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lundi 17 octobre 2016

Leiden Emetik Rockstore Montpellier 23 février 2006

Concert gratuit pour promouvoir le nouvel album de la tête d'affiche, organisé par Murmurlement. Le public vint donc en assez bon nombre et était vraiment féminisé. La première partie était offerte à une jeune formation venue d'Avignon, EMETIK, dont le trac était palpable au moment d'attaquer. Pourtant, le propos s'avérait très vite fort solide. Le quintet (dont une bassiste) au look bien peu marqué envoyait un bon gros Death qui tabasse, étonnamment carré pour cet âge, dans la tendance Cannibal – y compris vocaux aigus ! À mesure que les titres passaient, la musique des Comtadins ne se montrait absolument pas limitée. On progressa vers des titres incluant des riffs plus mélodiques voire un peu épiques mais ayant le bon goût d'éviter l'affiliation Scandinave pour ressembler plutôt à Psycroptic (je doute que la référence soit connue des auteurs mais bon). Plus loin encore, l'usage des vocaux aigus étant de plus en plus fréquent, on songeait vraiment à la physionomie des premiers Nightfall, dans cette même manière de mêler une influence Black au Death (même remarque sur la ressemblance qui doit être seulement coïncidence). Le chant était un peu fragile (il lâcha discrètement une paire de fois) mais juste, et on voyait que le vocaliste s'accrochait. Le vrai gros point faible à mon avis vint de l'utilisation du registre humoristique genre parodie de variétés le temps d'une ou deux annonces, et surtout pour torcher la reprise d'un des plus horribles tubes de l'été dernier en version Grind ("un monde parfait" si vous tenez à savoir). Mettons-le sur le compte de la jeunesse et de la faiblesse très sensible de l'expérience scénique. Mais si je me suis autant étendu sur ce frais rejeton c'est que je crois qu'il y a vraiment un talent qui y gît, ils savent déjà faire de bons titres, une musique variée qui donne à peine l'impression de se chercher encore et qui est restituée bien mieux que beaucoup d'autres à cette place, il y a eu du boulot derrière tout ça. À suivre.

Sur un autre plan, LEIDEN a fait de réels progrès. Les Toulousains n'ont pas modifié sur le fond leur Death Atmosphérique si particulier, sans références proches. On y retrouve les mêmes petites touches de Heavy de temps à autre, le chant féminin a gagné en force et en assurance. À l'inverse de bien des formations combinant aussi passages apaisés et gros Metal, Leiden le fait tout en douceur et au naturel, loin de toute expression schizophrénique sinon onirique. Les interventions au chant Death sont très souvent en français. D'habitude, le souvenir qu'on garde des Toulousains demeure surtout frappé par la froide tendresse des passages atmos, mais les passages agressifs sont tout de même très nombreux. Ils ne manquent dans aucun morceau et ne sont pas là pour la forme. L'un dans l'autre ça sonne toujours un peu étrange, Leiden ne ressemble à rien d'autre et porte à la rêverie introspective via des titres qui m'ont semblé plus aboutis que l'an dernier. Et pourtant comme cette dernière fois, il y a eu un quarteron d'arsouilles qui auraient voulu que Leiden soit Napalm Death et qui nous ont passablement saoulés en beuglant des fadaises pour gâcher les parties atmosphériques. Affligeant. Le jeu des lumières est travaillé comme une telle musique l'exige et tout en restant sobre on sent aussi une réelle assurance. Au terme d'un set assez long, un rappel fut très vite consenti avec un titre en partie chanté en allemand, le plus original de tous avec un riff lié et une orientation un peu plus bourrine qu'auparavant. Leiden cultive sa différence, ce qui représente un certain risque, mais au moins peuvent-ils se regarder dans la glace et prétendre accomplir quelque chose d'inédit. Ils témoignent de la nette amélioration de la scène nationale et de la sincère ambition artistique de la nouvelle génération.

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