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vendredi 12 août 2016

Orphaned Land Suidakra Arkan Nouveau Casino Paris 14 mai 2010

Hé oui, j'étais là ! Mon report est tardif mais j'étais logé chez des amis qui déménageaient donc sevrage d'Internet pendant quatre jours à Paris !
Cela faisait des années que je n'avais pas pu m'arranger pour monter en raison d'un concert  à la capitale, mais la date était pour une fois très favorable. J'avais déjà vu Orphaned Land en 2005 avec Paradise Lost chez moi (le soir du référendum sur le Traité Européen, je me souviens), et j'étais d'autant plus motivé.

Je ne connaissais pas le Nouveau Casino, petite salle d'un gabarit légèrement inférieur au Rockstore (comme ça vous saurez quand je parle du Rockstore…). C'était finalement complet, à ce que j'ai entendu, en tout cas pas besoin de chauffage. L'assistance était assez marquée Heavy et fort enthousiaste du fait que la tête d'affiche n'était pas passée par Paris lors de la tournée dont je parlais, ni après d'ailleurs. N'empêche que beaucoup de gens, comme moi, portaient le t-shirt de cette tournée "Mabool". Ça faisait aussi quelque chose de troquer les trombines habituelles des requins de concert du Midi pour celles des confrères parisiens.

En tout cas ça a commencé bien à l'heure avec ARKAN, sextet local d'origine manifestement maghrébine qui fait un Thrash-Death épicé de quelques passages Folk inspirés de la musique "de là-bas". Un growleur alterne avec une chanteuse. Ce large collectif joue pas mal du tout. Même si une partie du public semblait acquise d'avance ils ont une bonne tenue de scène et ont fort bon esprit visiblement. Les riffs étaient passe-partout mais le mélange proposé était entraînant à défaut d'être vraiment transcendant. Le chant Death m'a paru un peu faiblement mixé, le chant féminin apporte beaucoup et pas seulement en matière de danse du ventre. Cependant, le bassiste qui faisait certains chœurs n'a pas un timbre à leur hauteur. Quelques passages employaient directement la guitare sèche ou le tambourin.
Le long set ne constituait pas une ouverture désagréable. Mais la dynamique esquissée a été fort mise à mal, en ce qui me concerne, par le choix de la reprise apparemment rajoutée pour l'occasion de cette date à la maison. Choisir un tube aussi connu est maladroit. Il est préférable de se rabattre sur un titre traditionnel ou moins célèbre, pour éviter de faire soirée karaoké au camping de la plage… Enfin bref, un dernier titre original et c'était fini.

Je me suis retrouvé plus mal placé dans la foule pour entendre SUIDAKRA qui est vite venu ensuite. Ces quatre Allemands ont une discographie fournie au rayon Thrash Folk. Cette expérience garantissait l'interprétation impeccable de titres à la forte saveur épique, voire héroïque par moments. Cette fois, tous les passages Folk étaient enregistrés. Ce propos à la base très classique était tout à fait efficace, même si j'ai préféré les passages dansants "gigue et bourrée" plutôt que la part dominante "partons le cœur joyeux vers la bataille". L'inspiration celte et scandinave est aussi un classique trop rebattu dans le genre. Ceci étant je dois dire que ma référence absolue dans ce style est Hantaoma, dont le son brut est très proche mais la démarche assez différente.
En dépit d'un chant quelquefois embrouillé et d'une tenue de scène fort statique, la longueur comparable de ce deuxième set est bien passée. Sans être au taquet, je ne me suis pas ennuyé puisqu'il s'agissait d'un genre que j'écoute même parfois chez moi. Ni plus ni moins.

ORPHANED LAND fut logiquement plus long à venir, ce qui me permit de mieux me placer. Ils ont fait une entrée très acclamée dans les tenues traditionnelles, Kobi s'essayant même au français. Étrangement, le set n'a pas débuté sur un titre du nouvel album mais sur "Birth of the Three", qui permet – il est vrai – une bonne montée propre à lancer un public. Si Matti a vite quitté son chapeau, Yossi le gardera jusqu'au bout. À la basse, Uri headbangue moins qu'à l'époque (mais belle barbe !). Pour les titres suivants, par contre, le propos est resté largement braqué sur le remarquable "OrWarrior", alterné avec quelques extraits de "Mabool" bien fédérateurs. L'assistance très réactive y fit un excellent accueil, le charisme des Israéliens augmentant l'impact de cette conversion scénique de morceaux si récents et pourtant déjà bien connus de tous. Moi-même, j'étais aux anges, sautant et chantant sur commande (mais ce n'est pas moi qui glapissait à chaque pause, juste une voisine !!). L'enchaînement glissait habilement des titres plus apaisés vers la fin de cette longue première partie du set. Pour ma part, je n’ai pas été frappé par de quelconques problèmes de son, du moins pas au-delà de ce que je tolère en concert… mais c’était peut-être l’effet des protections auditives.

Il faut souligner aussi la qualité des deux guitaristes dont la griffe est très reconnaissable même si leur style est classique, Matti se montrant lui aussi porteur de feeling sur ses solos. Au fond, le batteur Avi était planqué dans la fumée mais on distinguait ses mains jonglant avec les baguettes sans se planter. Kobi Farhi a fait un peu d'humour en singeant Yossi et surtout en déclarant avec sérieux lors d'une pause "I am not Jesus Christ" (un vrai Akerfeldt !). C'est vraiment un excellent chanteur, usant parfois de ses deux mains comme cornet et sûr de son charisme pour faire chanter, sauter ou bouger les bras (un vrai David Gahan !). Quant à Yossi, il assure toujours l'essentiel des chœurs et gérait aussi les samples par ordi.
J'étais enchanté mais comme beaucoup je me demandais néanmoins quand est-ce qu'on passerait à la période plus ancienne. Kobi finit par demander si Philippe et Séverine, les patrons de Holy Records chez qui ils avaient signé leur premier contrat international, étaient dans la salle. Ils leur ont dédié un premier extrait d'"El Norra Aila", nommé "El Meod Na'ala" et joliment réarrangé pour la peine avec ce son presque cristallin. Il fut enchaîné avec "Seasons' Unite", dont le côté plus complexe, un peu plus extrême et moins directement accrocheur que ce qui avait précédé, bien qu'il fût lui aussi réarrangé et augmenté du final d'"Ornaments of Gold" pour clore le set, comme d'habitude, en présentant tout le monde.

Le rappel reprit un autre extrait de leur ancien album culte "Like Fire to Water". Puis le finish se fit sur le très efficace "Norra el Norra" où toute la salle sauta en cadence, jusqu'au fond. Le groupe a chaudement remercié le public parisien qui leur a fait honneur et invité à un grand cri les cornes en l'air pour une photo finale.

Devant revenir vite à la pendaison de crémaillère de mes hôtes, je suis reparti ravi vers la bouche de métro. C'est le genre de choses qu'on aimerait faire plus souvent si les concerts parisiens tombaient généralement mieux pour les provinciaux qui travaillent (je sais très bien que ce vœu ingénu n'est pas réaliste une seconde mais ça console de l'exprimer).

Merci enfin à la personne qui sait pour avoir facilité cette petite expédition sans même que je lui ai demandé.

[quote="ollo-san"]petite correction:
Pour ARKAN c'est le  guitariste Abder qui fait les choeurs.

Et ce n'est plus Avi Diamond à la batterie pour OL, mais le déchainé Matan Shmuely! ;)[/quote]

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