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samedi 2 juillet 2016

Cobra 06130 Black Sheep Montpellier 4 juin 2015

Cobra… le groupe culte et controversé qui ne laisse personne indifférent… N'étant pas au Saminayre, ce passage au Black Sheep lors de cette mini-tournée sudiste me permettait de rattraper une lacune, de panser une blessure dans mes états de service d'écumeur de concerts.

L'assistance n'était pas aussi fournie que d'autres fois, formée de vrais fans, de quelques curieux et d'amis de la première partie. Au lieu du poète annoncé ce fut Gorio (phonétiquement), spectacle musical humoristique qui commençait par une espèce de menuet avec des bobs rouges reliés par une ficelle et des manches à balai. Puis par du slam humoristique avec des illustrations projetées, dans un univers marqué par les souvenirs d'une adolescence dans les années 90. Je ne suis pas beaucoup rentré dedans ;  mais cela avait le bon goût de ne pas être vulgaire et maîtrisé dans le détail même s'il manquait une chute.

COBRA, par contre ce sont de vrais méchants, cinq purs fils de Satan avec trois guitares sans basse ni batteur, mais un chauve préposé aux rythmes programmés, samples et divers effets sonores qui ont souffert quelques plantages. L'apanage des groupes true ! Il n'empêche que Cobra a lu des livres et pouvait s'enorgueillir d'être le premier groupe que je vois sur scène qui prononce correctement Montpailié et non pas Montpeulié comme des générations d'instituteurs jacobins nous l'ont enseigné au mépris même des règles du français.

L'univers glauque et burlesque de Cobra, violent et kitsch à outrance, célébrant l'intensité de la vie dans une sous-préfecture des années 80, fait grande place aux thèmes de la came et surtout, surtout de l'homosexualité masculine… Avec une irrévérence au troisième degré qui semble inimaginable à notre époque. Moi, je trouve que Cobra touche son sommet quand leur humour se fait politique avec le nouveau "Pour nous les Français" ou bien sûr le sublime "Des lieux associatifs pour les jeunes". Le chanteur a un certain charisme, qui est pour beaucoup dans le succès des blagues sans pour autant ressembler à du stand-up. De toute façon son compère derrière le Mac était encore plus fada, par exemple avec sa complainte de l'homo non assumé. Techniquement, le son était étonnamment brouillon pour une salle d'aussi bonne qualité, mais c'est ce qui arrive aux dilettantes.

Comme je disais, en matière de musique humoristique ça passe ou ça plante : les fans étaient au taquet, les centristes étaient plus réservés, perso' je me suis marré. La fosse s'est vite formée et s'est emparée de la scène vers la fin de set pour le moment de tendresse Dance "Ma chérie". Les autres étaient statiques, voire sont partis discrètement à mesure que le bref set s'écoulait. Avec un répertoire en fin de compte assez mince – si vénéré soit-il, des morceaux courts en français, bien plus Punk que Metal en vérité, mais énergiques, le set n'a pas été bien long. Finir en rejouant "La balance" qui repassa moins bien témoignait de certaines limites, mais peu chalait aux fanatiques de toute façon. D'ailleurs le chanteur put convaincre ses gratteux de réaliser l'idée de chorégraphie qu'il réclamait tout le long : la pyramide de guitares dont il sortait tel un démon victorieux.
Avant de partir j'ai pris un t-shirt pour un ami, qui va devoir assumer…


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