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lundi 8 août 2016

Grave Misery Index Arsis Korigan Luynes 16 novembre 2010

On a pu arriver très, très à l’avance pour ce nouveau sommet, dans la mesure où les étapes culturelles prévues sur le chemin (le Musée de l’Arles Antique et le château de l’Empéri à Salon) étaient toutes deux fermées le mardi ! Dans le froid quasi-hivernal, l’assistance était assez clairsemée et d’apparence assez coreuse.

Les ex-Goregotted renommés THE ROTTED entamaient néanmoins la soirée pied au plancher… non… stop ! Problème de guitare qui oblige à reprendre dix minutes pour le régler ! Cette fois, c’est bien parti pour les Anglais qui ont envoyé leur Death Punk très proche de ce que fait Napalm Death depuis dix ans, ou Extreme Noise Terror. Quelque chose de typiquement Anglais, le croisement entre le punk deuxième génération à la Discharge et le Death Metal bien présent dans les breaks. Ça roule, le chanteur tente de se souvenir de quelques bribes de français, mais le pépin du début les a obligé de raccourcir leur set en terminant sur un titre choisi par un fan de l’assistance.

Vinrent ensuite les jeunes québécois THE LAST FELONY qui promeuvent leur deuxième album. Ce quintet livre pour sa part un Deathcore classique mais bien fait, bien de chez eux. Les riffs mélodiques ne sont pas franchement novateurs mais efficaces, et la facette bourrine est bien carrée. Le groupe se situe clairement entre le Despised Icon des deux derniers albums et Beneath the Massacre. C’est le bassiste qui assure la communication plutôt que le chanteur, en misant tout sur la francophonie commune, notamment en nous faisant crier "B. de m. !" en réponse à "Tab.nacle !". À force de harangues et d'une musique bien balisée et énergique, ils ont réussi à décoincer le public en lâchant les premiers pogos. Personnellement, je vais me repencher dessus pour voir si ça pourrait aussi s'apprécier au format disque…

ARSIS a réussi à faire son trou ses dernières années et c'est avec un certain intérêt qu'on les attend. Leurs dégaines à l'ancienne (veste à patches et motifs léopards, crinières fraîchement shampouinées), les riffs repris pendant le soundcheck et l'intro enregistrée (un moulinet en lead répété jusqu'à plus soif) annonçaient bien le propos. Leur Death mélodique, très inspiré du Heavy, est bourré de sweeps et doit beaucoup aussi aux derniers albums de Death (le groupe). On songe aussi à des groupes comme Gorod ou Odious Mortem pour les sonorités bien qu'Arsis soit nettement moins agressif et lourd. Sur le moment ça se laisse écouter mais ça ne porte pas du tout à bouger, l'ambiance retombait un peu. Ceux qui le voulaient pouvaient regarder les musiciens jouer, pour ma part ça manquait tellement de vraie émotion que la fatigue finissait par prendre le dessus. J'ai un bon a priori sur les chanteurs qui ne trafiquent pas leur growl, mais ce n'est vraiment pas mon style.

C'est lors de la nouvelle pause que l'on retrouvait la petite délégation de Season of Mist. Ça fait toujours plaisir de revoir du monde quand on vient de loin.

Quand MISERY INDEX enchaîna, j'étais tellement ramolli que je n'y étais pas à fond comme on aurait pu l'attendre, pour cette quatrième fois où je les voyais. Il faut dire qu'ils venaient défendre un album accueilli avec quelque réserve, et que le temps a fait son œuvre. Jason Netherton se laisse pousser les cheveux et laisse complètement la scène et une part majeure du chant à Mark Kloeppel, tandis que Sparky Voyles non plus ne monte plus sur scène, bien qu'il soit présent au stand. Ce fut donc l'occasion de nous présenter son successeur au crâne rasé, qui a tout à fait assuré. Kloeppel se révéla capable d'être le seul frontman, faisant même pas mal d'humour – tranchant ainsi avec l'attitude assez sérieuse d'antan (imitation de Grave, plaisanteries dans la barbe…).
Le fameux Death Grind de Misery Index fait toujours aussi mal, ils sont parvenus sans trop de peine à me sortir de ma torpeur comme à réveiller toute la salle (y compris la "mezzanin'"). En concert, on se rend mieux compte de l'importance énorme de l'infatigable Adam Jarvis qui confère au groupe toute sa puissance de feu. La set list laissa une belle part à des titres issus des précédents albums ("Traitors", "Ghosts of Catalonia" par exemple) mais ignora les titres mythiques d'"Overthrow". Je me suis néanmoins rattrapé sans peine sur le reste, même sur le titre éponyme du dernier album qui est l'un des meilleurs sur cet opus pourtant plus mitigé. Bref, Misery Index prend de l'âge mais est encore loin d'être has been. Dommage qu'il n'y ait pas eu de temps pour un rappel (quoique mon dos ne fût pas du tout du même avis !).

Comme il était tard, la co-tête d'affiche GRAVE eut le malheur de voir une bonne partie du public disparaître… Il faut reconnaître aussi que ces vétérans tournent beaucoup (je les avais vus il y a même pas un an à Toulouse). Ils n'ont jamais changé leur style et leur persévérance est méritoire, mais le flux des modes joue en leur faveur depuis quelques années. Dans une petite salle, ça cogne mieux que dans les grandes. Même si la set list était la même ("No Turning Back" en deuxième position, toujours ce titre qui plagie le "Baptized in Blood" de Death, "Into the Grave" en final), leur pur Death suédois de tradition séduit sans peine les amateurs, même si ce n'est pas le meilleur. Le son, peut-être, aurait pu être mieux adapté au grain typique de cette vénérable scène, qui se veut plus sale que celui de tous les groupes qui avaient précédés, mais c'est un détail.

Je ne viens pas aussi souvent que je le voudrais aux concerts de Trendkill, mais je n'en repars jamais déçu. D'ailleurs, on remet ça dès samedi.

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