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lundi 8 août 2016

Tiamat TAF Saint Jean de Védas 2 décembre 2010

Comme je le craignais, cette dernière date française de la tournée (après l'annulation de celle de Clermont-Ferrand la veille) n'a pas ramené grand monde. Nous devions être une grosse quarantaine. Cela n'avait guère été mieux lors du précédent passage de Tiamat au Rockstore en 2001 ou 2002 en compagnie de Pain, en dépit de quoi les deux groupes avaient livré une excellente performance. Cette fois, pas de co-headliner (comme Melechesh à Paris) susceptible de mieux mobiliser.

Les Suisses alémaniques de STONEMAN ont entamé le menu avec un répertoire estampillé "Death Glam" tout à fait ordinaire. C'est plutôt du gros Glam Rock aux guitares propres et grasses et au chant rauque et lisse. Rimmel, tatouages, colifichets, cuir, cheveux noirs, colliers et jeans troués faisaient plus penser à Tamtrum et Hellacopters qu'autre chose. Malheureusement le tempo était invariable et franchement mou. Quelques ponts et motifs Electro soulignaient les accointances scandinaves ou gothiques à l'allemande "bon pour le Wave Gotik Treffen" d'un répertoire s'adressant sans doute plus à un public Goth' moderne qu'à des métalleux. La reprise d'Eric Clapton "Cocaïne" était passablement loupée à mon sens. Malgré la pose sensuelle à la Him ou Dave Gahan du chanteur, la maigre assistance est restée amorphe et s'est contentée d'applaudissements polis.

Cela faisait des siècles que je n'avais pas vu du gros Heavy sympho sur scène, et avec ORDEN OGAN nous avons été servis. C'est déjà une faute de goût de se présenter sur scène en portant le t-shirt de son propre groupe, mais quand les cinq membres le font tous, c'est franchement grotesque et ça résumerait bien ce qui me sépare irrémédiablement de cette scène. Si l'on veut bien mettre son allergie de côté un moment, je pense que c'était quand même du bon Heavy Speed, aux synthés modérés et à la grosse double galopante. Le truc typiquement allemand que les Espagnols adorent. Notre ami Dark Tranquilou comparait ça – pertinemment – à Freedom Call. En évitant certains excès du genre ça se supportait, même si les gens restaient encore loin de la scène.

La petite population présente était bien venue pour TIAMAT, car quasiment tout le monde s'est subitement rapproché quand ils sont arrivés. Cela fait longtemps que je ne les suis plus mais leur style n'a guère changé et c'est tant mieux. Le Doom-Dark Metal à forte inspiration Pink Floydienne que pratique Johan Edlund et ses sbires respecte un format de durée toujours classique et des airs accessibles, mais dégage une mélancolie, une aigreur sensuelle rarement atteinte si l'on fait l'effort d'une écoute attentive. Il a un réel charisme inquiétant sous son bonnet de schtroumpf vert, avec ce regard d'acier. Sa bassiste ferait encore plus peur avec sa mine décavée et sa dégaine totalement androgyne.
Les fans connaissent bien les titres, beaucoup s'enthousiasmaient dès les premières notes mais un emmerdeur réclamait tout le temps les premiers albums comme si on allait le comprendre… Edlund a toujours cette drôle d'habitude de lever les pouces pour remercier. Plusieurs albums furent ainsi parcourus n'en déplaise à l'autre plouc. Si les claviers étaient présents, je regrette quand même que les chœurs féminins d'origine soient confiés aux deux autres mâles du groupe comme par exemple sur "Brighter than the Sun". Quelques solos de guitare soulignaient la filiation Floydienne, notamment sur le dernier titre où Johan confia pour cela sa guitare à la bassiste. Si le style ne pousse pas à l'étalage technique, on distingue cependant des musiciens doués.
Même si le set n'a duré qu'une heure au grand désarroi des fans, c'était excellent. Dans un style plus hermétique que l'Atmo' ou que le Doom sympho ou électroïde qui a remporté au fil des ans un succès plus large, on ne redira jamais assez que Tiamat mériterait plus de reconnaissance car son répertoire n'en est pas moins fortement chargé en émotions sombres sous ses apparences lentes et figées.


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