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dimanche 3 juillet 2016

Benighted Paloma Nîmes 21 février 2015

Avant de partir outre-atlantique, l'une des institutions du Death français est venue faire son premier passage dans la petite salle rouge de la Paloma. Je ne les avais pas revus depuis trois ans, mais bien que le reste de l'affiche fût disparate, Benighted est une telle tuerie live que le court déplacement était obligatoire. En plus c'était pas cher ! Il y avait du merch' en bonne quantité, des trois groupes, et l'occasion de retrouver quelque vieille connaissance de par ici.

Suivis depuis beau temps par VS, PSYGNOSIS bénéficiait d'un son limpidissime pour son cocktail si particulier de choses familières. La batterie programmée passait bien sur ce post-Death à gros riffs dans le droit fil de Gojira, enchaînés à de l'Electro Atmosphérique froide et calme. Les samples de films ou d'intervention radio (j'ai cru reconnaître Michel Serres) renforcent le côté "cinéma sonore" de titres clairement conçus en plusieurs phases. Comment ne pas songer à un Hypno5e plus dense et plus sombre ? L'arrivée du violoncelle sur un titre s'avérait judicieuse. Le chanteur avait un growl naturel classique et ses variations sur des registres plus clairs étaient souvent modifiés pour sonner plus distordu ou filtré. Sa façon d'être, détendue et facétieuse, évitait de tomber dans le prétentieux. Autour de lui ça jouait correctement et ça changeait d'un côté à l'autre plus nerveusement, à la Gojira.
Avec ces rythmes lents (à part quelques blasts programmés sur le dernier titre) et ses ambiances, tout cela ne pouvait intéresser les moshers qui patientaient dans la cour. Si l'épreuve du live est maîtrisée aisément, Psygnosis est plutôt fait pour une écoute attentive dans le salon. Le public présent dans la salle a néanmoins pas mal accroché.

Les cinq locaux de RIGHT TO THE VOID ont étoffé leur répertoire depuis la première fois que je les avais vus sur scène, mais le propos n'a en rien changé. Leur Death mélodique se situe entre At the Gates et The Black Dahlia Murder, le versant le plus agressif du style avec un chant crié – correct – permanent et des guitares accordées en aigu. Quelques passages plus lourds à la PanterA donnaient une saveur plus moderne à certains moments. Les quelques solos étaient classiques mais pas mal. Cependant la batterie sonnait comme une casserole et le mixage était insuffisamment clair.
Plusieurs GoPro, dont une sur le front du batteur (!), laissent prévoir un debrief. Comme ils jouaient à la maison, les amis étaient bien présents et se sont donnés dans la fosse. Hélas, le vrai grave point faible, c'est que pendant une quarantaine de minutes nous avons enchaînés les plans typiques sans avoir un seul vrai riff…

Je n'écoute pas trop BENIGHTED à la maison, mais c'est un grand groupe live comme le DVD vient le consacrer, l'un des piliers de la scène française depuis les années adipocère... Dès le premier titre, il était évident que l'évolution du line-up depuis la tournée mythique avec Gorod et Kronos n'a nullement entamé la progression des Stéphanois, la déflagration s'est encore améliorée. Revenant à de vieux classiques dès le deuxième titre pour ensuite alterner, l'évolution stylistique est plus sensible : les passages porcins de Truchan régressent, les relents GrindCore se dissolvent. Le dernier répertoire croise plusieurs influences à la manière d'un Aborted, avec des tappings trop faciles, tout en conservant leur style entre accélérations frénétiques et gros breaks psychopathiques. Le déchaînement de la vaste fosse faisait plaisir à voir, et Julien Truchan n'a pas manqué de faire monter l'écume à coup de sollicitation de chœurs et de harangues. Il sait tenir un public tout en présentant sarcastiquement certains titres. Cela faisait quelque temps que je n'avais pas vu autant de stage diving, des habitués comme des novices hésitants entre instant narcissique et crainte de se jeter maladroitement…

Le nouveau bassiste a assuré quelques chœurs mais les micros chant additionnels étaient défectueux comme on l'a senti aussi sur le titre où participait Bleu de Miserable Failure (et surtout de Season of Mist dans le civil). Le plus celtique des Stéphanois – ça reste vert, j'ai nommé Kevin Foley, est un batteur très appréciable dans ce style car il tape dur et de façon organique, sachant varier l'intensité du coup, donnant vie à son attirail alors que tant d'autres mitraillent froidement petit bras. Il est juste qu'il soit autant sollicité par ailleurs.
L'entrain de la fosse ne faiblissant guère de bravehearts en circle-pits sur commande, ils n'ont même pas faits semblant de retourner en coulisses avant de nous offrir deux titres de plus en rappel. Une bonne partie du public est montée sur scène pour la peine. Nous n'avons pas vu passer cette heure de boucherie schizophrénique. Growlez les Verts !

N'étant pas intéressé par les prochaines affiches Black, je me rabattrai sur des soirées plus modestes.

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