Bienvenue sur mon blog relatant mes impressions et souvenirs de concerts depuis 2004.

Vous pouvez retrouver les nouvelles publications en avant-première sur metalnews.fr (avec des illustrations).

Ne vous contentez pas de regarder les titres des dernières publications !

Servez-vous du moteur de recherche interne en haut à gauche de la page pour rechercher dans les publications plus anciennes du blog un groupe en particulier, une salle, des groupes qui m'ont paru ressembler à vos favoris... il y a matière.

Les intitulés ne mentionnent pas forcément tous les groupes qui ont fait tel concert, je privilégie les têtes d'affiche. Utilisez là encore le moteur de recherche.

lundi 11 juillet 2016

Mogwaï Paloma Nîmes 29 mars 2014

On va vite prendre la bonne habitude d'aller voir des concerts à Nîmes aussi pendant l'hiver, maintenant que cette ville voisine dispose enfin d'une salle pour les "musiques actuelles", un peu laide à l'extérieur mais très bien conçue de l'intérieur, avec ses couloirs jaunes, sa propreté (un peu javellisée), son bon matériel et son "patio", une belle réussite entre fonctionnalité et chaleur.
Mogwaï était déjà venu mais aux arènes il y a quelques années, j'avais hésité mais la tête d'affiche était Portishead qui m'ennuie et le tout faisait un peu cher. Alors là, j'ai sauté sur l'occasion car c'était un groupe que nous écoutions pas mal entre amis à l'époque même si j'étais déjà dans le Metal pur.
C'était leur seule date en France, ce qui justifiait une belle affluence venue de tout le Midi méditerranéen, de Lyon et même d'Espagne à en croire les plaques.

En ouverture ils ont emmené un autre britannique qui, sous le nom de PYE CORNER AUDIO, sert du Drone Ambient. Derrière ses platines et ses écrans ça ne se présentait pas du tout comme Mogwaï, mais le lien était évident par la structure des compositions, toutes en montées mais respectant des schémas très sobres et classiques. Les boucles qui apparaissaient puis replongeaient doucement l'étaient tout autant, ce qui rendait la chose très accessible au profane ou à l'amateur de passage. L'alternance progressive entre nappages cotonneux et pulsations mesurées n'est plus du tout révolutionnaire de nos jours, mais les titres étaient inspirés et je ne me suis pas du tout ennuyé au long de ces quarante minutes si éloignées et pourtant si cohérentes avec la tête d'affiche.

MOGWAÏ investit la vaste salle devant un public plutôt Rock Indie et pas toujours jeune, calme mais conquis d'avance. Les Écossais se présentent à cinq ou six selon les morceaux, sous l'autorité modérée mais claire de Stuart Braithwaite depuis le bout la scène.
On connaît un répertoire immédiatement reconnaissable, qui a largement diffusé l'art de la montée et de la redescente adroite, du balancement entre planage onirique sous projections à facettes (ils nous l'ont fait sur un titre du début) et bourrinage acéré sous les éclairs en parfaite continuité d'atmosphère. Il n'y aurait qu'à suivre le batteur pour se rendre compte du mouvement, parfois déchaîné sur ses toms puis caressant un charley comme du verre fin. À d'autres moments où Stuart tenait le public suspendu au léger mouvement de deux doigts pour des arpèges de guitare à la limite de l'audible, c'était à la limite du comique, avant que le gros riff ne déboule… Un sixième membre (certainement Écossais de cœur mais pas forcément dans sa généalogie !) assura vers le début de set les parties au violoncelle puis à un doublage de percussions. Et je ne compte pas le hibou empaillé discrètement posé sur les amplis de retour, mais j'aimerais bien savoir ce qu'il faisait là !
Je ne saurais donner une set list, de toute façon le répertoire était très homogène. J'ai toujours vu Mogwaï comme une synthèse possible et aboutie entre les héritages du Post-Punk et du Metal des années 90, et dans les passages les plus puissants on comprend qu'ils se considèrent principalement comme un groupe de Metal malgré leurs dégaines de fin de soldes chez Gap. Par contre ils boivent du vin et visiblement aussi du whisky (!!!) sur scène, entre deux changements d'instruments.
Pour des Anglo-Saxons, Stuart Braithwaite assure une communication passable à base de "merci beaucoup" systématiques, il se souvenait bien évidemment du passage aux arènes. Il faut bien dire que la majorité des titres restent instrumentaux, mais quand il chante ses vocaux haut perchés mais doux collent définitivement bien à ces ambiances souvent recopiées depuis vingt ans.
Ils nous ont offert un assez long rappel programmé qui nous a amené à une heure et demie de set, notamment avec un morceau orné d'un motif Electro naïf mais efficace justifiant quelques sautillements, avant que tout ce monde ne quitte rapidement la scène.

Mogwaï ne peut pas plaire à tous les Metalleux mais je suis content d'avoir pu profiter d'une seconde opportunité de les voir, dans de bonnes conditions. Ça risque d'être un peu calme dans les prochains jours question concerts, mais dans un mois ça va repartir.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire