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vendredi 12 août 2016

Ultra Vomit Hellhounds TAF Saint Jean de Védas 1er avril 2010

Pour fêter le premier avril, la TAF a osé. L'association a invité le plus gros groupe de Metal humoristique de France. C'était l'occasion de se sortir après un hiver trop tranquille niveau concerts. Et je n'étais clairement pas le seul car il y avait une queue pas possible, le concert fut complet pour le malheur des derniers dans la file. Il y avait quelques habitués mais aussi un grand nombre de métalleux plus occasionnels, ainsi que quelques enfants qui avaient convaincu leurs parents (parfois eux-mêmes hardos). Plus improbables encore, des vigiles pour protéger la scène, du jamais vu à la Secret Place.

HELLHOUNDS a rapidement commencé. Le trio revendique une dégaine décontractée, vieilles fripes délavées, ni cuir ni clous, une attitude anti-clichés, pour proposer un Death Metal vieille école velu. Détendus mais sérieux, quoi. Une ambiance à l'inverse de la tête d'affiche, avec l'ancien bassiste de Gholes.
Profitant d'un bon son, le groupe a montré de nets progrès : cela joue mieux ensemble, le grand chanteur – probablement antillais d'origine – a bien gagné en coffre. La musique, elle, hésite toujours entre Stoner-Doom et Death mid-tempo. Le titre introductif, lent, instrumental et offrant une place à des envolées mesurées de la basse, renforçait cette impression. Les riffs sont sabbathiens et modérément agressifs, les rythmes trop calmes en moyenne pour être réellement comparables à des groupes comme Morgoth, Bolt Thrower ou Bloodbath. À la limite on pense aux tâtonnements des premières démos d'Asphyx, voyez !
Heureusement, un titre complètement Thrash 80's (une reprise ?) puis un dernier morceau mieux marqué Death Metal offraient enfin des accélérations franches. Là, les promesses se réalisaient pleinement. Il suffira donc de très peu de choses pour qu'ils y arrivent, ils en sont tout près, il faut les suivre.


ULTRA VOMIT a rameuté les gens qui avaient préféré attendre dans la cour. Je n'ai donc presque rien vu à cause d'une scène très peu surélevée, mais tout entendu. Après de longues balances, on a envoyé l'intro. Le groupe a fendu la foule compacte sous un aileron de requin géant (le requin d'avril), pour entamer avec deux titres parodiant Motorhead et Korn, bien pêchus. Il n'en fallait pas plus pour que tout le monde soit dedans.
Il y a eu tellement d'imitations qu'on ne peut pas toutes les raconter, il faut les vivre. Les Nantais ont un vrai talent dans l'exercice de style, même s'il se limite à des titres de deux minutes trente : Heavy à la Judas Priest, Immortal (désopilant !!), Death brutal, HC new-yorkais, Gojira et Calogero, chanson de Staracaca nécrophile ou Country excitée, tubes de la Dance des 90's (le mythique "I Like to Vomit") ou de Radio Nostalgie ("Confidence pour confidence" !!!), tout y passe… Les plaisanteries scato stationnent au niveau collégien, mais c'était efficacement mené et consensuel. Le show laissait place à une part d'improvisation, facilitée par la forte réactivité du public qui connaissait les paroles par cœur. Le groupe joue bien et le chanteur s'adapte excellemment d'un exercice à l'autre, comme le batteur et sa "voix de merde". Un spectateur fut invité à chanter l'un des titres puis fut conspué dans la bonne humeur au suivant (" pauv' connard !").
Certains titres ne visent que l'humour par les paroles et leurs compos ne cherchent que l'efficacité ("Boulangerie Pâtisserie", "je possède un cousin", "je collectionne des canards (vivants)" joué en final après avoir été longtemps réclamé). En tout cas j'ai bien ri même sans connaître toutes les blagues à l'avance.
Je n'écouterais pas ça chez moi, mais on passe un bon moment à condition de laisser le cerveau à la maison. D'autant que ça reste moins vulgaire que d'autres. Au-delà, la possibilité de rire dans le Metal, y compris de ses propres clichés, est indispensable. C'est la meilleure démonstration que certaines attaques, notamment les toutes dernières, sont sans fondement.

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