Le temps d’en finir avec une cliente qui ne partait plus, et on arrive alors qu’OVERLOAD est déjà bien avancé dans son set. Ce sextet français se lance avec un Death mélodique tout à fait dans le ton de la soirée. Je n’ai vu que deux morceaux et demi mais on pouvait quand même remarquer que les riffs s’enchaînaient plutôt rapidement. Cela donnait un côté très Heavy, plus Heavy encore que la tête d’affiche, faisant plus songer aux vieux Soilwork voire presque Children of Bodom, surtout avec ces claviers omniprésents même si leur utilisation est moins putassière. Une petite parenté avec Le Deathcore le plus mélo’ est esquissée par la manière d’alterner aussi vite growls et chant clair. Le chanteur s’appliquait à nous faire bouger, comme tout bon groupe d’ouverture. C’était sympa en dépit d’un son aigrelet.
La vaste salle s’était remplie au deux tiers à la pause, ce qui faisait un peu moins que pour Arch Enemy l’an dernier.
Les Finlandais d’INSOMNIUM n’étaient que quatre, eux. Je ne connaissais pas et j’ai fort apprécié leur Doom largement coupé d’accélérations Death Mélodique (évidemment). Je pensais aux premiers Katatonia, à Amorphis et à Dark Tranquillity (!) pour la facette Death. La lenteur de certains riffs plus sobres a donné quelques beaux moments. Dès la simple montée d’introduction à la grosse caisse, je me suis dit que ça serait bon. Le chanteur-bassiste, appuyé des chœurs des deux guitares au besoin, assurait très bien et connaissait même un mot en français (« Magnifique ! »). Le batteur jouait par contre sur le set de la tête d’affiche. J’ai sans doute préféré la pesanteur Doomesque aux accélérations dont la teneur était plus banale, mais c’est même ce que je retiendrai le plus de la soirée.
En effet, j’avais déjà vu DARK TRANQUILLITY en 2005 en support de Kreator, C’est un bon groupe qui a profondément marqué la scène moderne avec tous leurs amis de Göteborg, mais leurs mélodies sont toujours restées bien trop convenues pour j’aime vraiment. Au moins, déjà, la grosse double et le mixage des guitares donnait un son plus agressif que la première fois. Le set ne semblait pas faire d’impasse sur les diverses périodes : il y a eu deux titres tirés de « The Gallery » qui étaient plus alambiqués dans leur construction. Les titres plus récents, pour leur part, m’ont semblé se distinguer par une utilisation du synthé plus en arpège que sur les titres classiques, et j’ai plutôt apprécié cela.
En matière de mélodies et ritournelles, chacun flashe sur les siens et c’était donc très prévisible que chacun réclame son favori à grand cri à chaque pause, ce qui a fourni bien des motifs de blaguer à Mika Stanne. J’ai eu du mal à comprendre son anglais et surtout, il était mal sur certains vocaux clairs. Moi-même, certains airs m’ont à moitié emballé, de quoi bouger un peu même si ce style se prête moyennement au défoulement physique en réalité. C’est d’ailleurs Furious qui a osé le presque unique stage diving… Enfin il y avait des projections visuelles au fond, qui étaient pas mal.
Le rappel a été le moment le plus intense, le public a même repris en chœur un riff (comme quoi le vieux Heavy n’est jamais loin quand il s’agit de Death Mélo à la suédoise).
Entre autres choses à retenir de cette soirée sympathique, on a revu Dark Tranquilou (forcément !).
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire