par les membres originels sans jamais tomber dans l'autocélébration : "Scum", "Life ?", "The Kill", "Suffer", quelle ivresse ! Et avec ce son on se croyait réellement revenu à la bonne époque. Rappel final un peu bref avec "Nazis Punks Fuck Off" et le traditionnel "Siege of Power". Des saluts chaleureux et poignées de main coulantes de sueur furent échangés au son de "Morale" faisant retomber doucement l'intensité. Ce n'est peut-être plus tout à fait la même chose que jadis, mais ND sort encore des albums extras et montre un enthousiasme vraiment jouissif tout en conservant sa personnalité intacte. Combien parviennent à durer comme ça ? Chapeau, les filles ! C'est grand ! Les vieux fans sont fiers de vous.

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