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mercredi 20 juillet 2016

Lock Up Paris Nouveau Casino 9 février 2013

L'horaire n'était finalement pas si précoce au Nouveau Casino que je retrouvais presque trois ans après le passage d'Orphaned Land, il y avait de la marge pour avaler un panini un peu plus haut d'Oberkampf. L'affluence était bien plus faible hélas pour une affiche beaucoup plus brutale, il est vrai. Ce qui explique une fois encore, peut-être, l'écrasante hégémonie masculine…

Je ne connaissais rien de DRIPBACK, apparemment originaires de Londres derrière leurs grosses dégaines de coreux à casquette, bandanas et tatouages. L'humour et l'accent trahissent mieux leur provenance. Profitant d'une sonorisation très correcte pour une première partie, ils ont pu dérouler leur DeathCore aux gros riffs sous le regard des têtes d'affiche (le grand Lilker était bien défoncé !!). Le quintet ne se cache pas derrière de gros watts et de l'écrasement monocorde. Les compositions sont variées et m'ont donné envie de revoir ça de plus près au calme, même si je préfère plutôt des plans plus déjantés dans ce mouvement. Peut-être les titres sont-ils un peu longs… sans compter les quelques samples. Ils jouent bien et ont dû avoir d'autres groupes avant, si c'est une formation récente comme on le disait.
Le public n'a pas trop bougé, peut-être que la différence de style était trop large, mais c'est une nouvelle bonne découverte de Deathcore anglais après Burning Skies il y a quelques années.

D'habitude, LOCK UP se contente de faire des festivals (ce qui est compréhensible pour un supergroupe) mais une vraie tournée passant à portée de train, je ne pouvais pas rater cette occasion qui restera peut-être unique. L'intro empruntée à Possessed annonçait un show dans le fil du dantesque live japonais… Car le public était chaud malgré tout. Il a fallu quelques titres pour que le quartet se laisse emporter par cet enthousiasme. Techniquement, le remix à la hausse de la batterie leur a permis de prendre toute leur ampleur. Nick Barker, seul membre originel présent ce soir, ne bouge que ses bras et tabasse sans effort ni gros plantages. De même Dan Lilker, qui a toujours l'air paumé où qu'il soit, devient dès qu'il a sa basse en mains un interprète carré qui ne fait évidemment pas regretter Shane Embury (qui tournait avec Napalm Death à cette date). L'ex SOD gémissait pour avoir de l'herbe, ce qui permit à Tomas Lindberg d'introduire quelques blagues pour connaisseur du Metal extrême des années 80 en plus de gimmicks déjà entendus dans le live.
Le set oscillait avec bonheur entre les trois albums, les stage divers se lançaient malgré les précautions nécessaires dues au manque de monde, et on atteint un sommet avec une double reprise de Terrorizer : "Storm of Stress" et "Fear of Napalm". Lindberg a un peu vieilli mais n'a pas encore perdu tellement de puissance, bien qu'il manquât perdre son pantalon. Un petit moment grave néanmoins fut consacré au rappel de la mémoire de Jesse Pintado sans qui Lock Up n'aurait probablement jamais existé. Anton Reisenegger souffrit un peu de la balance très rythmique, avec une seule guitare pas très poussée cela sonnait plus comme Terrorizer en effet que comme le Lock Up des albums… Mais n'était-ce pas encore plus cohérent ?
En dépit de l'absence de tout rappel après la longue "outro" empruntée à "Necropolis Transparent", ce très bon petit concert s'est achevé tôt. J'ai pu croiser quelques personnes au merch de l'étage et pendant la pause, elles se reconnaîtront. Je ne regrette absolument pas d'être monté pour cela. Mes prochains concerts seront cependant plus au sud, en l'état actuel des programmations.

01. Intro 02. Brethren of the Pentagram 03. Pleasures Pave Sewers 04. Slaughterous Ways 05. Accelerated Mutation 06. Violent Reprisal 07. Detestation 08. The Embodiment of Paradox and Chaos 09. Castrate the Wreckage 10. Stygian Reverberations 11. Feeding on the Opiate 12. Infiltrate and Destroy 13. Submission 14. Necropolis Transparent 15. The Jesus Virus 16. Vomiting Evil 17. Storm of Stress (Terrorizer cover) 18. Fear of Napalm (Terrorizer cover) 19. Cascade Leviathan 20. After Life In Purgatory 21. Outro

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