Pour nous chauffer il y avait THE ORANGE MAN THEORY, un groupe Italien (de Rome) en formule quartet avec une seule guitare. Avec leurs t-shirts noirs bien assortis à leur teint, ils ont envoyé un Stoner bien coupé au Rock gras à la Mötörhead. Le propos était très proche de nos Super Beatnik locaux, moins le côté kitch et drôle. La guitare était peu poussée, présente mais pas très puissante. Le chant éraillé à la Martin van Drunen colle bien au propos. Le groupe joue ensemble sans être parfaitement synchrone ; c'était efficace et entraînant grâce à la touche Rock teigneux, quelques riffs étaient ingénieux et les compos bien pensées. Le public a globalement réagi sans pour autant se lâcher. Il n'y a pas eu de rappel mais l'affaire était entendue ; d'ailleurs les commentaires étaient plus élogieux que ne le laissait croire l'engagement physique réservé.
16 est aussi en formule quartet et vient de Californie avec son Stoner coupé au HC moderne.
Avec un son propre et écrasant, ils ont mis une bonne torgnole. Le grand avantage de 16, c'est que les compos sont très prenantes et qu'il n'est pas la peine de les connaître pour s'envoyer dessus. Là où tout le monde choisit un versant ou l'autre, 16 se promène sur la crête entre riffs percutants et riffs déconcertants. Ce n'est pas la même chose que la scène Louisianaise. Les titres sont fréquemment brefs et toujours très lourds.
Le chanteur est impressionnant et pas uniquement pour ses tatouages. Il a un timbre clair et puissant, sa morgue dominatrice n'est pas repoussante, il est en parfaite adéquation avec le reste. Devant, deux ou trois personnes étaient bien à fond et moi aussi, j'ai bien bougé. L'un des derniers titres a glissé l'unique solo de guitare du set, inspiré et marquant, qui démontrait la précision du jeu. Après une brève pause, ils nous ont donné deux titres en rappel.
Ceux qui aiment ce style, ne les manquez pas au Hellfest. Je n'en attendais pas tant, ce n'est pas pour rien qu'ils sont signés sur un gros label.
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