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samedi 1 octobre 2016

Necrophagist Misery Index Origin Korigan Aix 24 février 2007

Comme annoncé, il valait mieux avoir sa place achetée. Je n'avais jamais encore vu le Korigan plein comme ça, peut-être l'effet week-end ? Un beau succès public, c'était déjà ça de joué. Bien mieux notamment que lors du précédent passage de Misery Index en tête d'affiche il y a presque deux ans.

Le temps que la salle soit à bloc, et les Anglais de BURNING SKIES lançaient le mouvement. Après un premier titre assez orienté Death brutal à la Dying Fetus, l'identité du groupe s'est affinée. Le quintet propose du "DeathCore" comme on dit. Ce mélange de Death et de riffs mélodiques HC ou Heavy, dans un style qui m'a beaucoup rappelé le premier album d'All Shall Perish en peut-être un peu plus rapide et moins lourd. Le son n'était pas au top, trop comprimé à mon goût mais tout à fait passable pour une première partie. Joviaux, les Britanniques ont un répertoire classique dans le style mais bien maîtrisé (d'ailleurs le chanteur assure aussi bien le chant clair que death). On sent une certaine expérience de la scène, mais il est dommage de faire des "private jokes" au micro entre musiciens au prétexte que le Français de base ne capte rien aux langues étrangères. Surtout quand c'est au sujet de l'assistance… Pour conclure sur la musique, peut-être que les qualités de Burning Skies leur permettront de survivre à l'évolution de la mode.

ORIGIN fait sa première tournée en France. Comme je m'étais déplacé je me suis retrouvé dans la masse sans pouvoir voir grand' chose à part Obélix au chant. Je ne connais que le premier album d'Origin, mais j'ai retrouvé tout de suite mes repères dedans. Leur Death ultrabrutal mais sans influence Grind était immédiatement reconnaissable après de longues balances. Pourtant, le son n'était pas meilleur. On entendait tout mais comme en mono, et avec un son plus sale que leur son studio. Ce qui soulignait la nature monolithique de leur musique, tout en gênant pour profiter vraiment d'une interprétation parfaite. Après, le style d'Origin est très hermétique et ses titres très ressemblants, les particularités de composition sont saupoudrées au long d'un blast incessant : "tatatatatatatatatatatatatatatatatatatata"… un bref solo par-ci, un break là ou encore un growl partant en hurlement. C'est bien fait, c'est adroitement situé entre ancienne et nouvelle école mais c'est difficile d'accrocher. À un certain niveau de brutalité continue, seule la passivité reste possible. En discutant le coup avec un fan du groupe après coup, il semble malgré tout que la panoplie des petits effets semés à mesure ait suffi à convaincre. Dont acte.

En profitant de nouvelles balances rallongées, je me suis à nouveau déplacé vers des horizons plus dégagés afin de voir correctement MISERY INDEX pour la troisième fois en même pas deux années dans mon coin perdu de la vieille Europe ! Cette abnégation à labourer le terrain renforce la vénération en laquelle je tiens les ex-Dying Fetus. Le son ne s'améliora pas, décidément, mais dans ce style-là les mêmes faiblesses étaient moins gênantes quoique regrettables. Partant sur la montée de "Retaliate", le groupe a déroulé une setlist assez différente du printemps dernier en ouverture de Fear Factory. "Discordia" n'était pas spécialement privilégié tandis que la quasi-totalité d'"Overthrow" a été jouée. Surprise même, avec deux titres très courts genre Grind qui ne m'ont rien dit, probablement des nouveautés à paraître. Envoyant comme toujours leurs cheveux aux quatre vents, les deux guitaristes ne se plantent pourtant jamais, c'est écœurant. Tout comme la performance d'Adam Jarvis à la batterie. Plus varié que son prédécesseur, Misery Index provoque plus facilement le pogo (ce n'étaient pas les premiers quand même) et envoie sévère. Pas le meilleur des trois concerts, mais à ce niveau ! Constatant ce retour aux sources au détriment des horizons plus mélodiques défrichée précédemment, je ne serai pas étonné d'un virage pour la prochaine publication, tendance beaucoup plus Grind. Ils sont partis visiblement tendus, peut-être tout simplement chauds après le set, plus sûrement à cause des pépins techniques de départ et de ce son moyen. Revenez-nous vite !

NECROPHAGIST m'apparaissait jusqu'ici comme un groupe confidentiel parmi la scène underground, et à la limite je ne comprenais pas trop pourquoi ils étaient en tête d'affiche. Quelle erreur ! C'est un parfait exemple de groupe culte. Une grande partie du public connaissait très bien les morceaux et l'a vécu avec une intensité brûlante. On connaît le style de Death technique des Allemands, qu'on peut rapprocher de la scène Québécoise (Martyr, Quo Vadis ou Gorguts) ou bien évidemment de Death, mais ils ont réussi à trouver une identité propre dans le créneau avec ce riffing étrange, inimitable, et ces longs solis arythmiques. Les furtifs emprunts au Jazz sont par contre assez classiques. Les titres extraits du premier album étaient bien soulignés comme tels dans les annonces et acclamés plus fortement que les autres. Et il est vrai que ces titres-là semblaient meilleurs et plus longs, plus typiques encore. Incontestablement, Necrophagist a défriché son territoire au sein de sa famille, entre classicisme et personnalité. Et puis surtout, ô miracle, le son était impeccable ! Était-ce un complot ? L'affaire était vite emballée tant dominait l'enthousiasme des connaisseurs, assez nombreux donc. Je ne suis pas en mesure de vous dire s'il y a eu un rappel, l'attente fut interminable et au bout de cinq minutes (sans compter en marseillais !), épuisé, je suis parti.
En dépit de ces histoires de son, c'est encore une belle soirée de Death Metal à mettre au crédit de SBR.

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