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mercredi 10 août 2016

Cephalic Carnage Psycroptic Ion Dissonance Hour of Penance Korigan Aix 23 septembre 2010

C’est enfin la rentrée des concerts… un peu retardée en ce qui me concerne pour des raisons pratiques mais ça va enchaîner dans les jours qui viennent. Sous un ciel gris et par une route dégagée c’était mon grand retour au Korigan, la petite salle bien connue des Métalleux du Sud-Est à la sortie d’Aix-en-Provence. Le programme est varié ce soir.

DYSCARNATE a commencé alors que ce n’était pas encore plein. Ce jeune trio anglais cheveux courts et dégaines décontractées profite de cette tournée pour faire connaître aux foules leur Death Metal bien brutal à la Dying Fetus, Origin ou Skinless. Et je conseille aux amateurs de se pencher sérieusement dessus, parce que ça poutre déjà sévère. C’est déjà bien carré et ils ont une grosse pêche à défaut d’avoir un son encore très propre. Le bassiste assure beaucoup de vocaux criés ou aigus. Les nombreux passages brutaux sont un peu monotones mais des mosh-parts (à la Dying Fetus, disais-je) efficaces emballaient bien les cervicales de l’assistance. Comme quoi en matière de Death US, on peut en faire du très bien ailleurs !


Je ne suis pas fan de HOUR OF PENANCE sur album, les Italiens venaient présenter leur line-up renouvelé à moitié avec un nouveau batteur et un nouveau chanteur. La salle et ses abords étaient enfin remplis correctement quand ils lancèrent leur Death Metal à la Morbid Angel, Hate Eternal et consorts. Les riffs sont assez simples et les soli sont tellement épiques qu’on pense presque à Vital Remains par moments. Ça blaste beaucoup, c’est très propre mais le mixage semble faire l’impasse sur la stéréo au niveau de toute la rythmique (guitare incluse). Le public ne s’est pas franchement lâché d’ailleurs devant ce mur de blasts impeccablement monté mais finalement pas impressionnant de puissance. L’essentiel étant dit je me réjouis quand même que la scène italienne émerge enfin depuis quelques années, le fait que leurs groupes viennent jouer chez nous en est un signe.


Je connaissais ION DISSONANCE depuis des années mais aucun des extraits ne m’ayant jamais mis une torgnole sans discussion j’attendais beaucoup ce soir, le choc qu’il fallait pour me séduire enfin.
Le quintet québécois fait sa première tournée en France. Après des balances minutieuses ils ont lâché leur Death-Mathcore (disons-le comme ça), avec ces riffs barrés bien de chez eux, et surtout une efficacité redoutable. D’abord le son était enfin parfait, et surtout ce mélange de brutalité et de riffs improbables a déchaîné la fosse dans un premier vrai gros pogo aux manières coreuses (les moulinets, vous voyez). La recette a peu ou prou les mêmes ingrédients que leurs bons amis de Despised Icon mais le mélange est clairement plus lourd, plus Death Metal, plus bourrin même si les plans s’enchaînent très vite. D'ailleurs comme le temps pressait on regardait régulièrement la montre. Certes, on peut se dire que la facette bourrine dominante vient seulement compenser la difficulté à plus développer la facette barrée, mais en live on ne se pose pas trop ces questions.
Le bassiste sautait dès qu’il pouvait et le groupe était vraiment enthousiaste de jouer ici : "C'est fucking écoeurant de pouvoir vous parler en français…" lâcha le chanteur en nage, ce qui en disait long sur la joie simple du groupe à venir en France. Le set a été très convaincant, j'ai acheté à leur stand et beaucoup de gens sont allés leur parler ensuite.


J'étais tout de même venu surtout pour PSYCROPTIC, qu'on avait déjà vu à deux pas d'ici au Jas de Rod avec Deicide il y a trois ans et demi déjà. Le quartet Tasmanien avait pris beaucoup de merchandising. Le set de trois quarts d'heure commença de façon mal assurée, la guitare étant mal mixée et le chant trop peu poussé. Ces défauts furent bien sûr corrigés et on oscilla tout le long entre le côté Thrashcore à la Pantera et le côté plus technique avec riffs frisant le lead, conformément à leur style. La qualité de ces riffs est un gros atout, le pogo reprenant dès le deuxième titre et Jason Peppiatt haranguant quand ça faiblissait. Des samples sont intercalés entre les morceaux comme sur album, ce qui compense la froideur australienne qui veut qu'on ne parle pas entre les titres pour faire des blagues ou même se vendre. Le chant de Jason se place différemment selon les moments, il était parfois un peu court mais c'est la conséquence d'un choix louable : le refus des effets vocaux. J'apprécie ce growl naturel même s'il est évidemment bien moins impressionnant que d'autres.
De vieux titres comme "The Isle of Disenchantment" se montrent excellents à présent qu'au fil des années le niveau technique du groupe s'est élevé et donne tout leur potentiel à ces anciennes compos. Bien sûr, ce sont les extraits du deuxième album qui ont remporté le plus de succès. Sur scène, la puissance de Psycroptic domine et l'aspect technique s'estompe. Le pogo a d'ailleurs failli dégénérer à la fin… Pas de rappel évidemment car le show de ce soir, avec cinq groupes, devait être serré.


CEPHALIC CARNAGE était passé par Marseille il y a des années. Moi, je n'ai jamais pu devenir fan, alors que j'avais longuement exploré le premier album chez Relapse. Ayant de la route à faire j'ai même hésité à rester mais ça valait quand même la peine de faire un petit effort.
Le groupe a évolué vers un répertoire plus purement Death Metal depuis l'époque dont je parlais, ça ressortait clairement d'un set bien bourrin. On entend bien aussi que les compos sont mises au point à grand renfort de joints : ce n'est pas exactement barré, ce sont des plans déjantés faits de connexions plutôt gentiment décalées que vraiment surprenantes. La façon d'être du chanteur, qui nous a appelé "Lyon" toute la soirée et qui mélangeait dans un je m'en foutisme total expressions françaises, italiennes et hispaniques me semble typique d'une forte et ancienne dépendance au chichon et révèle tout l'esprit du groupe… Cependant il faut dire que ça joue très bien, mais alors vraiment. Les deux précédents groupes étaient très pros mais alors là c'était encore au-dessus et même pour un non-fan ça méritait un grand coup de chapeau. Même pour faire du lourd, c'est crucial. Le public, forcément fatigué, s'est un peu moins donné et la salle était même un peu moins remplie que pour Psycroptic, d'autant que le set avait commencé presque à minuit. Les titres anciens, plus déjantés, ressortaient par rapport à un reste plus basiquement Death Metal bien fichu mais sans personnalité, sans oublier le fameux titre en hommage à Chuck Schuldiner ou le rigolo "Kill for Weed".
Accentuant l'aspect humoristique à la fin, l'avant dernier titre était une brève parodie de Black Metal où le groupe s'est mis des masques peints et fausse tête de cheval pour l'un. Enfin le dernier titre hyper Stoner me semblait même reprendre un riff de Down.

Aussitôt après quoi les enceintes balancèrent "Pop Corn" (!!) histoire de nous faire dégager dans la rigolade. Il était temps d'affronter le bel orage nocturne qui m'attendait en embuscade sur le trajet.

Je ne viens pas aussi souvent que je le voudrais aux concerts de Trendkill, mais je ne suis jamais déçu du voyage. Ce soir encore c'était du très sérieux, varié, j'ai enfin craqué pour un groupe que je suivais depuis longtemps, j'ai revu Psycroptic, etc… Bravo encore, surtout continuez comme ça.

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