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vendredi 22 juillet 2016

Anneke van Giesbergen TAF Saint Jean de Védas 25 mai 2012

Je ne suis pas à proprement parler fan de The Gathering, mais je les ai vu quatre ou cinq fois à l'époque où Anneke van Giesbergen en faisait partie et j'en garde de forts souvenirs. Alors même si je n'ai pas trop écouté ses albums solos (elle a été bien productive depuis son départ, 'faut reconnaître), ça m'intéressait de la revoir dans ses projets à elle.
C'était enfin l'été et aussi un week-end de pont, la chambrée était donc moyenne à la Secret Place, mais on revoyait de vieilles gueules du Rockstore des années 90 qu'on croyait disparues et surtout, beaucoup de gens étaient venus de loin, les fans mordus et idolâtres comme la Néerlandaise en compte un certain nombre.

En ouverture de cette soirée totalement Batave se lança KILL FERELLI, jeune quartet avec une chanteuse qui tient aussi une seconde guitare et aussi avec un des musiciens d'Anneke. C'est du Rock Pop, puissant en raison de la place des guitares, mais tempéré par des rythmes mid-tempo peu variables et le chant féminin, plutôt juste mais limité et sans saveur notable, au-delà d'une production très basique de première partie. Comme ça n'accélère jamais trop, ils ne se soucient pas trop de jouer carré et ça n'est pas grave. Les riffs ont été mille fois entendus mais les titres sont courts et sans prétention, la vibration est sympathique à défaut d'être transcendante. La chanteuse avait étudié un peu de français et essaya donc de s'en servir un peu. On a très vite fait le tour de l'affaire, sans encore beaucoup de personnalité mais suffisamment honnête dans l'attitude pour que la demi-heure réglementaire passe sans mal.

À la pause, j'ai dû donner un coup de fil assez tendu qui a passablement influencé mon état d'esprit pour la suite et qui a aussi fait que j'ai raté le début de FRAMES, autre quartet des Pays-Bas, exclusivement masculin celui-là. J'y verrai du Metal Atmosphérique assez proche de la seconde période de The Gathering justement, en moins ambitieux. Le chanteur ne parlait pas français et son fort accent néerlandais rendait son anglais difficilement compréhensible. Ce n'est pas trop le style de musique qu'il faut découvrir en live et j'étais encore assez distrait dans mes pensées, ce qui fait que malgré un son sensiblement meilleur je n'ai pas pu en profiter… Les passages au synthé m'ont paru un peu bizarres malgré un finish de set assez brillant. Toutefois le reste du public a apprécié, y compris un copain bon connaisseur en Atmo', même si à mon sens il n'y avait peut-être pas la petite chose qui accrocherait dès la première écoute et qui existe aussi bien pour ce genre. Le set fut étonnamment court, une demi-heure, trop bref sans doute aussi pour bien développer son propos.

ANNEKE arrive enfin sur la petite scène après quelques problèmes d'installation qui ont permis aux fans de prendre des photos. Comme nous tous elle a certes un peu le poids des ans et des grossesses, mais elle n'a rien perdu de sa voix exceptionnelle !
Comme on sait, son nouveau répertoire est Pop-Rock, énergique et assez plaisant mais très classique dans ses formats. Il me semble que les compos ne sont pas assez poussées parfois et cela tronque quelques montées potentielles. La puissance de la batterie – tenue par son mari – et l'allégresse collective du quintet autour sont emballantes mais ce petit manque d'ambition est dommage. Son organe transcende sans peine les morceaux, mais n'est plus poussée dans les terrains difficiles de l'époque The Gathering qu'elle survolait aussi bien. Quelques titres plus intimistes (probablement du premier album solo) étaient d'ailleurs franchement ennuyeux malgré la qualité constante de son chant – j'insiste là-dessus…
Néanmoins Anneke semble plus parfaitement épanouie qu'avec ses anciens partenaires. Elle se sent clairement mieux, complètement naturelle, dans ce nouveau registre correspondant à ses goûts ; même si sa façon de communiquer fait toujours un petit peu trop godiche qui y va uniquement au charme, alors qu'elle est plus intelligente que ça. La forêt d'appareils photos et de portables qui a fleuri sur les premiers titres était pénible mais ça pouvait aussi faire périscope pour les gens derrière ! Elle a pu combler ses fans ébahis sans difficulté par quelques questions, une invite à taper des mains, en descendant de scène pour chanter quelques strophes, des remerciements pour quelques chœurs ou à la salle qu'elle ne connaissait pas (évidemment ! Elle était toujours venue au Rockstore avant)… La routine, mais c'est quand même plus sympa avec. La chanteuse de Kill Ferelli est aussi venue partager un titre, sans rien y apporter de spécial.

Je vous renvoie aux autres reports pour la set list, moi je n'ai pu reconnaître seulement que "Saturnine", mais sur le moment on pouvait déjà distinguer plusieurs autres reprises qui ont été plus acclamées. Après un rappel chaleureux nous avons terminé ce fort bon moment, assez conforme à mes attentes.
Il n'y aura malheureusement donc pas Napalm Death la semaine prochaine, mais le mois de juin va être bien chargé vers la fin !

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