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dimanche 24 juillet 2016

Rorcal Solarflare 400 the Cat Mojomatic Montpellier 20 octobre 2011

Je crains que ce fusse lié au froid qui s'était brutalement abattu sur la région ce jour, mais il n'y avait vraiment pas grand monde ce soir au Mojomatic, nous devions être une quinzaine au pic d'affluence. Cette défection est inhabituelle.

400 THE CAT est un groupe encore nouveau mais qui est fondé en partie sur les cendres de Morgue et Superstatic Revolution, groupes ô combien révérés sur VS en leurs temps… Le quartet cévenol explore encore un territoire un peu différent mais largement balisé dans la région. Hé oui mes agneaux, c'est encore du HC Noise, et c'est encore du tout bon ! Il se situe entre Unsane et Fugazi et les titres sont agréablement brefs et plutôt variés. Ils respectent la règle du bon riff direct, simple et ingénieux. L'un des titres démarrait lentement dans les aigus, comme exemple de variation. Pour autant les caisses de la batterie sonnaient bien mal, il est étonnant que l'ancien batteur de Morgue ait laissé passé cela – il a toujours les mêmes tics de jeu que jadis. Le chanteur assure tout à fait mais reste encore très timide (comme son prédécesseur de Superstatic Revolution) entre les titres où il déchaîne son énergie.
Malgré l'attitude réservée d'un maigre public transi de froid, ils se sont en effet bien donnés au point de rallonger le set de trois titres courts. C'est à revoir dans de meilleures conditions, et déjà à recommander aux amateurs du genre.

Après s'être longuement installé avec l'aide de ses compatriotes de tête d'affiche, le projet individuel (ou one-man-band…) du bassiste d'Impure Wilhemina SOLARFLARE entamait son petit set, seul planté au milieu dans la pénombre, à peine éclairé par quelques chandelles. L'idée est simple : faire du Drone en arpèges de basse. Cependant les titres varient les accords et les sonorités, tantôt ça fuzze, tantôt c'est sec, tantôt c'est looouuurd… Les interludes enregistrés étaient bien négociés d'un pied discret sur la console par terre. Évidemment, on en profite mieux en étant assis et en se laissant aller à la rêverie ou même la prière tant la cave se mettait à ressembler à un oratoire dans cette configuration. En une grosse vingtaine de minutes assez relaxantes on avait bien fait le tour du concept, à coup de notes lentes.

RORCAL enchaîna très vite. Le quintet Genevois entamait, comme cela arrive souvent, sa tournée ibérique par une date à Montpellier. Le dos tourné au public et débordant de la scène trop petite, le groupe headbanguait de conserve sur les lents tempos d'un Drone Doom typique. Le chant crié de rigueur était trop faiblement mixé à mon avis, il a même sauté un petit moment. Mais sinon le son était bon. Après de premiers titres "chantés", les suivants étaient plus instrumentaux avec quelques brefs passages mêlant batterie et samples qui s'aventuraient carrément dans l'Industriel. Deux énormes lampes flashes crépitant nous ont crevés les yeux, alors qu'ils avaient laissé les chandelles brûler dans le noir et la fumée au départ. Le Drone Doom pur a ainsi évolué sur le dernier tiers du set vers un True Black bien raw à la norvégienne. J'ai bien aimé cette autre face plus énergique et aussi bien maîtrisée que les groupes qui font ça à longueur de temps. La transition se faisait très naturellement et elle apportait de la profondeur à l'ensemble.
Ils se sont donnés eux aussi malgré le relatif bide populaire et se montraient épuisés en fin de set.

Pour la blague dans la froideur nocturne du retour je me suis payé le petit plaisir de surprendre mes neveux et leurs potes méchamment entamés en pleine semaine. Que va devenir la France avec une génération pareille ? 'te foutrait tout ça au lit et au travail, moi !

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