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mercredi 31 août 2016

Gojira Trepalium Rockstore Montpellier 6 février 2009

Quand un groupe dont on est fan dans sa ville, on est heureux. Mais quand c'est deux, on est aux anges ! Et d'ailleurs ce cher Rockstore était blindé comme rarement, une vraie boîte de conserve. On a pu retrouver pas mal d'amis parmi cette foule variée, allant de l'écolier (qui boit de l'eau) avec Maman (qui boit un demi) au vieux routard des concerts qui a tout vu depuis Tigers of Pan Tang à la salle des fêtes de Caussiniojouls en 1979.

TREPALIUM a commencé tôt, alors que l'ouverture précoce faisait croire qu'on avait rajouté un groupe local. Mais cela a permis aux Poitevins de donner un set long, très axé sur le nouvel album. Le public était donc plus invité à la découverte qu'à profiter des rares titres plus anciens, ce qui ne nous a pas empêché de chalouper sur leur Death groovy aux passages jazzy encore plus présents qu'avant. Trepalium a progressé sans beaucoup changer, les nouveaux morceaux sont moins directs et vraiment composés. Ils ont même pu poser des titres lents et assez instrumentaux sans faire décrocher le public. L'ambition musicale était payante. Ce sont des groupes de ce genre qui font avancer les choses.
Le seul défaut venait à mon avis du son qui était pire qu'à Vitrolles il y a trois ans, à cause d'une mauvaise balance de guitares. En rythmique, on aurait juré qu'il n'y en avait qu'une seule ! C'était dommage par rapport à une rythmique impeccable (une fois qu'on avait poussé la batterie). Le chant de Kéké faisait un peu yaourt au début, mais c'était moins grave. Il a toujours son jeu de scène arrogant comme on l'aime, qui rappelle celui de Stéphane Buriez à l'époque. Kéké s'est même payé un slam jusqu'au fond de la salle à la fin du set (je l'ai porté !), et annonçait Gojira d'un ultime bon cri avant de partir. J'y ai vu le signe d'une amitié et d'une confiance beaucoup plus sincères que toutes les dédicaces de forme que font tous les groupes de première partie aux têtes d'affiche.

C'était la sixième fois que je voyais GOJIRA, qui entrait sous la clameur et les yeux des Trepalium affalés au balcon en haut. Jean-Michel portait un t-shirt "Beneath the Massacre" (drôle d'idée) et Joe un autre floqué… "Godzilla" ! Dès "Oroborus" ils ont bénéficié d'un son bien meilleur, qui a transcendé les compos du dernier album en leur insufflant l'esprit de "The Link Alive". Il était même si bon que j'ai pu me passer de protections auditives une partie du temps. Quoi qu'on pense des albums, Gojira reste une tuerie garantie sur scène. Il y a eu quelques stages-divers vite renvoyés à la fosse.
Vous connaissez la setlist, qui exclut bizarrement le deuxième album tout en laissant une bonne place au troisième, ce qui a donné un côté bien massif avec des interprétations dantesques de "Backbone", "Flying Whales" dédicacé aux Trepalium et "From the Sky". Le mur d'images a été ouvert avec le clip de "Love", premier extrait du premier album. Mais dans l'ensemble il a été sobre avec surtout des photos statiques.
Joe a géré lui-même son vocoder pour "A Sight to Behold" à l'intro intelligemment rallongée ; celle de "The Art of Dying" fit aussi son effet en replongeant dans l'esprit de "Terra Incognita".
En me déplaçant j'ai pu bien profiter du jeu des uns et des autres. Mario est vraiment un batteur impressionnant de puissance et de précision, il nous a gratifié d'un solo. Le jeu de basse énergique mais tout aussi précis de Jean-Michel est pour beaucoup dans la fluidité, la chaleur que Gojira dégage en concert. D'autant que leur générosité n'est toujours pas démentie malgré les années et le succès.
Le jeune groupe culte d'antan est devenu un monstre aujourd'hui. Mais ils savent d'où ils viennent. Ainsi Joe nous a rappelé leur premier passage dans cette salle avec Immortal du temps de Godzilla, avant de donner "The Way of All Flesh" en dernier titre. Pour la peine, il fut illustré d'un dessin animé aux changements de forme bizarres, avec le même graphisme en ombres que celui du récent clip.
"Terra Inc." a enfin ouvert un rappel bref mais suffisant, car l'assistance était épuisée. Mario se paya à son tour un slam, non complet cette fois, tandis que ses compères saluaient.

Ce tour dense et triomphal qui quadrille la France nous remet comme à l'époque en drainant un monde pas possible. C'est l'occasion rêvée pour Trepalium de se faire mieux connaître – et ils étaient à la hauteur du pari. Et Gojira demeure plus immense que jamais sur scène. J'espère qu'il y aura un album live (pas forcément fait en France, je comprendrais) parce que les titres de "The Way of All Flesh" s'améliorent sur scène avec un son plus habituel chez Gojira.
Comme quoi le Death Metal peut très bien se renouveler et obtenir un énorme succès quand quelques-uns ont le courage d'en repousser les limites établies. Nous avons beaucoup de chance, ça se passe chez nous.

À noter enfin que le Rockstore, qui se focalise maintenant sur les affiches rentables, a changé ses bières (quitte à grimper les prix mais je préfère encore ça). J'ai même ramené mon fonds de Maredsous à la maison pour rédiger le brouillon du texte que vous lisez maintenant !

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