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samedi 9 juillet 2016

Yob Pallbearer Verdun Black Sheep Montpellier 1er octobre 2014

Head Records fête son anniversaire et nous a programmé deux soirées pour la peine, avant d'enchaîner d'autres affiches comme à la grande époque ! Les prix ont monté mais qu'importe, ce premier plateau Doom le vaut bien. L'affluence était correcte dans la cave du Black Sheep, qui n'a apparemment pas souffert des inondations malgré la proximité de la rivière sèche du Verdanson. Il y avait pas mal de t-shirts des trois groupes au stand.

On ne présente plus VERDUN qui était le groupe local idéal pour ouvrir cette soirée, avec son Doom Sludge aux riffs Crowbaresques servis en compos longues. Le son est toujours aussi propre que d'habitude en ces lieux, la réverbération mieux maîtrisée que d'autres fois pour soutenir un chant de tête qui fait sonner l'ensemble dans le fil des 70's de St Vitus. Si l'inspiration est claire les titres sont eux très sombres, suffocants, le batteur cognait dur, et le génie est certain. À mes oreilles, la facette Post-Core de Verdun s'estompe avec le temps.

Les quatre Américains de PALLBEARER sont la sensation Doom du moment, malgré leurs dégaines de chiens de la route Stoner. Et leur style détonne agréablement par rapport à la conception habituelle du Doom sur les scènes d'Abel. Dès le premier titre guidé par un solo héroïque et interminable nous étions dans le style des premiers Paradise Lost, bien que le chant soit plus clair et également réverbéré. Ils auraient pu être signés chez Holy Records il y a quinze ans, car on pense aussi à Tristitia.
Même lorsque l'on revenait dans le corps du set vers des sonorités plus classiques le bassiste (avec ses lunettes noires totalement inutiles, ses plumes plantées dans la tâte de l'instrument, ses cheveux courts et son foulard sale sur sa poitrine nue…) ne fuzzait pas du tout et se retrouvait même à l'honneur pour l'ultime titre, très long, qui renouait aussi avec le lead épique. Ce n'est pourtant pas le second guitariste avec sa fausse flying v et sa tenue de Thrasher qui s'y collait, mais bien le chanteur dont le mixage était un peu faible. Le son était discrètement bien travaillé par de nombreuses pédales.
J'ai passé un excellent moment, d'autant que je ne m'attendais pas à voir un groupe comme ça ce soir, comme j'ai pu le dire à Abel durant la pause.

YOB nous a livré un show très semblable à celui d'il y a trois ans quasi jour pour jour. Avec un son sensiblement moins fort et moins agressif, j'ai eu plus de mal à y rentrer. Le Doom du trio est toujours aussi austère, bien que les compos soient assez variées en fin de compte. Les premiers titres étaient plus entraînants puis l'on est revenu à un Doom orthodoxe, obscur, sûr de lui et taciturne. Les arpèges sont tellement froids qu'ils éclairaient à peine, surtout quand Scheidt distillait, raclait des vocaux parlés. Le set a duré plus d'une heure, permettant l'immersion dans un propos noir et difficile… qui n'empêchait pas que ça s'embrasse à pleine bouche derrière le pilier !
La communication était comique avec des vocaux encore plus réverbérés que les précédents, mais de toute façon le bassiste semble plus chaleureux que son employeur. Qu'importe, le style de Yob a le vent en poupe en ce moment et Mike Scheidt n'est assurément pas un opportuniste sur ce coup.

Le lendemain (ce soir, donc) les festivités se poursuivent avec Karma to Burn mais je n'y serai pas.

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