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vendredi 22 juillet 2016

Sepultura Madball TAF Saint Jean de Védas 19 juin 2012

Et c'est le début pour nous d'une folle semaine de concerts et d'anniversaire de l'association Tout à Fond ! Le ciel marin a pénétré les terres, ce qui nous a évité la grosse chaleur mais a causé aussi quelques gouttes et un coup de stress sur la scène installée à l'extérieur de la salle. Cette configuration, mise en place pour les gros concerts estivaux, est beaucoup plus agréable que la salle intérieure : la scène est élevée et il y a de la place en largeur qui permet à tout le monde de se sentir assez près.
L'affluence était très correcte pour la configuration mais on se dit toujours que Sepultura mériterait de remplir de plus grandes salles. Il y avait pas mal de coreux, il y avait des connaissances donc certaines n'ont tellement rien à voir avec le Metal qu'on se demande encore comment elles étaient là… Les uns racontaient leur Hellfest, d'autres commentaient la longue (trois heures) et médiocre prestation d'Axl et son orchestre la veille à l'Arena.

Le sextet Marseillais MARTYRS ouvrit le bal non pas sur la scène mais dans un coin contre la salle, avec force larsens pour attirer l'attention. Clairement, c'est du HC old-school de tough guy, fier et dur, accrochez casquettes et baskets. Ils ont deux chanteurs au registre très similaire et le batteur remplaçant était tout à fait bon. Hélas le son n'était franchement pas génial, les guitares étant trop poussées et sales. À mesure que le set se déroulait, on se rendait compte qu'on avait vite compris l'affaire, notamment avec le titre traditionnellement adressé aux détracteurs du groupe (typiquement HC, ça). En fait, les compos sont très classiques dans ce genre bien balisé, sans gros défaut mais sans génie ni variété. Le public restant attentif mais sur la réserve, je me suis moi-même éloigné au bout d'un quart d'heure pour blaguer.

MADBALL allait bien sûr étrenner la grande scène. Le quartet de Freddy Cricien, comme Agnostic Front, passe ici presque tous les ans et je savais bien que je finirais par les voir presque sans faire exprès. Eux n'ont besoin d'imiter personne ni de prouver quoi que ce soit. Le volubile et sautillant Freddy a un charisme sympathique certain, s'adressant autant aux vieux fans qu'à ceux qui les voient pour la première fois. Ils ont largement prouvés qu'à quatre qui jouent bien ensemble, on peut faire aussi mal.
Les titres sont efficaces, restitués avec conviction. Le dernier album "Empire" est bien représenté et les titres souvent enchaînés sans pauses. Même des gens peu enclins au NYHC se sont laissés un peu emballer. Il faut dire aussi que le son était remarquablement propre à présent, c'est un gros avantage dans ce style, qui servait très bien les autres atouts du groupe. Je ne me suis pas ennuyé du tout même si cet univers est loin de moi. Quand c'est bon, presque tout passe…

Lors de la longue pause, certains rentraient dans la partie accessible de la salle pour voir le match. Mais mes pauvres, des Suédois qui fessent des Français, en Metal ça arrive souvent !

SEPULTURA nous a habitué à l'intro mélangeant des intros mythiques pour s'installer, et enchaîna aussitôt avec "Beneath the Remains" en intégrale et au grand galop puis "Refuse/Resist" ! ! Me voilà d'entrée avec le cou en vrac, propulsé en plein dans mes dix-neuf ans !
Les Brésiliens étaient là pour promouvoir leur dernier album dont furent notamment tirés "Kairos" et "Relentless", l'orientation lourde et directe de ces titres passant bien avec les vieux classiques, en alternance. Le son n'ayant pas faibli, il poutrait sans faire mal aux oreilles. Derrick Green également en forme a fait les percus sur bon nombre de titres. Seule réserve hélas habituelle, Paulo était légèrement moins audible en raison du son trop fuzz de sa basse, dommage.
L'album "Arise" fut mis à l'honneur avec le titre éponyme, l'incontournable "Dead Embryonic Cells" et "Substraction" introduit par un solo de l'impressionnant jeunot tenant à présent la batterie, Eloy Casagrande qui se retrouve à jouer des morceaux écrit bien avant sa naissance !!! Les vieux fans auront encore "Escape to the Void" et vers la fin de set "Inner Self", classiques de concert toujours légendaires mais qu'il serait sympa de renouveler un jour. Par contre, cette fois, rien du premier album.
Andreas Kisser prit la parole quelquefois pour remercier et s'avança souvent pour quelques solos mais il ne cherche pas vraiment à se mettre en avant, alors que depuis une quinzaine d'années c'est essentiellement lui qui tient Sepultura. Ce répertoire post-Max fut honoré avec "Choke" qui passe toujours très bien, "Come Back Alive" et "Sepulnation" moins prenants. "Attitude" était dédicacé à Madball (forcément !), et comme reprise ce fut l'attendu "Just One Fix" dans sa version lourde proposée sur le dernier album, précédant l'inusable "Territory", surpuissant et poignant… Les acerbes souligneraient que Derrick a présenté Ministry comme un groupe des années 90 alors que comme eux ils tournent et publient encore…
Enfin pour le rappel on nous offrit "Rattamahata" qui fait toujours plaisir et le traditionnel "Roots Bloody Roots" final.

Il ne restait plus qu'à dire au revoir ou à demain à quelques-uns, mettre ses courbatures sous le bras et se traîner pour rentrer. Pour cette quatrième fois, j'ai trouvé Sepultura particulièrement féroce – mais maîtrisé – et confirmant le virage assez clair vers le dur constaté sur le dernier album. Et ceux qui restent scotchés à 1996 y trouvent toujours leur compte aussi… À demain.

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