Bienvenue sur mon blog relatant mes impressions et souvenirs de concerts depuis 2004.

Vous pouvez retrouver les nouvelles publications en avant-première sur metalnews.fr (avec des illustrations).

Ne vous contentez pas de regarder les titres des dernières publications !

Servez-vous du moteur de recherche interne en haut à gauche de la page pour rechercher dans les publications plus anciennes du blog un groupe en particulier, une salle, des groupes qui m'ont paru ressembler à vos favoris... il y a matière.

Les intitulés ne mentionnent pas forcément tous les groupes qui ont fait tel concert, je privilégie les têtes d'affiche. Utilisez là encore le moteur de recherche.

mercredi 20 juillet 2016

Dead can Dance Arènes de Nîmes 29 juin 2013

Coincé entre Johnny et Christophe Maé dans la programmation, le passage de Dead Can Dance à Nîmes a finalement affiché complet, ce qui ne signifiait pas que les arènes étaient pleines mais seulement  la configuration choisie. Évidemment le public dépassait nettement les trente-cinq ans de moyenne, il y avait des looks travaillés, et ce fut aussi l'occasion de certaines retrouvailles assez inattendues. Le ciel était bouché et le temps frais, mais ce temps marin ne dégénère  que rarement en vraie pluie par chez nous. Pour moi c'était la fin d'une ancienne malédiction, ce que je surnomme "le syndrome Slayer", ces groupes qu'on écoute depuis longtemps et qu'on n'arrive jamais à voir d'une occasion sur l'autre. Cela faisait aussi quelques années que je n'étais pas revenu aux arènes pour la musique.

Un bref mot pour la première partie, un homme seul que je crois être l'un des instrumentistes de DCD, qui a enchaîné quelques titres acoustiques en utilisant à chaque fois un seul instrument exotique… C'était d'un intérêt très limité, mais sur la place des Halles on lui aurait peut-être donné une pièce. Au moins l'avantage de ces concerts assis auquel un métalleux n'est pas habitué, c'est que ces longueurs passent moins péniblement. On pouvait par exemple s'étonner que la tête d'affiche allait utiliser un set de batterie classique déjà installé derrière.

L'assistance s'impatientait à l'approche de 21 h 30 quand on vit enfin DEAD CAN DANCE sortir du toril, Lisa et son manteau à traîne se détachant de loin, la protestation devenant aussitôt acclamation…
Après un "Children of the Sun" au son un peu trop fort, le set fut très axé sur le dernier album, comme on s'y attendait. Ça me convenait très bien, mais je peux comprendre que d'autres en soient repartis frustrés.
Accompagnés de cinq instrumentistes, Brendan Perry et Lisa Gerrard alternent les vocaux. Et il faut reconnaître que Lisa est réellement captivante, sur scène des titres bien connus retrouvent leur dimension envoûtante de première fraîcheur. "Sanvean", par exemple, se réaffirme dans une certaine sobriété comme un titre absolument époustouflant. Pourtant elle attaque moins qu'avant, ce qui se ressent bien sur de grands classiques comme "Cantara" légèrement réécrit dès l'intro, de manière à éviter quelques notes trop difficiles.
Tous les titres anciens sont parfaitement maîtrisés même si Perry a tiqué sur un pain minime au début d'un "The Host of Seraphim" recueilli. La reprise de "Song to the Siren" n'était pas interprétée au top par les accompagnants. Lisa Gerrard est toujours férue de sa harpe chinoise, Perry utilise souvent des cordes ou un tambour tout en chantant. Il est touchant à regarder écouter sa partenaire chanter seule par moments.
J'ai décollé presque à chaque morceau, même un titre récent comme "Opium" m'a hérissé les poils d'émotion. Et encore ce n'était rien par rapport à quelques graves fanatiques. Tout le monde a pu voir la femme à la banderole qui s'est avancée entre les chaises de la piste, mais il y a eu aussi un exalté plus bas devant moi qui était debout et s'agitait sur les premiers titres… et que nous avons revu à la fin dehors sur le parvis affalé par terre dans son vomi !
Brendan Perry a assuré la communication avec son peu de français, notamment pour introduire la reprise de ce morceau Grec qu'ils font depuis la présente reformation. Cette chanson lui permet de faire une envolée vocale finale inhabituelle pour lui, qu'il gère avec plus de peine que sa comparse mais qui fait son effet chez les fidèles surpris par cet écart.
Le jeu d'éclairages s'est progressivement enrichi à mesure du set, donnant quelques très beaux effets sur le rappel. Mais ils auraient été mieux servis avec un mur au fond de la scène plutôt que de les laisser se perdre dans les gradins vides au-dessus du toril. Mais ce cadre, même en le connaissant bien, est exceptionnel pour ce style d'affiches. Le répertoire de DCD fait voyager, mais s'embellit encore mieux dans cette ruine et vous emmène soit dans un pays lointain soit dans la Terre du Milieu selon vos préférences…
À la fin, malgré la nuit tombée, on n'avait guère l'impression d'y avoir passé 1 heure 40. Après avoir pris un verre au Trois Maures comme en feria pour atterrir et debriefer entre amis, il était clair que nous avions passés un beau moment d'enchantement.
Il y avait un petit peu de merch', des t-shirts essentiellement, mais je ne suis pas allé voir.

Nous reviendrons aux arènes dans quelques jours, mais avant nous reparlerons de Metal.

Children of the Sun / Agape / Rakim / Kiko / Amnesia / Sanvean / Black Sun / Nierika / Opium / The Host of Seraphim / Ime Prezakias /Cantara /All in Good Time
Rappel : The Ubiquitous Mr. Lovegrove / Dreams Made Flesh (This Mortal Coil) / Song to the Siren (Tim Buckley cover) / Return of the She-King

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire