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dimanche 3 juillet 2016

Moshfest 2e jour 16 mai 2015

Le noyau dur des passionnés du Mosh qui se sont agglomérés depuis quelques années par chez nous montait son premier Mosh Fest sur ce pont de mai. Après des mois de préparation et de stress, nous y étions… enfin, seulement le second soir pour ma part. Ceux qui y étaient faisaient part de leur satisfaction, notamment du set de la tête d’affiche Agnostic Front. Rejoignons la cour de la Secret Place après s’être fait offrir une leffe par Vinz et Ju. L’assistance était encore ce soir assez nombreuse pour un événement aussi extrême.

Bien large après l’horaire annoncé, notre duo local REPTILICUS a ouvert le carnage comme il fallait avec un excellent set. Guitare et batterie suffisent pour ce répertoire aux intitulés simplissimes, sonnant de plus en plus Crust à mesure que le groupe progresse techniquement pour livrer ses riffs tout aussi simples et nerveux. L’attitude demeure toutefois bien plus joviale et dans un esprit Thrash nouvelle génération, pogo et série Z. La Mosh team s’est déjà déchaînée en inaugurant notamment le surf sur le pit…

Toujours pas de basse avec le trio Français DOOMSISTERS. Le Crust était encore à l’honneur, mais tournait beaucoup plus sombre à cause de l’arrivée d’une facette Sludge très sensible. Ce mélange est intéressant car il provoque plus de variations rythmiques que le style originel pur. Le son plus propre et gras, la batterie aux peaux très tendues aidaient à apprécier, bien que ce propos plus négatif a laissé un peu plus de monde profiter de la fraîcheur du soir. Le guitariste se chargeait d’une bonne part de la communication, je n’ai d’ailleurs pas compris grand’chose mais ce n’est pas grave. Ce qui est regrettable, c’est que le set était court.

Caser un groupe de PowerViolence comme les Romains de xKATExMOSHx était judicieux. La basse apparaissait enfin sur scène mais surtout ce style brise les codes du Grind. Il ramène plus de folie avec un son abrasif, une joie de jouer certaine tirée du Punk et des détails vestimentaires impayables que seuls les métalleux italiens se permettent, un chant crié, et des compos imprévisibles (assez Thrash tout ça, en fait). Toutefois ce déferlement requiert un certain niveau technique pour ne pas finir dans le mur comme certains moshers revenus au complet devant la scène. Moins en vogue en France que dans d’autres pays latins ou aux États-Unis, ce style assez ancien offre néanmoins des plaisirs agressifs presque plus modernes que ceux qui l’ont inspiré. Je n’ai pas compris grand-chose encore à leur mauvais anglais teinté d’italien et j’ai dû rater ainsi une part de leur humour mais on s’en fiche, c’était ma découverte de la soirée du point de vue musical.

J’avais vu INFEST lors de leur précédent passage il y a huit ans auquel ils ont fait allusion… J’hésitais à miser dessus à l’époque et j’aurais dû. C’est devenu énorme notamment grâce à une précision professionnelle au service d’un pit encore plus déchaîné, rappelant l’effet donné aussi par Benighted sur ses passages Grindy. C’était le plus violent des six groupes, clairement. Les Bayonnais ont rétamé un public qui avait encore de la réserve, leur Grind Crustille également façon Brutal Truth, avec une pointe de Punk-HC qui affleure malgré la conflagration de cette brutalité qui taille le jambon au millimètre. Quel saut qualitatif, comme dirait l’autre, depuis 2007 ! Le chanteur s’est aventuré sereinement dans la tempête de la fosse tandis que les volontaires faisaient suivre le fil (tout un symbole). On regrettera peut-être de mon strict point de vue que cette pure radicalité musicale ne s’ouvre pas à des expérimentations ou à des territoires plus Death Metal. N’empêche que sur le moment, hocher frénétiquement de la tête était une réaction minimale.

J’ai quelques morceaux de COLLISION qui traînent et j’ai reconnu sans peine. Leur Grind est plus Rock n’ Roll sans pour autant sonner comme Rotten Sound ou The Rotted. En effet, la présence de deux chanteurs – crieurs, plutôt – au timbre similaire donne une pêche assez originale. Plus réservés dans leur attitude, les Néerlandais n’ont pas non plus un répertoire très varié mais accrocheur. Ce zeste de Rock assouplit sensiblement le tabassage, bien que je ne me risquerais pas à aller jusqu’à parler de groove. Il permit de maintenir l’assistance presque autant à fond alors qu’on voyait le bout du fest’. Quand l’organisateur Tristan m’a glissé qu’une reprise de SOD était à leur programme je ne l’ai pas trop cru et j’aurais encore dû quand s’élevèrent trois notes de basse célèbres…

Et on restait aux Pays-Bas pour finir triomphalement ce beau succès avec VITAMIN X. Avec la casquette à l’envers, le t-shirt bleu et les lunettes noires, on pouvait deviner que ce coup de grâce plairait aux fans de revival Thrash même si en l’occurrence ils paraissent de vieux briscards avec leur vingtaine d’années de service. De vrais précurseurs, puisque leur Punk-HC Métallisé pied au plancher, sonnant crade mais enthousiaste, peut très bien plaire à la jeune génération de Thrashers. Voyant sa dernière demi-heure arriver, la mosh team s’est jetée de toutes ses forces restantes dans le pit un poil moins peuplé, le bel esprit solidaire n’empêchant pas quelques très violentes chutes et fracas de quelques cloisons ou nuques... Mais le pilier central n’est pas suspect, étonnamment. Ni le dauphin en plastique qui s’est invité dans le pit pour y mourir. Le chanteur était assez bavard et le groupe ne s’est pas défaussé, ce style un peu plus mélodique permettait de se délasser après plusieurs heures de pilonnages. Les deux titres en rappel furent trois, comme si personne ne voulait en finir alors que minuit venait de passer.

Cette première édition est un incontestable succès, tant sur le plan artistique (si si, c’est de l’art tout ça!) que sur le plan populaire apparemment. L’orga’ peut en être fière. L’abattage quasi constant de la fosse n’était pas un hasard. Je suis également heureux d’avoir pu rencontrer pour une fois en chair et en os Ju de la rédaction. C’est toujours bien de saisir l’occasion de voir et se présenter aux vieux habitués de VS dans la vraie vie, même si j’ai préféré rester plutôt dans mon coin pour tenir la distance et un weekend par ailleurs assez chargé aussi.

J’ai renoncé du reste à enchaîner avec Arch Enemy et Unearth le lendemain. Mais de prochaines aventures, pas très éloignées de cette soirée dantesque, sont à prévoir.


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