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mercredi 31 août 2016

Kronos TAF Saint Jean de Védas 17 février 2009

La chambrée était moyenne à la Secret Place pour la venue des Lorrains, trente ou quarante chevelus. La cause en serait l'affichage qui a été paraît-il déchiré systématiquement partout où il a été mis en ville. Ce qui explique que je n'ai rien vu ces derniers jours, heureusement qu'il y a eu une petite diffusion sur Internet. Par ailleurs je ne sais pas dans quelle mesure j'ai aidé à la tenue du concert, j'avais envoyé par MP sur ce forum l'adresse de la salle mais il semble qu'une orga' soit aussi intervenue. L'important est surtout qu'il a pu avoir lieu et cette mobilisation était déjà l'indice que le public était peut-être clairsemé, mais motivé !

HELLHOUNDS a ouvert les hostilités assez tardivement. C'est un quartet à deux guitares aux dégaines métalleuses mais peu typées, et on s'était rendu compte qu'on se connaissait un peu avec le bassiste. Le chant est assuré par le batteur et le (grand) deuxième guitariste. Commençant dans l'obscurité et la fumée, ils ont donné d'abord un Death old-school à la Autopsy, Morgoth et Asphyx, avec ces riffs Doomy… ce qui m'a beaucoup plu. Le batteur, n'ayant pas de blasts à faire, se tirait bien de ses parties de chant. Le groupe joue bien ensemble, même si le style n'est pas hyper compliqué instrumentalement. Peu à peu se révéla une facette plus franchement Stoner, d'abord avec les solos de guitare, qui faisaient plus Electric Wizard et compagnie que les groupes précités. Cette tendance s'est confirmée avec deux titres plus longs dont un instrumental. C'est toujours efficace mais dans un autre style. Bref, c'était une musique simple mais bien faite. Le set fut assez long (plus d'une demi-heure), sa seule vraie faiblesse fut sur la communication qui gagnerait à être plus constructive. Reste à voir aussi comment ça va évoluer entre vieux Death et Stoner, mais y'a déjà bon.


MORGILIATH s'est ensuite présenté comme un autre quartet, bien plus jeune, qui font du Black avec une seule guitare mais avec les bracelets cloutés, les warpaints et le batteur vêtu d'une blouse blanche médicale et d'un masque hygiénique. Il s'agit évidemment de Black, je dirais du Black lycéen pour donner une impression juste. Leur répertoire fut pas mal exécuté. Il ne dégageait aucune originalité à mon sens mais comme c'était fait avec une bonne mesure entre retenue et conviction dans un premier temps, ni aucune longueur, cela passait pas mal même pour quelqu'un qui n'est pas trop branché Black. L'erreur fut plutôt de donner des intitulés provisoires débiles aux morceaux (qui ne sont pas encore disponibles, il faut croire), cela entama subitement la crédibilité que ces jeunes pousses arrivaient à toucher jusque là. Cette mauvaise pente s'est hélas affirmée avec un petit titre parodique en final, qui faisait terminer sur une note à la Ultravomit nuisible à l'impression globale. Cette attitude est fréquente chez beaucoup de jeunes groupes qui se lancent dans le Metal extrême. Mais je conseillerais de prendre confiance en leur potentiel – car ça jouait honnêtement – et de laisser tomber au plus vite ce genre de choses s'ils souhaitent franchir le stade de jouer devant les copains. Preuve du mélange entre réussite et maladresse, ils ont obtenu le premier pogo de la soirée alors qu'une bonne partie du public était ressortie à mesure.

Enfin les KRONOS se sont longuement installés avec leur propre matériel, et ont pris un autre bon moment pour faire leurs balances, se montrant à la limite maniaques du son et des retours… Mais c'était peut-être une exigence nécessaire pour un set aussi bon que ce qu'il fut. Le son des guitares était un peu moins propre que sur le dernier album, je me suis demandé s'il n'y avait pas non plus une question d'accordage, je sais pas. La set list était équilibrée tout en privilégiant logiquement "The Hellenic Terror". C'est vraiment un Death brutal titanesque, de tradition, très pro. Ce répertoire gagne encore en puissance en live là où d'autres formations sous la même étiquette laissent froid. Les spectateurs se sont complètement lâchés en pogos et slams sous les harangues de Kristof qui s'est réjoui de découvrir cette vertu du public local. Tom le bassiste, qui pose souvent des paroles lui aussi, se contorsionne autour de son instrument dont il aime lécher le manche… Par rapport aux albums, l'intérêt de ce concert fut aussi de mieux profiter de la dimension technique de leur musique, avec une interprétation parfaite malgré un ou deux solos rattrapés par les poils (du centaure). L'expérience de scène accumulée dans d'autres contrées est sensible, dans cet alliage digne d'Héphaïstos entre souplesse et force. Avec un petit rappel, on finissait avec le vieil "Outrance" ; c'était tard mais cela valait le coup. Dans un style plus extrême que Gojira, eux aussi méritent d'aller encore beaucoup plus loin, par exemple en faisant la première partie d'un gros classique sur une bonne tournée. Ils ont clairement les moyens de relever ce pari. Et comme certains le leur demandaient, qu'ils reviennent vite !

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