Bienvenue sur mon blog relatant mes impressions et souvenirs de concerts depuis 2004.

Vous pouvez retrouver les nouvelles publications en avant-première sur metalnews.fr (avec des illustrations).

Ne vous contentez pas de regarder les titres des dernières publications !

Servez-vous du moteur de recherche interne en haut à gauche de la page pour rechercher dans les publications plus anciennes du blog un groupe en particulier, une salle, des groupes qui m'ont paru ressembler à vos favoris... il y a matière.

Les intitulés ne mentionnent pas forcément tous les groupes qui ont fait tel concert, je privilégie les têtes d'affiche. Utilisez là encore le moteur de recherche.

vendredi 12 août 2016

Gorod Abyss MJC Clapiers 27 février 2010

Clapiers est un village prospère de la banlieue nord de Montpellier totalement à l'écart de nos circuits musicaux. J'ai eu du mal à croire l'affiche collée sur une poubelle de mon quartier qui annonçait ce concert à la MJC locale, sans relais dans les fanzines habituels. Mais Myspace confirmait l'hallucination et une fois sur place, il y avait bien l'affluence classique qui poireautait devant ce lieu assez improbable. À l'intérieur, elle est impersonnelle et pratique comme toutes les salles municipales.

Venu de Toulouse, le jeune quintet SIVIS a ouvert le feu. Après deux EP, il prépare son premier album avec un DeathCore honnête. On alterna growls et vocaux braillés, riffs Heavy façon suédoise et powerchords. Ce n'est pas encore parfaitement carré mais ça tourne plutôt bien avec des solos bien rendus, un batteur appliqué mais gérant le rythme au petit galop, et malgré un bassiste qui faisait surtout le mariole. Les titres semblent longs et enchaînent des breaks, qui sont peut-être trop nombreux. Ce n'est pas mon style et la concurrence y est rude, mais vu leur âge c'est déjà pas mal.

Le niveau a progressé avec ABYSS, un quartet venu de Paris. Le guitariste – chanteur a la tête de Noah jeune (je vous parle d'un temps que les moins de trente ans n'ont pas pu connaître…). Là, il s'agissait d'un Death de tendance technique aux riffs épiques, qui m'a fait penser à Martyr, Death, aux premiers Neuraxis, Psycroptic, et évidemment Gorod… même si le niveau était quand même moins abouti. Leur set a été gêné par des larsens dans les retours, toutefois il y a de bons riffs qui n'oublient pas l'efficacité. Les quelques essais de variations à la basse étaient classiques dans ce style. Encore amateur, le groupe est assez prometteur et a réussi à faire bouger l'assemblée (en promettant des bières, il est vrai).

Avec une intro enregistrée, les burdigalais de GOROD se posaient clairement au niveau pro international. Ils ont les moyens de rendre sans approximations un répertoire excellent tout en ayant une tenue de scène très mobile. Avec un growl nature, leur Death technique contente très bien ceux qui veulent des pains et des bleus. Le chanteur n'a pas caché une fatigue visible à mesure que le set avançait, mais il ne s'est pas échappé et a assuré jusqu'au bout. Le programme privilégiait logiquement le dernier album, tout en exhumant aussi quelques titres plus anciens. J'ai senti une interprétation plus rapide que sur les versions écoutées sur Monespace.
La ressemblance avec Odious Mortem est très forte, il faut aussi les rapprocher des tribute-bands Italiens à Death (même si les Aquitains sont plus puissants) ou Decrepit Birth. Gorod s'affirme comme le meilleur groupe français de Death technique et l'un des premiers en Death tout court. Leur expérience de festivals et de concerts importants ressort bien, cela leur permet d'assurer sans souci dans ces configurations plus modestes. Ainsi, le pogo est devenu vraiment dur, surtout que le sol carrelé était devenu glissant avec la bière. En plus de gros chocs, il y a eu quelques chutes violentes.
Sous les acclamations, ils ont offert un double rappel. Mais faute de titres en réserve, Gorod a rejoué des titres du dernier album déjà interprétés en début de set.

D'un point de vue personnel, je regrette que le groupe se limite – pour l'instant ? – à un son déjà très entendu dans ce style. Gorod abuse des leads continus, c'était vraiment la fête du sweep et cela finissait par donner une saveur monotone à des titres pourtant efficaces, ardus et impeccablement joués. Ils pourraient rejoindre les meneurs en osant des arrangements ou des plans plus originaux, bref en essayant d'être plus Obscura qu'Odious Mortem. Ou bien en virant vers des riffs plus méchants, des ambiances plus menaçantes. Mais bon, on peut discuter de tout ça, c'est simplement ce que j'en pense.

C'était un très bon concert dont l'orga peut se féliciter.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire