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lundi 10 octobre 2016

Knut Impure Wilhemina Antirouille Montpellier 4 mars 2006

L'affluence était à la hauteur de l'affiche à l'Antirouille, bien que la grande foule n'arriva qu'assez tard après l'ouverture. Ça fait plaisir de voir une salle bien garnie. La soirée était entamée par UN GROUPE qui n'était pas celui annoncé à cette place mais dont je n'ai pas saisi le nom. Il s'agissait d'un trio batterie-basse-chant, sans guitare. J'avoue ne pas avoir du tout accroché à leur musique furibarde, une sorte de Grind-Crust rugueux et pas puissant de reste. Les deux membres debout parcourent la scène anarchiquement et le devant. À leur décharge un gros problème de micro qui gâcha lourdement le set, laissant le chanteur inaudible la plupart du temps. La jeunesse est une autre excuse recevable, il faut bien partir de quelque part, mais l'extrémisme basique est très rude sans pour autant aller bien loin…

ONE MORE SEASON nous fit le coup de l'apparition furtive. Après de très longs accordages durant lesquels le groupe réclama sans cesse plus de son pour chacun des postes (!), il finit par envoyer un premier titre bien velu comme ils le font à présent. Hélas, le chant était à nouveau massacré, perceptible mais réduit ridiculement alors que le reste du son du combo était bien peu poussé. Le staff de la salle refusant de pousser, les OMS décidèrent de briser là et quitta prématurément la scène passablement écœurés. Un peu dur pour le public mais compréhensible d'autant qu'à mon humble avis les faits donnaient raison au groupe, cependant la crainte du gendarme…

La soirée était bien mal partie mais la délégation Genevoise arrivait telle la cavalerie dans les westerns. La parole était d'abord à IMPURE WILHEMINA, qui ne bénéficia pas non plus d'un son surpuissant – notamment au chant une fois de plus – mais s'en joua parfaitement. Par rapport à leur passage en ce même lieu il y a plus de deux ans, ils ont mis plus de cheveux et surtout leur musique a fait des pas de géants. Leur HC est propre, élégant même, et très ouvert à l'héritage du Rock. Les compos sont remarquables, alternant les vocaux, elles sont construites avec une sensibilité étonnante, assénant des rythmiques hypnotisantes pour ensuite les rompre et les transmuter par le travail de raffinement de la seconde guitare, et intégrant également de nombreuses parties mélodiques d'obédience Rock. Cette façon de faire m'a fait songer de loin à Opeth, avec la capacité à surprendre au détour de chaque plan propre au HC. Néanmoins, ils peuvent aussi balancer des titres bourrins et plus brefs. Le set fut aussi long qu'une telle musique le réclame. Assurément une des formations les plus séduisantes de la scène, même si on est à des années-lumières d'Agnostic Front.

Enfin la tête d'affiche appartenait à une des plus respectables références du HC moderne flirtant avec le Noise, les immenses KNUT daignant à nouveau tourner pour le bonheur visible des nombreux fans. Leur répertoire se montra d'abord pachydermique, carré à souhait, gavé de titres d'une puissance imparable et inventive qui la rend très accessible au Metalleux moyen tout en restant ferme sur son HC. Un style homogène et pourtant jamais redondant qui est devenu aujourd'hui la norme. Un bon quart de l'assistance partit vite en pogo, et ça le valait bien. Sans jamais partir dans l'hystérie, le HC des Romands est ravageur, proposant beaucoup de titres sans chant, généralement brefs, toujours sertis d'une originalité qui en fait l'intérêt. Après une bonne demi-heure sous ce régime écrasant, la basse se fit fuzz pour un titre lent et dépouillé qui fit cesser le carnage dans la fosse, puis on enchaîna sur un long dernier morceau plus franchement Indus-Noise. Un rappel vivement réclamé fut l'occasion pour le chanteur à moitié nu de se montrer un peu plus disert et de dédier très aimablement ce rabiot à nos Tantrum, bonus qui revint au HC brut mais pas brutal.
Des deux pays qui ont la chance d'avoir un pied dans chacun des deux mondes culturels de l'Europe occidentale, si l'on ne considère que l'aspect musical des choses, le meilleur n'est pas celui qu'on croirait de prime abord. Sur ce constat maintes fois vérifiable et à nouveau patent ce soir dans un créneau pourtant confidentiel, ne restait plus qu'à retraverser la rue pour se doucher et se coucher.

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