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vendredi 22 juillet 2016

Obscura Gorod Spawn of Possession Toulouse Dynamo 27 mars 2012

Malgré un temps radieux, la ville rose était encore commotionnée par la tuerie qui a tenu l'Europe entière en haleine il y a quelques jours. Cela faisait un petit moment que je n'y étais pas venu pour un concert. Je ne connaissais pas encore la Dynamo, petite salle située en ville tout près du canal et de l'église Saint Aubin. Remplie presque complètement, c'est un petit espace rectangulaire avec une galerie qui crée de la place en haut et un couloir au fond, vers une courette moche mais bien pratique pour les fumeurs, ou pour s'aérer aussi parce que la chaleur est vite montée.

Avec les Néerlandais d'EXIVIOUS cela commençait doucement. Ce quartet sert un Death Jazz instrumental, assez atmosphérique avec de nettes tendances aux arpèges. Le son excellent mettait bien en valeur la basse et la batterie, tandis que les guitares restaient discrètes conformément au style. Tout était dans l'interprétation de compositions progressives invitant à la rêverie relaxée. Deux membres se sont relayés pour faire un peu de communication et éviter ainsi que cela paraisse trop froid. Il n'empêche que le concept s'impose une sacrée limite en se privant systématiquement de vocaux pour développer des titres très intellectuels et pas du tout organiques. C'est agréable mais finalement pas très original, ça roule mais il n'y a pas de quoi s'affoler non plus, ils risquent de plafonner très longtemps à ce stade.

On profitait de la pause pour se rafraîchir au bar, correctement fourni, et faire une paire de rencontres.

J'avais déjà vu SPAWN OF POSSESSION il y a presque six ans, avec un chanteur de session. À une époque j'aimais bien… M'étant rabattu au fond, le son était encore très correct mais pas écrasant de reste. Et à ma grande surprise ils n'ont joué que des titres des deux premiers albums !! Et surtout de "Cabinet", d'ailleurs. Alors que l'heure devrait être à la promotion du nouveau disque qui mobilise largement l'attention après des années d'attente, j'ai reconnu tous les titres joués ! Je ne vois pas ce qui justifierait ce choix. Ceci étant, on en profitait aussi bien.
C'était joué très fidèlement, les breaks aussi exigeants pour les poignets des musiciens que pour les cervicales de l'assistance s'enchaînaient. Cependant, le public n'a pas beaucoup bougé et le groupe n'a pas fait des tonnes pour nous emballer, juste le boulot. L'inversion d'ordre de passage y est sans doute pour quelque chose. Malgré cette impasse incompréhensible, c'était un bon set de Death brutalo-technique de la part des Suédois, figures de proue de ce mouvement dont ils ont été les premiers pionniers.

Le temps de faire un tour au stand et d'en ressortir les bras chargés (il y a du choix !), GOROD s'installait avec un membre des Montpelliérains d'Antropofago nouvellement recruté dans ses rangs. Disons-le tout de suite, les Aquitains ont largement justifié leur promotion dans l'échelonnement du programme. Et eux, au moins, ils ont défendu leur nouvel album ! Les nouveaux titres semblent plus alambiqués et ne sont pas très faciles à appréhender, même si le propos général de Gorod est très proche du précédent groupe.
En présence de leurs mamans dûment saluées, ils ont beaucoup donné pour la première date française d'une tournée qui avait eu largement le temps de se roder. Le set était long mais l'assistance a très chaleureusement répondu, la fosse s'ouvrant enfin et les slammers se télescopant dans la bonne humeur. De vieux titres n'étaient pas oubliés. Au moment où je me disais qu'ils avaient enfin compris qu'il ne fallait pas abuser des moulinets en aigus, ils nous ont servi un nouveau titre qui en était gavé ! Le set euphorique s'est achevé sur une repique du final de "Call of Ktulu" (d'après Gérard Lenorman). C'était la troisième fois que je les voyais, c'était clairement la meilleure, ils reviennent très en forme ("merci les saucisses !").

