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samedi 22 octobre 2016

Playing Enemy Overmars Baloard Montpellier 5 juillet 2005

Le public confidentiel des habitués et engagés de la scène HC locale était ce soir convié dans les sous-sols d'un resto aménagés pour ce genre de choses. Le spectacle débuta avec plus d'une heure et demie de retard, alors que minuit approchait. La première partie était assurée par OVERMARS venu défendre son premier album. Il est très difficile d'apprécier le set du groupe d'un copain de quinze ans, mais essayons. Techniquement, je me demande encore si le micro des vocaux était assez poussé. Musicalement les Lyonnais ont mûri. Leurs longs titres se structurent simplement, selon des progressions lentes exigeant des morceaux relativement longs. Faute de posséder avec certitude toutes les références, je les situerai dans la lignée de Cult of Luna (des débuts) en moins froid et plus sombre, et de ce qu'a fait récemment Isis. Les vocaux de Xavier sont fort rauques et profonds pour une formation de ce genre. Des interventions vocales sont faites aussi par la bassiste ou le Monsieur au mur d'images, elles ne contribuent pas franchement à apaiser l'ambiance qui se tend inexorablement au fil de chacun des titres. Le frontman passablement déchaîné entraîne les cinq autres membres d'Overmars dans l'expression de ses angoisses, et l'engagement visible du combo dans sa musique renforce le sentiment d'oppression qu'elle exprime. Le mur d'images colle pas mal mais reste peu varié, ce qui est cohérent avec la musique mais pourrait peut-être se travailler encore, ce n'est pas facile… Quelques illustrations qui y sont utilisées ou qui ornent le merchandising font étrangement Black Metal, du reste. Après s'être présenté comme Dimmu Borgir (qui l'eût cru ?) Le dernier titre était le plus puissant, avec un riff assez lourd, comme pour ramener l'auditeur à une dimension plus brute que la rêverie neurasthénique.

Pendant la mi-temps marquée d'un gros coup de barre, je réalisai que j'allais voir une tête d'affiche dont je ne savais strictement rien. "Hello, we are PLAYING ENEMY, from Seattle." Et la seconde d'après, divine surprise, du Noise ! Et de quel niveau ! Adoptant la forme habituelle pour le genre du trio, la spécificité du groupe qui sautait à l'oreille était la violence de ses titres, pour le genre. Elle est à ma connaissance sans comparaison, elle est possible grâce à la section rythmique techniquement très au point... pour ne pas dire énorme considérant la folie profonde que les cadences portent. Comparativement, en terme de personnalité musicale strictement, on est en face de Tantrum et non à côté tout en restant cousins très proches. Les compos sont là aussi assez longues, implacables et variées, dans un esprit créatif un peu à la Botch par certains moments. La guitare n'en est donc pas moins utile, elle donne au contraire toute la texture des titres dans le cadre de ces rythmiques. Variés, immédiatement identifiables comme du Noise et parfois d'une complexité métallique, les riffs capturent l'attention tandis que les rythmiques libèrent les tensions, sans mauvais calembour. Le chant, trop poussé au premier titre, est très âcre même pour le genre, et parachève la personnalité décidément bien agressive de la musique de P.E.. C'en devenait fascinant, c'est incontestablement du pur Noise dans la grande tradition, mais si furibard que les limites du genre tout entier en sont repoussées sans pour autant s'effacer. Les musiciens sont démonstratifs, engagés dans leurs morceaux comme s'il leur était vital de les donner chaque soir pour passer leur rage. Le rappel chaleureusement réclamé était constitué d'une reprise évidemment très personnelle de Pink Floyd, si j'ai bien tout suivi. C'est une belle tannée qu'ils nous ont mis !

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