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lundi 11 juillet 2016

Hirax Bonded by Blood Montpellier TAF 2 mai 2014

Ce que j'aime quand une vieille légende de la Bay Area se promène par chez nous, c'est que toutes les vestes à patches et tous les thrashers de cinquante ans ressortent, et parfois de loin ce qui compense quelques absents qui se sont fait voir… Mais bon, moi-même j'avais renoncé à enchaîner avec Executer (autre antique institution du Thrash Brésilien) trois jours avant. Nous devions frôler la cinquantaine, à vue de nez.

Malgré leurs teints clairs les METHEDRAS sont Italiens. Ils ont un pied dans le Thrash classique et un autre dans le ThrashCore années 90 de deuxième catégorie à la Killing Culture, Gurd et Accuser… Le chant flirtait avec le grunt Death, à part une envolée hasardeuse sur le dernier titre. Le gros son faisait un peu sale à ce niveau, le gros mid-tempo s'intercalait entre les accélérations prenantes malgré des riffs qu'on trouverait creux si on les écoutait dans son canapé. Ça posait beaucoup mais ça jouait pas mal, d'ailleurs ils se filmaient en caméra fixe et le chanteur demandait discrètement aux gens de s'écarter de l'angle, tant qu'il n'y en avait pas trop. De même que les gens se sont rapprochés à mesure, j'ai trouvé ça assez efficace et bien fait pour un groupe d'ouverture, même s'il n'y avait pas de quoi se relever la nuit.

NUCLEAR (tout court) est un combo plus jeune, venant du Chili. Comme avec tous les groupes  du revival Thrash, on revenait à un son plus sec, plus clair et traditionnel. Mais dans cette vague, cela implique aussi des rythmiques plus Punk et on n'y a pas échappé. Cette recette a fait ses preuves et l'authenticité du propos est certaine, la salle s'animait un peu grâce à ces rythmes pied au plancher. Les riffs restèrent le point faible, ils étaient purement thrashy-bourrin à la Slayer mais beaucoup trop timides, bateau. C'était typiquement le Thrash old-school qui passe en live mais mal ailleurs. Le batteur ne fait rien d'autre que galoper, c'est révélateur.
Après un ultime titre en espagnol qui ne jurait pas avec le reste l'affaire s'est arrêtée.

Malgré leur nationalité Américaine, BONDED BY BLOOD entretenait la touche latine de la soirée, vues les dégaines. Leur bonne réputation s'est confirmée aussitôt car enfin, il y avait du riff. Là où les uns s'inspirent aussi du Punk comme je disais, ou de la scène Allemande, place ici au pur Bay-Area ! Le chanteur (avec sa mèche blonde kitsch) et le riffing assez mélodique et osé sur des rythmes furibards renforçaient la ressemblance avec Death Angel ou le MetallicA des deux premiers albums, en plus direct. Enfin, le batteur se permettait quelques breaks pour valoriser certains riffs plus écrasants, et l'assistance se lâcha pour de bon.  Comme pour les précédents groupes, le – petit – guitariste d'Hirax passait donner des gorgées de bière aux musiciens en pleine action !
Moi-même j'ai commencé à solliciter mes cervicales encore endolories par le passage dessus de Misery Index en début de semaine… Le lendemain on le regrette mais sur le moment, on n'a pas le choix ! Les premiers vrais solos apparaissaient aussi… L'influence de deux ou trois grands maîtres est lourde, qu'importait !!!

Et pour achever cette intéressante montée en gamme montait sur scène une vraie légende de la Bay Area, HIRAX. Bien qu'il n'ait pas eu même le succès d'Exodus ou Testament, le groupe de l'"afro-américain" Keton de Pena n'a guère de leçons à prendre car ils étaient là avec eux. Ce qui a pu freiner définitivement Hirax est ce qui fait aussi sa saveur, cette impasse totale sur toute évolution possible au fil du temps. Au contraire, en se qualifiant de "Heavy Metal", en arborant cuir, collier de chaînes (je suis fan !) et menottes, plus ces pochettes d'album à la Conan, c'est complètement réac même pour du Thrash, focalisé exclusivement vers le Heavy de 1980 dont s'était nourri toute cette scène. Avec ses poses (les cornes du diable !), ses envolées vocales, ses invitations à des chœurs heavy et ses gros yeux, Keton de Pena est jouissif au premier degré, et irrésistiblement drôle au second. Il s'amusait à poser tout en chantant avec les photographes amateurs. Le secret de sa forme tient peut-être à la mystérieuse boisson qu'il prenait à son thermos, alors que ses sbires carburaient à la bière.
Avec une seule guitare cela faisait aussi mal, car les solos étaient excellents et la basse propre, mais suffisamment puissante derrière (autre ressemblance avec Manowar… ?). Le guitariste a eu ses moments de bravoure à la Kirk Hammett. La setlist a parcouru apparemment tous les albums, même si toute évolution de l'un à l'autre est impossible à mesurer à l'oreille ! La fosse s'est éclatée, les stage-divers étaient discrets. Le père Keton nous a sorti le compliment à l'américaine habituel sur la qualité de notre accueil, mais le coup du drapeau tricolore est assez rare à ce niveau.

Le set a duré une heure toutefois nous étions hors du temps, dans une bonne ambiance pleine de vie – et un peu de viande saoûle aussi sur les bords, mais c'était normal !


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