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vendredi 12 août 2016

Despised Icon As They Burn Crockmore Perpignan 20 avril 2010

Nous voici de retour à Perpignan, pour nous diriger cette fois vers une vilaine Z.I. où est le Crockmore, l'institution sans qui le Rock indé aurait grand’ peine à survivre en Roussillon. Cette petite salle a accueilli depuis bien dix ans un grand nombre de groupes confidentiels ou légendaires, y compris de Metal extrême. Mais pour ma part, je n'étais pas revenu depuis au moins 2003 pour un Dying Fetus – Hate Eternal. Les lieux n'ont presque pas changé. On boit toujours du Maury et du Banyuls, et on trouve encore dans les toilettes messieurs le vieux tag avec l'ancienne adresse internet de VS !

Cette fois, il n'y a pas eu de délégation espagnole ; quelques enragés venus de Toulouse ou Montpellier voire plus loin, mais surtout beaucoup de jeunes coreux locaux. Enfin, je veux dire coreux à franges, entendons-nous bien, ceux qui veulent faire les "tough guys" avec leur casquettes et un look tirant souvent plutôt vers l'Emo en réalité… mais aussi leurs copines en bon nombre. L’affluence est donc correcte, en dépit d’une programmation à Perpignan un peu surprenante le lendemain d'une date à Toulouse (même pas deux cents kilomètres d’écart), on se serait attendu à les voir plus vers l’est. Enfin, on pourrait faire toute une thèse sur les mystères du booking…

Dans le rôle du groupe local qui ramène plein de jeunes, il a fallu subir TALES FROM WANDER SHIP pendant presque trois quarts d’heure. Ils s’y mettent à six pour faire du DeathCore progressif, aussi lisse que leurs mèches mais paradoxalement dans le vent. Ce n’est pas très carré, c’était mal mixé au détriment de la basse, les riffs sont sans caractère. Il y a un synthé qui est sensé marquer la touche Prog’, mais les effets sont encore bien naïfs. Une bonne partie du public étant conquis d’avance, il a donc répondu. Pour la blague, des accessoires de plage sont apparus dans la fosse (ballon, boudin…). Je n’ai pas tenu tout le set, et heureusement un pépin technique nous a fait grâce d'un rappel.

Une pause longue présageait toutefois d'une fin tardive. AS THEY BURN a fini par se pointer. Ce groupe Parisien était déjà venu ici. Trait étonnant : à part le batteur, tous les musiciens sont de couleur, ce que je n’avais jamais vu jusque là dans mes concerts. En tout cas, leur HC moderne (avec quelques effets enregistrés) était bien plus digeste. Déjà, ils bénéficièrent d’un bon son, leur interprétation était très correcte. Ce n’était pas très original mais avec une certaine roublardise, ils ont un répertoire honnête et efficace, tout en s’inscrivant tout autant dans la tendance. L’expérience paye sans doute aussi.


DESPISED ICON a aussi pris son temps, ce qui n’a pas évité un léger souci sur l'intro (la même que le DVD, celle piquée à "300"). Le public s’est alors vraiment déchaîné sur les moshing-parts et autres down-tempos pieds et poings en avant, mais il est clair que dans le tas il y a des riffs terribles. En deux titres, c’était parti et il y a eu des moments ou presque toute la salle pogotait ! Cela a été assez violent. Même si les harangues en québécois ont une saveur assez comique ("Circle pit, tabernacle !!"), elles étaient vite suivies d'effet.
Le côté barré des morceaux ressort bien en concert, cela n'a vraiment rien à voir avec les riffs habituels dans le style auquel on les rattache. De même, n'oubliant pas ses racines Death Metal, Despised Icon envoie beaucoup de blasts-beats (enfin, ce soir on les attendait encore !). Mais comme ce n'était pas un vrai public Death, celui-ci restait très statique pendant ces passages, en attendant le premier riff moshant pour exploser… à part quelques-uns comme moi aimant au moins autant cet autre versant.

Les chanteurs sont complémentaires, mais j'ai trouvé leur son un peu sale par rapport au reste. Steve Marois ne se prend pas trop au sérieux, et Alex Erian fait les annonces. Il s'est dit très content de tourner dans les coins de France. Et nous donc ! car jusque là ils n'avaient presque jamais joués qu'à Paris ou au HellFest. Le groupe joue évidemment sur la francophonie pour chauffer le public avec un titre comme "Les temps changent" (c'est l'un des rares groupes dont je supporte les paroles en français, du reste). Au demeurant, l'assistance connaissait bien certains chœurs, y compris en anglais.
Alexandre Pelletier a livré une belle performance aux fûts, même si ses caisses me semblaient très légèrement sous-mixées. Le reste du groupe est très efficace mais se tien plus en retrait. Le set a duré presque trois quarts d'heure, mais après une soirée de relatif ennui je ne les ai vraiment pas senti passer. Conformément à la mode américaine, il n'y a pas eu de rappel même si le public était encore chaud.

Ça s'est fini tard et je suis vite reparti mais j'étais très content car c'était – en principe – la dernière occasion de les voir. Malgré une dégaine et une attitude adroitement placée dans le sens des modes, Despised Icon est d'un intérêt qui dépasse largement les frontières du DeathCore jeune génération. L'an prochain, ils vont déjà nous manquer.

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