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vendredi 12 août 2016

Sick of It All Seekers of the Truth Rockstore Montpellier 23 janvier 2010

Les concerts de 2010 vont commencer avec une valeur très sûre pour une ville de coreux comme la nôtre. Le public venu de loin est arrivé assez tard dans le timing, car ça a commencé à jouer dès 20 h tapantes et qu'il n'y avait que deux groupes.

SEEKERS OF THE TRUTH, quintet lyonnais qui était actif dans les années 90 s'est donc reformé récemment et a ouvert le jeu pour promouvoir l'album qui consacre ce retour. Ils ont balancé un NYHC pépère, rapidement mais joué de la façon pataude d'un groupe encore un peu rouillé malgré un enthousiasme réel. Le son n'était pas bon, le chanteur braillait comme dans un pot de yaourt. Quelques ponts purement vieille école étaient sympas, mais j'ai décroché quand est apparu un titre mélodique qui faisait affreusement Punk français. Pendant ce temps, les gens arrivaient de plus en plus.
Après une demi-heure d'un set très axé sur le nouvel album auquel l'assistance répondait plus ou moins, ils ont entamé un "rappel" sans attendre qu'on le réclame vraiment, avec une reprise de Minor Threat. Mais en fait de bonus, ils ont joué au bas mot six titres en cherchant à mettre le feu à un pit actif mais qui en gardait en réserve, évidemment. C'était hyper lourd d'entendre annoncer à chaque fois le dernier titre, enchaîné aussitôt avec un autre (le dernier, celui-là), puis allez encore un dernier…

Finalement, ce cher Rockstore – désormais propriété de la mairie – était bien garni d'un public hétéroclite et parfois venu de loin. Coreux, Skins, Métalleux, quadras en week-end, conjointes tatouées et amis retrouvés eurent à faire preuve ensemble de patience… Il y a eu trois quarts d'heure d'intervalle à cause d'un pépin à la basse, qui a continué à poser quelques problèmes en début de set. C'était l'occasion de voir qu'une de leur roadie est une fille, noire de surcroît, ce qui en dit long sur l'état d'esprit d'une des légendes vivantes de la scène HC, LE groupe dont Kerry King arbore un tatouage.

Enfin les roadies firent signe avec les lampes torches (en faisant les débiles) et SICK OF IT ALL arriva. Ils étaient en pleine forme et ont asséné une entrée de set rapide et néanmoins très carrée. Avec une guitare un peu plus poussée que dans mes souvenirs, l'effet tranchant était immédiat. Un pogo énergique s'est vite déclenché au son de titres récents, avec beaucoup de slams. Deux roadies faisaient la police, mais placidement et avec humour. Le guitariste et le bassiste parcouraient la scène, le premier tournoyant sur lui-même par moments. Lou Koller entretenait la bonne humeur en interpellant le fond de la salle, ou en s'essayant au français. Mais il plaisanta aussi sur son bedon aujourd'hui visible qu'il attribue à la bière (on est loin du SxE et des melons expansifs trop courants dans cette scène !!). Quand sa rage de chanter s'apaise, c'est une vraie bête de scène extravertie. Comme LG Petrov, il préfère visiblement un bon vieux micro filaire.

Le répertoire old-school fut ouvert avec "Step Down". Lou organisa deux chœurs sur "Die Alone", tendit même spontanément le micro à un copain qui montait péniblement sur la haute scène pour slammer tout en continuant à chanter, encore un détail très significatif selon moi d'un certain état d'esprit. Autre fait révélateur, côté public : les titres plus récents sont presque aussi bien connus que les vieux monuments des années 90 et les chœurs fonctionnaient quasiment aussi bien (par exemple, sur "Take the Night Off"). Moi-même, j'ai presque autant bougé sur les uns que les autres, le set bannissant les titres moins rapides, il y a eu seulement un pont mid-tempo vers la fin qui fit bien son effet dans un tel déchaînement d'indignation contrôlée. Un rappel plus court fut accordé, avec un "Scratch the Surface" décapant (!) ouvert par un bon braveheart.

Au terme d'un set au format habituel pour les Yankees (une heure pile de pleine énergie), force est de redire que SOIA est un bonheur à voir et revoir, un modèle, une institution qui n'a rien de commun avec tous ces melons expansifs et autres chevilles dystrophiques si courantes dans le milieu, alors qu'ils seraient les premiers à pouvoir donner des leçons à tout le monde. Et ce ne sont pas les quelques courbatures que j'ai ramenées à la maison qui le contesteront.


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