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lundi 29 août 2016

Nine Inch Nails Alec Empire arènes de Nîmes 28 juillet 2009

Pour le dernier concert du festival de Nîmes, l'affluence n'avait rien à voir avec ce que j'ai vu ici d'habitude, c'était plus conforme à la moyenne du festival peut-être. Ce n'était qu'une bonne demi-arène dans la configuration normale, soit beaucoup moins que pour MetallicA. Le public était assez féminisé, souvent semblable à celui du 7 juillet mais comprenant aussi des Golgoths, des amateurs d'Electro et tout simplement beaucoup de fans de Rock. Aucun problème pour retrouver Reblowaih puis Aphrodite et les Marseillais. C'était finalement la première fois que je faisais un concert aux arènes dans la piste et non pas en gradins.

L'ex Atari Teenage Riot ALEC EMPIRE a ouvert le concert alors qu'il faisait encore plein jour, seul avec une comparse aux synthés. Lui-même prit la guitare sur quelques titres. Bien qu'il propose quelque chose de très semblable à son ancien groupe, je n'ai pas été fichu de reconnaître un son pourtant typique. La faute à un son beaucoup trop fort (j'ai été sauvé par les boules quiès de Reblo car j'avais laissé les miennes en pensant que comme d'habitude aux arènes il n'y aurait pas de souci. Chant distordu, rythme à fond, plans plus basiques encore que chez Atari… j'ai eu beaucoup du mal à rentrer dedans, à part peut-être à la fin avec le fameux remix de Slayer "With no Remorse I Wanna Die" repris sur le "Soundtrack to the Apocalypse", qui a été enchaîné avec un autre titre qui passe souvent en soirée chez un ami, j'ai reconnu… C'est violent, déjanté, ça correspond beaucoup au délire du Metal Extrême réinventé pour l'Electro.

Après quelques bières est enfin arrivé NINE INCH NAILS en formule quartet autour d'un Trent qui s'est un arrondi avec les années. Dans un déchaînement instantané de cinq titres jusqu'à "March of the Pigs", le son propre, lissé, un peu sec, incisif et au poil était très appréciable après celui d'Alec Empire… Le batteur chevelu s'est tout de suite révélé excellent, il ne s'est jamais planté. Seul Trent a fait tomber hors de la scène un petit clavier posé trop au bord !
Le show s'est poursuivi sur un mode très énergique, il était surprenant pour une première fois de se prendre autant de guitares, donnant au propos une dimension très organique, puissante, avec des riffs vitaminés, simples et bons. Cette option entraîne la transformation profonde de certains titres, j'ai par exemple complètement redécouvert "Piggy" devenu pour l'occasion une vraie bombe. J'ai aussi retrouvé la magie de compositions inusables malgré le temps mais aussi très faciles d'approche pour ceux qui ne le connaissent pas (j'ai eu confirmation auprès de gens qui n'avaient jamais rien entendu de NIN avant). Le génie n'est pas autre chose. La dimension Industrielle n'a point disparu grâce aux synthés et quelques instruments exotiques comme la contrebasse ou la petite boîte à cordes dont Trent jouait d'une main sur un titre. Selon les riffs, les titres faisaient parfois plus Metal ou plus basiquement Rock. Je ne suis pas assez calé pour analyser cela en fonction des périodes de sa carrière. Cependant, quelques titres ou passages plus calmes, toujours en ternaire, étaient également très bons. Le jeu de lumière était très sobre en effets mais suffisant, tout en blanc et jaune avec quand même beaucoup de flash en rafale.

Trent Reznor a donc grossi mais il donne vie à son œuvre avec une rage communicative… et le petit tic de lever tout le temps bien haut la main droite. Il empoigne le micro avec fougue et son chant n'a pas vraiment bougé avec les années, il emploie aussi la guitare, parfois les claviers en duel même avec l'autre guitariste. Cet enthousiasme est surprenant pour une tournée d'au revoir, il est même allé jusqu'à envoyer voler très haut sa guitare à la fin de l'un des derniers morceaux, de quoi impressionner les blasés. La réputation d'être peu bavard n'est pas volée. Les nombreux morceaux se sont enchaînés presque sans pause jusqu'à une seule vraie intervention vers la fin du set, après "Mr Self Destruct". Entre temps il y avait eu quelques petites surprises comme "I do not want This" ou "Big Man with a Gun", un titre instrumental au faux piano et "The Downward Spiral". Pour ma part, j'étais à fond un peu en partie à cause de la boisson, aussi de quelques motifs d'énervement à oublier ces derniers jours et tout simplement grâce à la qualité des titres déjà évoquée. Et d'une certaine manière on vit plus intensément les bons concerts quand on connaît moins les groupes.

"Head like a Hole" est venu préluder de la fin du concert, avec une basse particulièrement vrombissante. Quel morceau intemporel, lui aussi ! "Hurt" forma enfin un rappel vite consenti mais unique, moment de recueillement général entre les uns en prière (!) et les autres laissant voir à nouveau comme ils connaissaient les paroles des grands titres du père Reznor.

Un grand projet va donc s'éteindre et il m'a comblé lors de son passage – ce que je n'ai pu vivre pour Ministry. En sortant nous avons pris quelques bières aux trois maures avant de raccompagner Reblo et rentrer au terme d'un grand mois de concerts.

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