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mercredi 3 août 2016

The Young Gods Victoire 2 Saint Jean de Védas 5 février 2011

Voilà un moment que je n'avais pas vu un concert hors Metal. Mais la saison reprenait avec une grosse affiche. Dès le match terminé et malgré la défection de l'ami avec qui je devais venir, direction vers Victoire 2 assez bien garnie mais pas autant que pour les dernières grosses affiches Metal vues en ces lieux. Le public était d'âge bien mûr, la moyenne frisant le quadra et attendant calmement en couples sirotant des bières entre deux chuchotements dans la vaste salle en longueur.

Dans le genre première partie qui n'a rien à voir, SONIC ANGELS s'est posé là. Ce trio local joue pas mal en ce moment car il sort quelque chose ces jours-ci. Eux, ils font du Proto-Punk Rock Garage dans le style des Stooges, des Ramones voire du MC5 en moins rapide. Le chanteur-guitariste jouissait d'une grosse réverbération vocale qui accentuait le côté vintage. Avec son batteur et sa bassiste ils égrenèrent des titres un peu trop ressemblants les uns aux autres de façon un peu molle. Surtout, on se disait qu'il ne leur était pas possible d'aller plus vite, même si vu leur âge ils doivent avoir des kilomètres au compteur. Les riffs étaient de toute manière assez communs. Cela chauffait sympathiquement la salle, sans plus.

On peut voir assez régulièrement les YOUNG GODS dans le Midi, grâce à une relative proximité géographique. Cette fois, on revenait à une instrumentation normale après la tournée acoustique qui s'était arrêtée au Rockstore il y a un peu plus de deux ans.
En remettant des cheveux longs, Franz Treichler ressemble plus que jamais à Bono. Les premiers extraits du nouvel album ont permis d'apprécier d'entrée un son très pur, sec, puissant mais rond. En effet les basses fortes prenaient vraiment le pas par rapport au mixage des versions studios, sans que le reste de l'instrumentation n'en soit jamais écrasé. Je connais mal "Everybody Knows" mais je me suis tout de suite retrouvé comme un visiteur familier dans leur Rock Industriel varié et surtout beaucoup plus accessible que la moyenne des grandes références de cette scène, privilégiant la finesse et la puissance à toute bizarrerie sonore agressive.

Le chant de Franz est toujours aussi sec et clair, fluide et légèrement râpeux et constamment puissant en parfaite harmonie avec les autres instruments. Ce ton est l'héritage du bilinguisme franco-germanique de son canton d'origine. Il parle peu mais dansait beaucoup les mains au-dessus de la tête dans un éclairage très pro aux rouges et verts vifs. Un spot planté dans le pied du micro lui éclairait le visage ou plutôt la main, il s'en servit à un moment pour faire mine de chercher "le grand gagnant ce soir" dans la foule. Il a également pris une guitare sur quelques titres, ou plus souvent encore le tambourin. Si l'on profitait moins bien visuellement du jeu du batteur Bernard Trontin laissé dans la pénombre derrière, les rythmiques étaient régulièrement inattendues malgré la franche hégémonie du binaire excepté sur quelques titres plus atmosphériques. Mais dans les titres puissants, quelques boucles ont sublimé leur nature putassière pour redevenir intéressantes, prises parmi dans l'étau de plusieurs épaisseurs de sifflements maîtrisés et d'accords massifs. Au détour des compos, la surprise est souvent là : ce que l'on prend pour un beat qui démarre se révèle par exemple un effet de passage. La guitare rythmique était souvent présente tant pour des riffs que pour quelques solos ; elle a sorti des distorsions ou des accords que je n'avais jamais entendus. Quelques riffs étaient cependant enregistrés dans le synthé d'Al Comet  (par exemple pour le premier titre en rappel joué à trois). Cette musique si organique m'a fait beaucoup bouger.

Quelques titres des rappels furent joués à trois, le dernier arrivé Vincent Hänni se retirant (alors que sur un titre sans synthé Al Comet était resté là adossé aux caisses). Il y eut enfin un moment de confusion sympathique lorsqu'au terme du premier rappel, les plus pressés étaient déjà sortis mais que le groupe revint pour un second "encore" de deux morceaux : "Montpellier, ville psychédélique…"
Les Young Gods, c'est toujours une grande expérience sonore, 2011 démarre très fort. Je suis reparti ravi. Cependant pour rendre la parole à l'accusation j'ai une connaissance qui les suit depuis longtemps et qui a trouvé le set assez mou surtout sur le début – mais elle n'aime pas beaucoup "Everybody Knows".

Rendez-vous lundi pour un programme nettement plus bourrin.


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