J'étais surtout venu pour OBSCURA qui s'arrêtait pour la première fois dans le Midi. Le groupe a débarqué sur l'intro de "Septuagint"  et n'a pas eu de mal à remporter à son tour un franc succès. Avec le ventilo dans la figure – pour faire comme Epica, sans doute – Steffen Kummerer est un chaleureux meneur qui se soucie du spectacle sans trop en faire. Il bouge, il monte sur les retours et plaisante bon esprit ("mon chouchou" !). Cependant, en live, son chant ne peut être retravaillé comme en studio et il se montre un peu aigre comme sur leur premier album, à la Mameli ou le Schuldiner de la toute fin sans pour autant tomber dans l'affreux à la Theory in Practice. Cependant, il est redescendu comme il fallait dans le gras pour "Ocean Gateways", introduit brièvement pour expliquer que ce morceau était un hommage assumé à Morbid Angel (on n'avait pas remarqué…), dont l'efficacité est confirmée. Ce titre fut d'ailleurs suivi d'un solo de batterie de Hannes Grossmann.
La set list s'est répartie entre "Cosmogenesis" et "Omnivium". Ce sont surtout les titres du premier qui ont remportés un large succès dans la fosse, notamment l'instrumental "Orbital Elements" qui n'a rien à voir avec ce qu'Exivious entend par là. Obscura a ramené l'aspect physique et efficace dans le Death technique, c'est pour cela qu'ils m'ont séduit comme beaucoup d'autres fans, j'ai bien bougé même sans pogoter. Malgré une interprétation sans faille (juste un ou deux légers retards isolés qui passaient sans mal, c'est le live), je n'ai pas beaucoup profité des solos de guitare à cause d'un placement trop latéral, c'est à la fin quand j'ai pu glisser vers le centre que d'un coup ce qui paraissait un mauvais mixage a disparu.
La salle étant très chaude je pensais qu'ils termineraient sur cette dernière sensation triomphale, mais ils sont revenus pour un rappel avec une reprise de Death, "Flesh and the Power it Holds" qui n'est vraiment pas celle que j'aurais choisie, d'autant qu'ils en ont déjà une autre meilleure en stock. Mais celle-ci est sur la compilation qu'ils viennent de sortir… L'ambiance est donc un peu retombée en dépit de l'invitation de Kummerer à venir chanter au micro.

Cela ne gâchera nullement un bilan très bon pour tout le concert, je ne regrette absolument pas le voyage. Par contre cette fois je ne suis pas rentré directement, je suis allé à l'hôtel… la récupération est plus longue au fil des ans, ma bonne dame.
Je ne reviendrai pas pour Slayer, sachant que mon niveau de disponibilité un week-end de Pentecôte est équivalent à celui d'un soir de Noël, que je les ai vus l'an dernier, qu'on aura aussi Gojira un mois avant, et que le mois de juin s'annonce terrible !





Petite erreur dans ton live-report, le guitariste d'ANTROPOFAGO n'a pas joué avec GOROD, cependant il a fabriqué leurs guitares ! (le bonhomme est luthier)


Si cela n'était pas assez clair, Gorod a fait clairement un meilleur set que SoP à Toulouse. J'ai mieux profité du set de SoP que la moyenne du public parce que je connaissais les titres, mais c'est sûr que c'était décevant : à Aix en 2006, ça bougeait bien plus devant beaucoup moins de monde, et le groupe n'a rien fait pour se surpasser.

Quant au chanteur de Gorod venu de Zubrowska, il est certain aussi que son chant moins guttural gênera toujours ceux qui veulent du growl Death pur et bonnard. Pour moi, ça passe mais je n'écoute pas Gorod aussi à la maison, c'est vrai.

Et merci aux uns et aux autres pour leurs précisions, au fait.

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