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mercredi 26 octobre 2016

Misery Index Eyeless Korigan Luynes 16 avril 2005

Bon, report tardif du passage au Korigan à Luynes, mais j'ai dû m'absenter plusieurs jours loin de toute connexion. N'y revenons plus, mais le concert a débuté avec une heure et demie de retard au bas mot ! Chambrée assez modeste mais décente dans un espace aussi réduit, merchandising fort intéressant et peu cher. Son globalement bon chez tous les groupes sauf le dernier.

SPINNINGHEADS excusé (cause mariage !). Après d'interminables balances, les coreux toulonnais d'INDUST avaient la lourde charge d'entamer la soirée. Leur HC à appellation d'origine new-yorkaise contrôlée était bien en place et, chaque titre pris à part, irréprochable. Dans la droite lignée des maîtres. Mais la linéarité et le simplisme des compos fut gênante à force, et le chanteur eut beau se démener il fallut envoyer une reprise quand même fort démago ("Reign in Blood !") pour que le pit s'anime vraiment, par le violent dancing plutôt que par le pogo classique. Après quelques titres efficaces mais sans surprise, constatant que seules les covers excitaient un peu l'assistance, on conclut avec le "Scratch the Surface" de Sick of It All et une autre que je ne sus reconnaître (Agnostic  Front ?).

????, en suivant, confirmait très rapidement que sa réputation un peu sévèrement formulée de clone de Meshuggah était parfaitement méritée… Moins les solos. Même le chant était à s'y méprendre. Et pourtant, ce n'était nullement désagréable, indice de qualité tant technique qu'en fait de compositions. Les plans étaient sans doute moins compliqués qu'en apparence, mais ça fonctionnait fort bien et le bon format des titres y est certainement pour beaucoup. L'attention était distraite par le spectacle d'un brave minot plein comme une huître alternant le vautrage par terre et le headbang ???? – quel nom difficile à porter, quand même – me semble être un jeune groupe, ce qui excuse beaucoup mais il est déjà très prometteur car visiblement sans complexes, et maîtrise très bien un exercice d'imitation a priori terriblement casse-gueule vu le modèle choisi. Nous nous en contentâmes de bonne grâce en attendant la suite, pour laquelle il faudra agrémenter tout ça en lâchant une personnalité propre ou en incluant d'autres influences de préférence inattendues, conditions sine qua non. L'effet de surprise a été gagnant sur le coup, mais à terme il faudra compter sur autre chose. Mais à chaque tournée suffit sa peine.

Avoir fait 150 bornes et se retrouver avec les voisins de palier EYELESS, on s'était vraiment mal arrangés pour le covoiturage avec Born Too Late ! Loin des polémiques crées à Paris, le groupe a donné une performance franchement bonne. La faiblesse étant probablement le surmenage du chanteur, qui en fait trop à vouloir mettre le feu partout où il passe, à tutoyer son public, à abuser des spéciales dédicaces. Tout cet abattage finit par lasser, il serait plus utile si la musique était moins expressive par elle-même. Mais il n'est pas très difficile de rentrer, au moins le temps d'un set de concert, dans le répertoire d'Eyeless. Les morceaux étaient tous bons, sans exception, fort accrocheurs et c'est déjà très louable. Alors, il est superflu d'en rajouter. Quant à savoir s'il s'agit bien de MetalCore tendance avec la présomption d'opportunisme sous-jacente, les racines HC du bon vieux temps d'Uncut sont trop visibles pour que l'accusation tienne vraiment. Toutefois, dans la conjoncture, les montpelliérains seront toujours rapprochés d'Hatebreed et consorts, le fond HC est tellement assaisonné au Metal relevé d'une approche mélodique volontariste que c'en est inévitable. Je ne me souviens pas bien de l'album mais le solo inclus dans un des titres ouvrait des perspectives intéressantes, et les vocaux chantés "en clair" sont restés un peu hasardeux. Le public répondit favorablement.

Mais jusque là le rythme de la soirée était demeuré débonnaire, elle allait se conclure en apothéose par la subite et… brutale montée de niveau imposée par la tête d'affiche MISERY INDEX, seul groupe étranger de la soirée et d'assez loin le plus purement Metal, au point de jurer quelque peu avec ses prédécesseurs. Le phénomène mit tout le monde d'accord dès les premières mesures du premier titre, malgré un son étonnamment confus pour un groupe de cette ampleur. Le départ de Kevin Talley ne s'est nullement fait ressentir et il faut saluer le groupe pour avoir su le remplacer aussi bien aussi vite, mais aussi le nouveau titulaire qui nous a laissé comme sous le feu de cent mitrailleuses. La puissance des grattes s'y coulait parfaitement, déchaînée sans aucun pain même si les deux titulaires se compliquèrent la tâche en envoyant sans cesse leur chevelure aux quatre vents. L'ensemble de la performance technique déployée était vraiment saisissante, si nul n'ignore l'importance capitale de la rigueur d'exécution dans le détail et sur la totalité des titres pour que le Death Grind atteigne toute la colossale énergie qu'il renferme, d'une brutalité capable de réveiller les morts, et que seuls quelques dinosaures ont pu toucher dans l'histoire. Misery Index les a rejoint depuis longtemps. Même notre ami le soulographe se releva de sa torpeur éthylique pour jouir du décrassage. Les membres de Misery Index ne cachent pas leur plaisir de jouer, il n'empêche qu'ils méritent le titre de tueurs que je n'aime pourtant guère employer. Plus de violent dancing, que ce headbang le dos voûté et frénétique typiquement Death brutal, ou du pogo classique sur la fin. Nous eûmes droit à un rappel de deux titres, purement pour le plaisir là encore car les jeux étaient faits depuis beau temps. Les joies du Death Grind fulgurant ne sont pas données à tout le monde, mais pour les amateurs je doute qu'il y ait beaucoup de formations de cette trempe. Tellement hallucinant que la lassitude qui pourrait poindre à l'écoute de Retaliate est bien loin. Colossal !! Exceptionnel !

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