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mercredi 3 août 2016

Covenant Divan du Monde Paris 23 février 2011

Excusez-moi pour le retard mais le séjour parisien autour de ce concert a été tellement occupé que je n'ai pas eu beaucoup de temps pour me connecter. Les retours contrastés des concerts de Cannes et Barcelone n'avaient pas entamé mon envie de voir l'un de mes groupes préférés hors Metal ces dernières années.
Je ne connaissais pas encore le Divan du Monde à Pigalle, proche de la défunte Loco, en haut de la célèbre rue des Martyrs. C'est évidemment un ancien cabaret dans l'esprit du quartier, kitch mais avec un balcon et une dimension proche du Rockstore, une salle comme je les aime. Aucun merchandising n'était proposé. Le public était fourni et brassait largement les âges (franchement du jeune grand-père au collégien accompagné) et les styles… Fans d'EBM, de Dark-Electro, de Future Pop, et métalleux cultivant leur spécificité vestimentaire alors que leur simple présence prouvait leur éclectisme (perso j'étais plus dans le moule de la soirée). Dans cette foule bien remplie j'ai eu la joie de reconnaître Metanoïa Perspective tout aussi étonné que moi de ces retrouvailles à l'occasion d'une telle affiche.

Finalement, il y avait une première partie en la personne de 19 NEW PROJECT. C'est un duo Electro parisien en noir et Ray-Ban, genre dandys rockers à la Bowie. Mais ils ont donné une Electro basique, propre mais encore assez timide (ou amateur) malgré les années affichées au compteur. L'influence de la New Wave se sent dans leur répertoire, au détour de quelques effets à la guitare ou de petites montées fort conventionnelles, ainsi qu'un chant sans vice ni vertu même lorsque le second membre relayait le principal chanteur. Vers la fin du set des beats plus lourds corrigeaient en partie cette timidité et le public a mieux réagi.
En cours de set, Eskil Simonsson et Daniel Myers sont venus regarder un moment en se mettant à côté de moi, j'ai eu comme un frisson à l'instar des autres voisins !!

COVENANT avait un nouvel album et son rang à défendre en se présentant avec un seul membre original sur la scène parisienne. Le son concocté était hyper propre, puissant comme il fallait mais sans agressivité ni aucune saturation, ce qui accentuait le côté studio ou club par rapport à une attitude plus franchement live d'autres formations Electro (Depeche Mode ou Front 242 parmi d'autres)… l'exemple de ce soir pouvant alimenter l'interminable débat à ce sujet qui anime cette scène depuis des lustres. Après un "Stalker" traditionnel et pour l'Histoire, "Monochrome" décoinçait tout le monde, surtout le public assez chaud en fin de compte.  La set list a parcouru tous les albums à l'exception du premier, tout en insistant sur les trois derniers. Les extraits de "Modern Ruin" introduits presque avec des excuses par Eskil sont néanmoins très bien passés, notamment un efficace "Kingdom" ou "Lightbringer" chanté impeccablement vers la fin du set par Dan Myers, au timbre juste sans pour autant offrir une tessiture intéressante.
L'agent du groupe qui faisait finalement office de troisième homme n'était pas purement décoratif mais avait moins à faire que Myers avec lequel il parlait beaucoup par micro et lors des pauses, ou avec la console pour demander toujours plus de retours, tandis que ses chœurs étaient rarement audibles ! Du reste, Eskil Simmonson aussi s'entendait moins que sur album mais c'était simplement dû à une énergie vocale moindre. C'est un bon frontman, qui chante souvent une main bien en l'air et qui délaye des logorrhées d'amour et de communion à son public où qu'il soit… Il s'est même jeté dans un bref slam peu commun dans la culture Electro !!
Si le trio communiquait beaucoup, ces perfectionnistes expérimentés n'ont pas évité quelques pains qui font toujours plus mal que dans le Rock, par exemple au début d'un titre très catchy comme "We Stand Alone". Certaines intros étaient habilement reconfigurées pour créer de bonnes montées, et de même quelques finals étaient légèrement délayés ("Call the Ships to Port", bien sûr). Une vague impression demeurait cependant, comme si le désir de maîtrise entretenait un petit côté lisse, d'une interprétation encore imperceptiblement contenu dans un show qui restait malgré ce complètement captivant. Car après tout c'est quelque chose qui fait partie de l'identité de Covenant depuis le départ, qui n'est pas vraiment surprenant pour les fans.
Les chœurs du fond de la salle réclamaient depuis le milieu du set "One World One Sky" mais ce fut son voisin d'album – et encore plus efficace à mon avis – "Dead Stars" qui vint meubler avec roublardise un rappel final velu. L'espoir d'un second rappel fut finalement déçu. C'est sûr que quelques titres écartés laissaient des regrets après, quand même, 1 h 45 de set !

Comme il restait du temps avant le dernier métro nous sommes partis boire un dernier verre un peu plus loin avec Metanoïa et ses amis, histoire de consacrer une rencontre inoubliable. Pour conclure sur le concert lui-même, ce ne sera certainement pas celui de l'année mais je suis fort content d'avoir vu Covenant, qui s'est montré capable de faire passer un très bon moment live avec une musique pourtant bien peu organique.


Correction importante : le troisième homme aux côtés de Simonsson et Myers n'était pas l'agent du groupe comme dans les premières dates, mais bien Danucci de Dupont et conformément aux annonces faites... C'est juste qu'il a beaucoup grossi par rapport à mes souvenirs et que ses cheveux sont plus longs.
Bien dommage, parce qu'il est resté parler avec quelques fans et que j'adore son groupe d'origine.

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