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jeudi 6 octobre 2016

Sick of It All Walls of Jericho Rockstore Montpellier 22 novembre 2006

Grande affluence pour un concert que j'ai failli oublier ! Le Rockstore était plein comme une huître d'un public bigarré, très majoritairement coreux bien sûr mais on voyait aussi pas mal de crêtes, des Skins et enfin quelques Metalleux, tous réunis pour accueillir dignement la légende de passage par nos contrées. Parmi tout ça quelques têtes connues et même une ou deux surprises. Tout ça faisait très plaisir.

Les Marseillais d'UNFIT étaient chargés d'ouvrir la soirée, et quelques amis avaient fait le déplacement. Ils jouent un HCNY classique de circonstance. Les compos étaient basiques et efficaces, quelques riffs étaient assez entraînants. Le son était passable mais je pense que le micro du chant était mal réglé. Le groupe a sans doute une certaine expérience de la scène et ne se démonte pas devant l'enjeu, l'aïoli monte bien d'autant que l'esprit est bon, et ça roule parfaitement pour la mission demandée.

WALLS OF JERICHO n'est pas qu'un des plus beaux poèmes de Victor Hugo, et le niveau est franchement monté d'un coup. Typique de la génération actuelle, c'est le genre de HC très susceptible de plaire à un grand nombre de Metalleux du fait de l'effort porté sur le son, un peu lisse en studio mais bien équilibré entre propreté et puissance dans sa version scénique. De plus, force est de constater que le quintet de Detroit est excellent sur scène. Il se démène pour donner l'exemple au public en sautant, en esquissant la boxe de l'ombre ou en appelant au circle pit. Cela a très bien fonctionné, même si parfois on frisait l'excès. Le chant de Candace passe beaucoup mieux que sur les enregistrements studio. Avec leur chanteuse, ses compères jouent bien carré et les plans prenants se succèdent. La performance était assez hermétique du fait de l'enchaînement des titres presque sans temps mort, les silences étaient largement meublés par les harangues de Candace. Preuve que le public connaissait bien et appréciait, les chœurs clairs du dernier titre ont été repris sans peine malgré la fatigue accumulée au long d'un set très puissant. Mais derrière, quelques vieux roublards chipotaient tout en applaudissant respectueusement, attendant la suite. Et ils pouvaient se le permettre.

Car SICK OF IT ALL c'est le NYHC incarné, qui n'a absolument pas besoin de faire semblant et qui fête ses vingt ans. Pas besoin non plus d'un son boosté, les riffs directs parlent par eux-mêmes et il est bon pour le Metalleux de plonger de temps à autre dans cet univers auquel le sien doit tant, notamment via le Thrash des origines. Après une intro Morriconesque digne de MetallicA, les quatre se lancent avec "Take the Night Off". On est frappé par l'esprit des New-Yorkais, attentifs à ne jamais lâcher leur public, à lui parler dans sa langue ou à se faire comprendre le mieux possible. Il y a quelque chose de troublant dans la réussite insolente d'une formule musicale aussi simple et à peu de moyens, mais le mystère tient au fond de ce qu'elle exprime. Leur rage est pleinement positive, sans haine et en pleine conscience ; bien des formations de chez nous qui prétendent à cette attitude sont risibles à côté des Américains, qui n'y sacrifient rien de leurs origines ni de leur intégrité musicale. Témoins ces "Oï ! Oï ! Oï !" issus d'une vieille tradition qui se retrouve des deux côtés de l'Atlantique. Il ne faut rien changer au chant éraillé de Lou, ni à la production basique et pas même vraiment saturée des instruments. Le programme n'a pas oublié des classiques anthologiques tels que "My Life", "Scratch the Surface" et son  Braveheart (y'a eu de la casse d'ailleurs !), "Step Down", "Sanctuary" après vote du public. Cela a été un sacré boxon dans le pit et sur scène avec beaucoup de stage-diving (pour la première fois, j'ai eu honte d'être fan de Machine Head, ceux qui y étaient devraient comprendre), un fan qui pète la bise à Lou Koller… Il y a même eu un slammer tout nu ; oui, le zguègue à l'air. Un petit rappel de deux titres négocié pour la forme nous a achevé. Death to Tyrants !

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