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jeudi 6 octobre 2016

Opeth Amplifier Rockstore Montpellier 13 décembre 2006

Ce bon vieux Rockstore était très rempli par un public assez divers malgré une nette majorité de chevelus, pas mal de gens étaient venus de loin. Je vous fais grâce des rencontres improbables.

AMPLIFIER a attaqué bien à l'heure, ce trio proposant un Stoner propre évoquant les grands espaces, très apparenté à Kyuss voire Soundgarden sur certains passages j'ai trouvé. Ils avaient un excellent son et ont tenté quelques envolées. Ça passait très bien en première partie ou en fond, mais j'ai ressenti de fréquentes longueurs. Le style accepte volontiers des titres longs avec des passages instrumentaux délayés, mais là où les maîtres savent toujours maintenir l'attention ça frisait l'ennui par moments faute de renouvellement des riffs. Le changement de guitare entre chaque titre n'y a rien fait. Le chanteur a fait un petit sketch à la Akerfeldt avant le dernier morceau.

La ressemblance de la setlist avec l'année dernière, et le fait qu'ils soient quand même plus studio que scène faisaient que depuis quelques jours j'avais peur de m'ennuyer pour de bon avec OPETH, alors que j'aime le groupe. Que nenni ! Dès l'intro l'assistance a fait sentir qu'elle était chaude et cela a été sans doute déterminant. Les cinq musiciens se sont bien envoyés, rappelant qu'il s'agissait quand même de Death Metal. Le jeu tonique du batteur remplaçant aussi a apporté une certaine énergie. Le pogo est vite parti et s'est parfois poursuivi sur des passages pas évidents pour cela, le pauvre Padre qui avait voulu se mettre devant en sait quelque chose. Pas la peine de vous rapporter la setlist donc, mais j'ai particulièrement apprécié l'enchaînement "When" + "Bleak" (cette montée vers la fin…), "The Night and the Silent Water" en intégrale, discrètement relookée avec quelques nappes de synthé. "The Grand Conjuration", jouée avec une gratte sur laquelle Mikaël fit tout un laïus, a bénéficié d'une interprétation bien burnée, assez inattendue. "Blackwater Park" aussi a bien rendu…
C'est certain que les finesses du travail en studio ne peuvent pas toutes être restituées sur scène, toutefois la variation de la performance vocale reste rare. D'autre part le son Live plus lourd sur les rythmiques convenait bien. Il prenait à contre-pied l'habitude du son bien léché des albums pour gagner en puissance à défaut de pouvoir tout conserver en subtilité. Il est quand même dommage que les solis de Peter Lindgren soient restés peu audibles dans la masse. Et que serait Opeth sans l'humour spécial de son meneur ? D'entrée, il nous raconte qu'ils se sont baladés en ville en quête d'un sex-shop, mais comme ils n'ont rien trouvé ils sont revenus écouter du Whitesnake ! D'humeur pédagogue, il nous a enseigné la différence entre "merci" et "merci beaucoup", quelques notions de guitare, l'importance de Skid Row dans l'Histoire du Rock. Quant aux morceaux, il a lancé "The Drapery Falls" dont les premiers couplets furent repris en chœur par les premiers rangs… avant de l'interrompre car elle était hors programme ("Fuck this song !"). Le décalage de cette attitude avec un répertoire aussi exigeant est toujours étonnant.
En présentant "Windowpane" ceux qui n'aimeraient pas étaient invités par le père Akerfeldt à aller boire un verre de vin au bar, et en vérité sa musique fut capiteuse à souhait ce soir. Opeth s'est montré charnu et puissant, et au moment où s'annonce une pause on est heureux de garder le souvenir d'un groupe qui s'écoute aussi avec les cervicales et pas seulement les fesses calées dans un canapé les oreilles grandes ouvertes. "Deliverance" en rappel et dispersion. La soirée se prolongea un peu plus loin autour de quelques verres de bière brune d'une abbaye allemande…

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